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Zone euro-Merkel veut entrer dans le détail des propositions de réforme
Reuters•15/09/2017 à 18:31
(Actualisé avec Merkel et contexte) BERLIN/PARIS, 15 septembre (Reuters) - Angela Merkel a souhaité vendredi dépasser les "slogans" et rentrer dans le détail des propositions de réforme de la zone euro, tout en réaffirmant ses positions. Le président français, Emmanuel Macron, fera dans quelques jours des propositions pour "refonder l'Europe" sur les dix prochaines années, dont un renforcement de l'Union économique et monétaire regardé avec perplexité par les dirigeants allemands. Au coeur de leur attention, son souhait de créer un budget de la zone euro, doté un jour de centaines de milliards d'euros, associé à une capacité d'emprunt commune, piloté par un exécutif permanent et dont un Parlement contrôlerait l'usage. Lors d'une visite à Berlin du Premier ministre français, la chancelière a renouvelé vendredi son soutien à un renforcement du Mécanisme européen de stabilité (MES) et s'est dite ouverte à l'idée d'un ministre des Finances européen. "Ce qui est important, c'est que les slogans - gouvernement économique, ministre des Finances européen, budget - soient remplis de sens et je n'ai aucun doute que nous trouverons des solutions communes avec la France", a dit Angela Merkel lors d'une conférence de presse au côté d'Edouard Philippe. Dans un entretien à Ouest-France et Funke à paraître samedi, elle assure parallèlement que l'Allemagne continuera de refuser toute mutualisation des dettes au sein de la zone euro. Elle évoque la possibilité d'"un appui financier pour les projets de réforme dans certains pays" et celle d'une transposition de certaines règles nationales de la législation du travail ou d'efficacité des administrations à d'autres Etats. A l'occasion d'une réunion à Tallinn (Estonie), plusieurs ministres des Finances de la zone euro ont estimé que le bloc devait d'abord identifier ses problèmes internes avant de réfléchir aux réformes institutionnelles censées les régler. "Nous devrions commencer par l'autre bout", a ainsi déclaré Jeroen Dijsselbloem, le président de l'Eurogroupe. UN PARTENAIRE SOLIDE Au côté d'Edouard Philippe, Angela Merkel a salué le programme de réformes de son gouvernement, "en particulier la réforme du marché du travail qui est dans sa phase cruciale". "Bonne chance pour ces réformes, les réformes ne sont pas toujours faciles à mettre en oeuvre", a-t-elle ajouté. Edouard Philippe a présenté à des chefs d'entreprise allemands cette stratégie de réformes, avec la volonté de démontrer que la France est un partenaire solide. Le Premier ministre a détaillé les décisions pour redresser les finances et la compétitivité du pays en réduisant les prélèvements pour les travailleurs, les entreprises et les investisseurs. "Ce cap est exigeant, difficile, assez inédit, incontournable si nous voulons restaurer notre crédibilité, recouvrer notre souveraineté, baisser les impôts et financer les priorités d'avenir", a-t-il dit. "L'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, tous nos partenaires ont besoin d'une France forte, l'attente est donc immense", a-t-il ajouté. Selon une source diplomatique, Emmanuel Macron dévoilera ses propositions pour l'Europe et la zone euro le 26 septembre, deux jours après les élections législatives que la chancelière Angela Merkel est en passe de remporter. L'Elysée n'a pas confirmé cette date mais plusieurs sources ont récemment souligné qu'il faudrait le faire suffisamment tôt pour que ses propositions soient prises en compte dans les négociations de formation de la future coalition gouvernementale. De la couleur de cette coalition - une reconduction de l'alliance CDU-SPD ou l'arrivée des libéraux du FDP au côté de la CDU - dépendra la position allemande, le FDP étant moins proche des positions françaises sur l'avenir de la zone euro. Sans attendre, des responsables allemands assurent que Berlin refusera tout système ressemblant à des "eurobonds", par lequel le contribuable allemand se trouverait responsable de dettes que d'autres Européens pourraient ne pas assumer. La solution portée par l'Allemagne d'élargir les pouvoirs du MES est vue à Paris comme complémentaire d'un budget de la zone euro. L'exécutif allemand n'est pas contre créer un budget spécifique mais d'un montant bien moins élevé que celui évoqué par Emmanuel Macron. (Jean-Baptiste Vey à Paris, Noah Barkin et Paul Carrel à Berlin, édité par Sophie Louet)

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