La découverte d’un médicament est un long parcours du combattant pour atteindre l’AMM.
Le grand laboratoire pharmaceutique privilégie l’acquisition de la technologie autour de la phase d’enregistrement. La valorisation de la Biotech se fait en calculant les cash flows attendus sur 20 à 25 ans, royalties, milestones et autres versements nets prévisionnels, puis on applique la méthode rNPV (Risk adjusted net present value). La valorisation est donc plus facile pour les molécules qui ont obtenu une AMM. Les autres du pipeline ont aussi une valeur, mais plus spéculative. Nicox a obtenu deux AMM pour le Vyzulta et le Zerviate. Mais les conditions financières ne sont pas encore définitives. Cependant les versements divers échelonnés seraient de l’ordre de 600 millions de $ (700 dit le PDG de Valeant) pour le Vyzulta, quant au Zerviate, il produirait 140 millions de $ de redevances. Soit pour ces deux médicaments 740 millions de $. Rappelons que ces divers versements sont nets dans la mesure où les partenaires qui ont la licence ont en charges tous les frais de commercialisation. Mais, Nicox a un pipeline très prometteur pour d’autres molécules dans son pipeline d’ophtalmologie et en dehors de l’ophtalmologie détient des brevets sur une quantité de produit, dont le Naproxinod qui est loin d’avoir baissé pavillon puisque des études complémentaires réclamées par le FDA sont en cours avec un partenaire aux EU. La capitalisation boursière de Nicox est de 300 millions d’euros. Il est difficile d’évaluer Nicox qui jusqu’ici n’avait jamais eu des recherches aussi avancées. Ce qui est évident c’est que le cours de l’action est très inférieur à sa valeur en comparaison de ce que produira seulement le Vyzulta et le Zerviate. Le risque d’OPA est évident aujourd’hui. Hier il ne l’était pas.
Conclusion valeur de l’action : BEAUCOUP PLUS QUE SON COURS EN BOURSE