Rojas : "À Grenoble, je me sentais aimé comme Maradona !"
So Foot•28/11/2020 à 06:00 Temps de lecture: 2 min

Rojas : "À Grenoble, je me sentais aimé comme Maradona !"
À l'heure où le monde pleure la perte de Diego Maradona, Grenoble accueille le Paris FC ce samedi (15h) pour un choc au sommet de la Ligue 2. L'occasion de prendre des nouvelles de Sergio Rojas, avant-centre du GF38 entre 2002 et 2005 et légende du club aux yeux des plus fervents supporters grenoblois. Entretien avec l'idole argentino-iséroise.
Bonjour Sergio ! On vient de perdre Diego. Quelle importance a-t-il eu dans ta vie ?
(Il réfléchit.) C'est assez difficile de bien m'en rendre compte, car Diego est avant tout présent dans la mémoire de chaque Argentin. Ici, il y a trois jours de deuil national, et le pays ne parle que de cela actuellement. Quand tu voyais ces centaines de milliers de personnes qui défilaient devant son cercueil pour lui rendre hommage... Toute cette gloire que Diego a pu avoir au cours de sa vie, c'est quelque chose d'unique. Je ne suis personne pour le juger en tant que personne, mais je sais que Diego impressionne quand tu dois parler de football. Même quand vient le débat de le comparer avec Messi, il n'y a pas de comparaison possible : Diego est le plus grand.
Tu étais un enfant issu du Chaco, au sud du Paraguay. Quel était ton club de cœur ?
Boca Juniors, à fond. Ici, la transmission d'appartenance à un club se fait du père vers le fils. Certains peuvent se rebeller, mais la plupart du temps les codes sont clairs. Le premier cadeau d'enfance que j'ai reçu, c'était un maillot de Boca. Tu imagines bien que Diego avait une place toute spéciale... Mais aujourd'hui, on se rend compte que Maradona est de toutes les couleurs en Argentine, car il unit les passionnés du football. Boca, River, Rosario Central, Independiente, Racing... Tous ces clubs du pays pleurent Maradona.
Tu avais eu l'occasion de voir jouer Maradona en vrai ?
Jamais, seulement à la TV. J'habitais loin de la capitale et j'avais un objectif à suivre pour devenir footballeur professionnel. Quand j'y pense maintenant, c'est un regret, mais je suis tout de même lié à Diego par les émotions qu'il a procurées à travers la TV ou la radio.