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Vivendi : les actionnaires approuvent la scission d'Universal
information fournie par Boursorama avec Media Services 22/06/2021 à 15:06

Les actionnaires du géant français des médias ont approuvé la distribution de 60% d'Universal Music Group en assemblée générale. L'opération sera suivie d'une introduction en Bourse.

Le siège d'Universal à Santa Monica, en février 2021.  ( AFP / VALERIE MACON )

Le siège d'Universal à Santa Monica, en février 2021. ( AFP / VALERIE MACON )

Les actionnaires de Vivendi, réunis mardi 22 juin en assemblée générale, ont largement approuvé la distribution de 60% d'Universal Music Group (UMG), notamment sous forme d'un dividende exceptionnel en nature, qui sera suivie d'une introduction en Bourse de la major à Amsterdam (Pays-Bas). A l'issue de ce projet devant aboutir fin septembre, le géant français des médias contrôlé par le groupe Bolloré ne conservera que 10% d’UMG qui représentait l’essentiel de sa valeur et de sa croissance, et ouvrira une nouvelle page de son histoire, centrée sur les médias, l'édition et la publicité.

Présenté en mai, le projet consiste à distribuer aux actionnaires - notamment le premier d'entre eux le groupe Bolloré qui contrôle Vivendi avec 27% des parts - l'équivalent de 19,8 milliards d'euros sous forme de titres UMG, via un dividende en nature et un acompte sur dividende. L'opération, qui sera suivie le 21 septembre d'une cotation d'UMG à la Bourse d'Amsterdam (Pays-Bas), doit encore obtenir un accord des autorités néerlandaises, et obtenir la décision du directoire de payer un acompte en fonction du résultat enregistré au premier semestre 2021. Mais si elle se réalise, chaque actionnaire devrait recevoir une action UMG pour chaque action Vivendi détenue. Vivendi ne conservera sur le long terme que 10% de sa major, dont environ 18% seront détenu par le groupe Bolloré.

L'assemblée générale a également approuvé le versement d'un dividende ordinaire de 60 centimes par action (environ 650 millions d'euros au total), similaire à celui de l'année précédente.

Un projet qui a suscité quelques inquiétudes

A la tête d'un catalogue allant des Beatles à Rihanna, en passant par Taylor Swift ou Lady Gaga, la major Universal installée à Santa Monica (Californie) est le joyau de l'empire Vivendi, qui possède également les groupes Canal+, Havas, Editis, Gameloft, et désormais Prisma Media. Sa valorisation a atteint 35 milliards d'euros lorsque Vivendi a annoncé un accord avec le financier américain Bill Ackman pour lui céder 10% des parts d'UMG, après que 20% ont déjà été cédé à un consortium mené par le champion chinois des technologies Tencent.

Le projet de scission, complexe, avait suscité quelques inquiétudes notamment en raison d'un manque de clarté sur l'utilisation par Vivendi du cash généré par toutes ces opérations. "L'utilisation du produit de la vente (de 10% d'UMG à Bill Ackman, ndlr) et la structure finale du capital de la société restent incertaines", avait estimé dans une note Agustin Alberti, l'analyste principal du groupe chez Moody's.

Vivendi (dont près de 8% du capital est auto-détenu) a également obtenu par un vote à 73% de ses actionnaires l'autorisation de racheter jusqu'à la moitié de ses propres titres, une limite très élevée qui peut être interprétée comme un moyen pour le groupe Bolloré de renforcer son contrôle si ces titres venaient à être annulés. Selon une source proche de Vivendi, cette résolution vise plutôt à "avoir les moyens de se défendre en cas d'opération hostile".

"En tout état de cause, cette autorisation ne serait pas mise en œuvre avant la mise en paiement de la distribution exceptionnelle", a indiqué le groupe dans une réponse écrite aux interrogations de ses actionnaires. "Le rachat de 50% du capital pourrait donc porter sur un montant de l’ordre de 6 milliards d'euros post distribution", inférieur aux autorisations de rachat d'actions obtenues les années précédentes, a-t-il ajouté. Pour rassurer le marché, le groupe Bolloré s'est également engagé dans une lettre à ne pas demander de dérogation à l'obligation de dépôt d’offre publique s'il franchissait le seuil de 30% du capital via des annulations de titres.

Un recentrage sur les médias, la publicité et l'édition

Avec des participations récemment acquises dans le service de vidéo à la demande Multichoice, le groupe de presse espagnol Prisa, et une part de 29% dans le groupe français Lagardère qui détient Hachette, Paris Match, le JDD, et Europe 1, Vivendi s'apprête à se recentrer sur les médias, la publicité et l'édition.

Alors que sa valorisation reposait jusqu'ici en grande majorité sur UMG, "il va falloir démontrer qu'il y a réellement des synergies au sein du groupe", analyse Thomas Coudry, du cabinet Bryan Garnier & Co.

"Nous créons les conditions pour que la valorisation de Vivendi dans son ensemble soit supérieure à la somme des parties qui le compose", a déclaré le président du directoire Arnaud de Puyfontaine qui entrevoit "des passerelles entre l'édition et l'audiovisuel, entre le gaming et le spectacle vivant, entre la musique et la publicité".

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