Breakdance: une nouvelle discipline olympique pour les JO de 2024
Le Particulier pour BoursoraMag•24/01/2021 à 08:30 Temps de lecture: 2 min

Née dans les rues des quartiers populaires, cette danse phare du milieu hip-hop fait son entrée aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. crédit photo : Natalie magic/Shutterstock / Natalie magic
Dès 2024, les Jeux Olympiques compteront une nouvelle discipline : le breakdance. Ce sport, à la frontière entre performance physique et l'art populaire devrait permettre, selon le CIO, d'attirer un public nouveau. Cependant pour certains pratiquants la compétition olympique risque de dénaturer l'esprit originel du breakdance.
Des JO rajeunis
Le CIO semble s'être fixé comme mission de donner un coup de jeune aux Jeux Olympiques pour les éditions 2021 à Tokyo et surtout 2024 à Paris. Après l'entrée dès cette année du skateboard, de l'escalade et du surf, le breakdance fera son apparition aux JO 2024 parmi les 28 sports de la compétition. C'est un moyen, selon le CIO, de rendre les Jeux plus inclusifs, et surtout de contribuer à les rendre 100% paritaires avec autant d'athlètes hommes que de femmes.
Toutefois, l'entrée de cette pratique, à la frontière entre l'art populaire et le sport, soulève des débats au sein même des pratiquants. Né dans les années 1960 dans les quartiers pauvres des Etats-Unis, le breakdance est l'un des piliers de la culture hip-hop avec le rap, le street art et djing. La présence du breakdance au JO est un signe fort de reconnaissance pour l'ensemble des danseurs.
Les craintes du milieu
De nombreux danseurs de ce milieu craignent de voir leur danse dénaturée. Si le breakdance demande des qualités athlétiques évidentes avec des figures exigeant beaucoup de préparation, cette danse de rue ne possède pas réellement de codes. L'enseignement évolue en permanence en fonction des danseurs. Ils inventent sans cesse de nouveaux mouvements. La part de l'improvisation, même lors des compétitions internationales, est très importante et les danseurs redoutent des chorégraphies et figurent imposées lors des épreuves.
La technique, mais aussi la qualité d'exécution des mouvements, le rapport à la musique, l'originalité ou encore l'énergie et le charisme du danseur ou de la danseuse sont des facteurs essentiels à prendre en compte et difficilement mesurables par des non pratiquants.
Créer une équipe
Les organisateurs pourraient reprendre les méthodes utilisées lors des Jeux Olympiques de la jeunesse à Buenos Aires en 2018 où les figures et les chorégraphies n'étaient pas imposées. L'idée était alors de comparer les danseurs entre eux, après chaque passage. La France comptant parmi les meilleurs danseurs du monde, a bien l'intention de rafler un bon nombre de médailles. Encore faudra-t-il constituer une équipe de breakeurs apte à les gagner. Abdel Mustapha, cet ancien champion du monde et désormais entraîneur et coordinateur national de l'Équipe de France de breakdance, est chargé de cette nouvelle mission.
Martin Lejeune, Sekou Diagouraga, Wilfried Ebongue ... Ces breakdancers français qui rêvent de médailles olympiques
En matière de breakdance, sur la scène internationale, la France n'a pas à rougir. Le pays compte de nombreux danseurs de talent à commencer par Martin Lejeune, médaille d'argent de breakdance aux JO de la jeunesse en 2018 à Buenos Aires. On peut également citer Sekou Diagouraga et Wilfried Ebongue, membre de la compagnie Legiteam Obstruxion ayant remporté à trois reprises le championnat de France (2006, 2007, 2008) et championne du monde en 2012. Autre espoir, Gaëtan Alin, alias Lagaet, déjà membre de l'Équipe de France de breakdance et 6ème au championnat du monde de Nanjing en Chine en 2019. Ces noms, connus dans le milieu pourraient bien faire partie de la sélection française en 2024.