(PIXABAY)
De nombreux ménages modestes ne peuvent plus accéder à la propriété en raison de la hausse des prix immobiliers. Pour leur permettre d'acheter un bien, les professionnels souhaiteraient que les banques allongent la durée des prêts jusqu'à 35 ans. Mais cette solution n'est pas sans risque, selon une récente enquête de « Libération ».
La surchauffe des prix de l'immobilier continue. Le prix du mètre carré a atteint 9 300 euros à Paris (+7 %) au deuxième trimestre, selon la Chambre des notaires. Même tendance dans les autres grandes villes françaises (+4,1 % à Lyon et Marseille, +4,3 % à Nantes). Conséquence : les vendeurs peinent à trouver des acheteurs.
Pour résoudre le problème, certains professionnels du secteur préconise des prêts sur 35 ans, mais cette durée pourrait devenir un piège pour les emprunteurs, selon une enquête de Libération parue le 26 septembre.
Des prêts de 20 ans en moyenne
Depuis la réduction des avantages du prêt à taux zéro (PTZ) et la suppression de l'APL accession, la durée des prêts octroyés a été rallongée à 25 ans par les banques. « La norme était plutôt à 20 ans il y a quelques années », souligne Maël Bernier, porte-parole du courtier MeilleursTaux.
Les prêts accordés au-delà de 25 ou 30 ans seraient toujours marginaux. Seule une banque proposerait des prêts dépassant ces durées : le Crédit foncier communal d'Alsace et de Lorraine, une filiale du Crédit mutuel. L'objectif est de « solvabiliser le plus grand nombre de candidats à l'acquisition » , explique Pascal Beuvelet, président du réseau In&Fi Crédits.
Risque de décote du bien immobilier
Mais il y a des dangers. Les ménages modestes
« vont payer plus longtemps sans pour autant avoir des mensualités vraiment moins lourdes »,
souligne
Libération
. Cet allongement présente aussi des risques dans le cas où les prix de l'immobilier viendraient à chuter. Le souscripteur d'un emprunt à 35 ans se retrouverait ainsi
« à la tête d'un patrimoine immobilier en perte de valeur et avec une dette au très long cours »
.
Pour les professionnels du crédit peu favorables à cet allongement,
« il n'y a plus de marge »
de financement. De plus, le marché immobilier va devoir passer par une phase de réajustement selon certaines prévisions. La
« hausse des taux décidée par la Banque centrale européenne »,
qui se profile dans les prochains mois selon MeilleursAgents, pourrait ainsi provoquer une baisse des prix.
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