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Yémen-Jeremy Hunt croit à une avancée dans les négociations de paix
information fournie par Reuters 13/11/2018 à 02:20

    par Stephen Kalin
    RYAD, 13 novembre (Reuters) - Le ministre britannique des
Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a déclaré que la tenue de
pourparlers de paix au Yémen était une perspective plus concrète
après que l'Arabie saoudite lui a confirmé vouloir procéder, en
signe de bonne volonté, à l'évacuation de 50 rebelles houthis
blessés dans les combats.
    S'exprimant dans un entretien à Reuters après des entrevues
à Ryad avec le roi Salman d'Arabie et le prince héritier
saoudien Mohamed ben Salman, Jeremy Hunt a par ailleurs dit
s'attendre à de "rapides progrès" dans l'affaire de l'assassinat
du journaliste et dissident saoudien Jamal Khashoggi le 2
octobre dernier au consulat saoudien d'Istanbul (Turquie).
    Sous la conduite de l'Arabie saoudite et des Emirats, une
coalition de pays arabes s'est engagée militairement au Yémen en
mars 2015 contre les miliciens chiites houthis, appuyés par
l'Iran chiite, qui tiennent la capitale Sanaa et une partie du
pays.
    A l'instar des Etats-Unis, le Royaume-Uni, qui est l'un des
principaux fournisseurs d'armement de Ryad, a demandé la semaine
dernière un cessez-le-feu au Yémen et tente de faire pression
sur l'Arabie saoudite, montrée du doigt par la communauté
internationale après le meurtre de Jamal Khashoggi à l'intérieur
du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul.
    Après une accalmie d'une douzaine d'heures, la coalition
arabe a repris lundi soir ses frappes aériennes contre plusieurs
zones dans la région d'Hodeïda, principale ville portuaire du
Yémen.  
    "Même s'il y a eu une accalmie temporaire (...) la situation
humanitaire est dramatique et j'ai donc fait comprendre à tout
le monde l'urgence de la situation à laquelle nous sommes
confrontés", a déclaré Hunt, qui doit encore rencontrer aux
Emirats arabes unis le cheikh Mohammed ben Zayed al Nahyan,
prince héritier d'Abou Dhabi.
    L'évacuation de combattants houthis était pour les rebelles
chiites une condition préalable à la tenue de négociations de
paix. Aucun représentant du mouvement ne s'était rendu en
septembre à Genève pour y rencontrer les négociateurs
gouvernementaux afin de discuter d'un plan de sortie de conflit
sous l'égide de l'Onu.  
    Si ce geste de la coalition permet de sortir de l'impasse,
"alors la perspective de la tenue de pourparlers de paix devient
plus concrète, et cela est très important", a poursuivi le
secrétaire au Foreign Office. "Il s'agit de prendre des mesures
de confiance de part et d'autre. Il y a une réelle volonté des
personnes avec lesquelles je me suis entretenu aujourd'hui de
les entreprendre."
    Premier membre du gouvernement britannique à se rendre en
Arabie saoudite depuis le meurtre de Jamal Khashoggi le 2
octobre dernier, Jeremy Hunt a déclaré qu'il lui avait été
suggéré que les procédures judiciaires "devraient commencer très
bientôt et nous devrions en entendre parler assez rapidement".
    "J'ai discuté de manière très franche de nos inquiétudes à
propos de ce qu'il s'est passé et de l'importance pour les
partenaires stratégiques de l'Arabie saoudite de savoir que cela
ne se reproduira pas", a-t-il dit.
    L'assassinat de Jamal Khashoggi, que Ryad a reconnu après
deux premières semaines de dénégations, a soulevé une vague
d'indignation dans le monde et braqué les projecteurs sur le
prince héritier Mohamed ben Salman, dit "MBS". Selon la version
saoudienne, ce dernier n'a joué aucun rôle dans la mort du
journaliste.

 (Arthur Connan, Henri-Pierre André et Jean Terzian pour le
service français)
 

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