"Marcus Rashford est comme un cheval qui court en liberté"
So Foot•24/11/2020 à 14:00 Temps de lecture: 2 min

"Marcus Rashford est comme un cheval qui court en liberté"
De 2005 à 2016, l'entraîneur des moins de 18 ans de Manchester United avait un nom qu'on croirait engendré par un ordinateur pour une blague sur les Anglo-Celtes qui boivent trop : Paul McGuinness. Reste que celui qui est désormais "national coach developer" pour la FA a formé quelques camions de beaux joueurs, et notamment Marcus Rashford.
Quels sont vos plus vieux souvenirs de Marcus Rashford ?Quand j'entraînais les moins de 18, j'allais aussi voir les plus jeunes. Même les moins de 9. On était à la recherche de gamins qui pouvaient devenir des espoirs. Marcus s'est tout de suite démarqué, de par son athlétisme et sa manière de bouger avec le ballon. Ses mouvements étaient harmonieux, c'était fluide. Dès que tu vois un garçon comme ça, sans pouvoir prédire l'avenir, tu te dis que s'il continue à s'améliorer, il a ce qu'il faut pour devenir pro. À 11 ans, un an avant les autres, il a intégré le MANUSS Scheme Manchester United Schoolboy Scholarship. C'est un programme dans lequel on prenait les meilleurs de chaque groupe d'âge. On les sortait de leurs écoles et on les faisait entrer dans une école plus proche, la Ashton on Mersey school. C'était bien pour Marcus. Sa mère travaillait et c'est souvent des entraîneurs qui allaient le chercher et le ramenaient chez lui. Là, il était nourri et logé dans une famille d'accueil et rentrait voir sa mère le week-end. Ça lui permettait de venir à des sessions d'entraînement supplémentaires.
Il a sauté une classe, en gros ?
Il avait tellement de talent, qu'on lui a fait sauter les étapes, oui. Le lundi, on mélangeait les groupes d'âges. L'après-midi, on mettait les moins de 18 dans une cage. 50m x 35. Tout fermé. Puis on ajoutait des moins de 16, de 14. Quand Marcus avait 12 ans, il s'entraînait donc parfois avec les moins de 18, avec Paul Pogba, Jesse Lingard. Il apprenait avec eux et transmettait à ceux de son âge. Quand il les voyait ensuite jouer en équipe première, il pouvait se dire que lui aussi pourrait y arriver. Parce qu'il avait déjà joué avec eux ! C'est ça l'idée. Aujourd'hui, il s'occupe beaucoup des plus jeunes qui arrivent en équipe première, que ce soit Mason Greenwood ou Scott McTominay. Il leur parle, il les rassure. Il les inspire. Il comprend l'esprit de famille. C'est ça qu'on voulait avoir : a band of brothers. On a toujours essayé d'instiller ça.