Contrôle technique : un nouveau comparateur de prix

information fournie par Le Particulier pour Conso •10/11/2020 à 07:30

Contrôle technique : un nouveau comparateur de prix (Crédits photo : Shutterstock)

Lancé par le gouvernement à l’automne 2020, le comparateur de prix des contrôles techniques doit permettre aux conducteurs de faire des économies. Si l’arrivée de ce simulateur intervient dans un contexte de hausse continue du tarif du contrôle technique, quelques bémols sont à déplorer.

Un comparateur pour plus de transparence

C’est en partie l’une des réponses aux mouvements des Gilets Jaunes. Au pic de la crise, en décembre 2018, ces derniers demandaient l’annulation de l’alourdissement du contrôle technique. Près de deux ans plus tard, le gouvernement lance le 8 octobre 2020 un comparateur de prix des centres de contrôle technique partout en France nommé prix-controle-technique.gouv.fr.

Sur la plateforme éditée par la Direction générale de la concurrence, consommation et répression des fraudes, il suffit de répondre à un rapide questionnaire en spécifiant le type de véhicule concerné (camionnette, voiture particulière…), sa motorisation, et sa ville de résidence. Le comparateur affiche alors l’ensemble des garages les plus proches de chez soi et les tarifs bruts des contrôles techniques. Voilà de quoi obtenir davantage de transparence et rendre peut-être un peu de pouvoir d’achat aux particuliers.

Des prix en hausse depuis plusieurs années

Depuis la réforme de 2018 rendant le contrôle technique plus exigeant, les prix ont, selon le comparateur Simplauto.com, augmenté de 12,3% en passant de 69,08 euros en moyenne à 77,60 euros. Du jamais vu. De plus les prix, au sein d’un même département, sont très variables comme l’indique Le Parisien qui note que le coût d’un contrôle technique dans les Bouches-du-Rhône peut passer de 65 euros à 110 euros.

Un dispositif à améliorer

Reste que le comparateur de l’Etat doit encore être amélioré. A ce jour, seuls 70% des centres référencés sont présents sur le site. Les pouvoirs publics promettent de mettre régulièrement à jour le site afin d’obtenir les informations de garages manquants.

De plus, les prix annoncés sur le site du gouvernement ne tiennent pas compte des réductions et autres promotions appliquées par les acteurs du secteur. Or, en matière de contrôle technique, elles sont fréquentes.

Enfin, beaucoup doutent de l’efficacité en matière de pouvoir d’achat d’un simple simulateur. L’automobiliste sera-t-il près à parcourir quelques kilomètres de plus et ainsi dépenser davantage d’essence pour une économie de 5 ou 10 euros ? Réponse dans les mois à venir.

Contrôle technique : les éléments pris en compte

Le contrôle technique s'applique aux véhicules automobiles de plus de 4 ans, dont le poids total en charge est inférieur à 3,5 tonnes, qu’il s’agisse des voitures particulières, de camping-car ou de véhicules professionnels. Il doit être réalisé dans les six mois qui précèdent le délai de quatre ans à compter de la date de première mise en circulation du véhicule et renouvelé tous les 2 ans, après la date du premier contrôle technique.

Depuis la réforme de 2018, le nombre de points de contrôle passe de 124 à 132. Les défaillances susceptibles d’être constatées sont au nombre de 668 et se répartissent en 3 catégories. Les défaillances mineures, des défauts n’ayant aucune incidence notable sur la sécurité du véhicule ou sur l’environnement comme un jeu mineur dans la colonne de direction. Les défaillances majeures qui rassemblent les anomalies pouvant compromettre la sécurité du véhicule ou avoir une incidence négative sur l’environnement, comme un éclairage défectueux de la plaque d’immatriculation. Les automobilistes ont alors un délai de deux mois, suivies d’une contre-visite, pour les réparer. Enfin, les défaillances critiques, qui regroupent les dysfonctionnements qui constituent un danger direct et immédiat pour la sécurité routière ou ayant une incidence grave sur l’environnement, comme des feux stop défectueux. Les réparations sont à réaliser dans la journée, suivies d’une contre-visite.

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