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À Calais, chasseurs et bouchers fustigent «l'intolérance» de certains «extrémistes» vegan
information fournie par Le Figaro 08/09/2018 à 17:16

Alors que se tient un festival vegan à Calais ce week-end, des chasseurs et des bouchers des Hauts-de-France se sont rassemblés devant la mairie pour dénoncer les attaques à répétition contre certains commerces et fédérations.

Aujourd'hui se tient à Calais un festival vegan qui a bien failli ne pas être autorisé, la marie craignant des affrontements entre pro et anti-viande. S'ils ont finalement renoncé à se rendre à ce salon «pour ne pas mettre de l'huile sur le feu», les représentants des chasseurs et bouchers des Hauts-de-France ont tout de même saisi l'occasion pour demander la «tolérance» des différents modes de consommation face à certains «extrémistes» qu'ils accusent d'être à l'origine des attaques contre leurs commerces et fédérations ces derniers mois.

«Qu'on laisse les bouchers faire leur métier tranquillement», a lancé Gabriel Hollander, boucher et vice-président de la Chambre de métiers et de l'artisanat de la région, lors d'une conférence de presse devant la mairie. «On ne peut plus accepter ce qui se passe», a répété Laurent Rigaud, président de la Fédération des bouchers des Hauts-de-France, en référence aux caillassages qui ont eu lieu depuis avril 2017 en France, et dans la métropole lilloise au printemps, «sans aucune interpellation». Il a mis en cause directement l'association militante L214 et a, par ailleurs, promis de répondre à ces attaques si elles n'étaient pas punies. «Nous n'avons rien contre les salons vegan, ce que l'on demande, c'est que les vegan fassent le tri chez eux, ils abritent en leur sein des gens d'une violence extrême», a déclaré Willy Schraen, président de la Fédération nationale de chasse, fustigeant «l'intolérance qui revient sur le devant de la scène».

Caillassages et tags

Depuis début 2018, la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT) a recensé en France «douze cas de commerces alimentaires caillassés avec tags de revendications anti-spécistes» et «plusieurs dizaines» de cas de détériorations, avec du «faux sang versé» ou de la «pose d'autocollants revendicatifs».

Dans un communiqué samedi, l'association L214 a «contesté» être à l'origine de ces violences et dit réfléchir aux «actions judiciaires à mettre en œuvre pour que cessent les amalgames mensongers et diffamatoires». «Je ne pense que du mal (des caillassages), ça ne peut que desservir la cause animale», a réagi Isabelle Brassens, membre de L214 de Lille, qui tenait l'un des stands. «Aux dernières nouvelles, on n'a pas trouvé qui a fait ça». «On comprend qu'ils (les commerçants) soient en colère. Que des vitrines aient été cassées, ce n'est pas normal. On estime qu'il faut respecter les gens et leur travail, même si on n'est pas d'accord avec leurs idées», a ajouté auprès de l'AFP une organisatrice du salon pour Fareplace France.

Le festival avait été annulé par la maire LR Natacha Bouchart, par peur de débordements, avant que le tribunal administratif, saisi par les associations, n'ordonne sa tenue. Il se déroulait aujourd'hui dans le calme, et l'on pouvait y voir des affiches et des T-shirts comportant des inscriptions comme «Mangez des fruits, pas nos amis», ou «chaque vie compte» avec des images d'animaux.

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