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Violences moindre qu'anticipées dans les cortèges "Gilets jaunes"
information fournie par Reuters 20/04/2019 à 20:02

    * 227 interpellations, 20.518 contrôle préventifs
    * Usage de gaz lacrymogène par la police
    * Barricades et motos enflammées dans la capitale

 (Actualisé avec dispersion)
    PARIS, 20 avril (Reuters) - Le 23e samedi consécutif de
manifestation des "Gilets jaunes", redoutée par les autorités, a
été caractérisé par une faible mobilisation en France, malgré un
regain de participation à Paris, et une violence bien moindre
que redoutée. 
    Près de 27.900 manifestants ont été recensés sur le
territoire par le ministère de l'Intérieur en fin de journée,
dont 9.000 à Paris. Le semaine dernière, 31.100 personnes
avaient participé aux manifestations, dont 5.000 dans la
capitale. 
    Il s'agit donc de la deuxième plus faible mobilisation
depuis le début du mouvement, commencé il y a cinq mois. Les
autorités ont dénombré des cortèges de plus de 1.000 personnes
dans seulement quatre villes: Paris, Montpellier, Bordeaux et
Toulouse, selon une source policière. 
    Quelques affrontements ont éclaté entre manifestants et
forces de l'ordre à Paris ainsi qu'en province, notamment à
Toulouse, mais les violences ont été moins importantes que ce
que craignait le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner,
qui avait dit redouter vendredi la venue de nombreux "casseurs".
    Des barricades et des poubelles ont été brûlées lors du
passage de l'un des deux cortèges autorisés dans la capitale.
Des motos ont également été incendiées sur le boulevard
Richard-Lenoir dans le 11e arrondissement et des vitrines
vandalisées place de la République. 
    Des individus habillés de noir ont lancé des projectiles
contre les forces de l'ordre qui ont répliqué avec du gaz
lacrymogène et des canons à eaux. Les manifestants, contenus sur
la place de la République, étaient en cours de dispersion en fin
de journée. 
    "Tout pour Notre-Dame, rien pour les misérables", avait
écrit un manifestant sur son gilet jaune, en réaction aux
promesses de dons de grandes fortunes françaises qui ont afflué
après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris lundi. 
    La préfecture de police de Paris a procédé à 227
interpellations et effectué 20.518 contrôles préventifs. Selon
le parquet de Paris, 178 personnes étaient placées en garde à
vue en fin de journée, dont 172 majeurs et six mineurs. 
    Sur le reste du territoire, les autorités ont procédé à 22
interpellations, menant à quatre gardes à vue. Quatorze
policiers ont été blessés, selon le ministère de l'Intérieur.
    
    HEURTS DANS LA "VILLE ROSE"
    A Toulouse, des centaines de motards ont ouvert la marche,
avec une grande banderole portant l'inscription "Macron
démission". 
    Les heurts les plus violents ont éclaté en fin d'après-midi
aux abords du monument aux Combattants de la Haute-Garonne. Les
manifestants se sont fait repousser à coup de gaz lacrymogène.
Trois photographes ont été blessés à la jambe ou à la main par
ce qui semblait être une grenade de désencerclement, selon une
journaliste sur place. 
    Aucun dégradation de vitrine ou de mobilier urbain n'était à
déplorer mis à part un "feu sur voie publique et une tentative
de montage de barricade", selon la préfecture. 
    Les autorités ont dénombré dans la "Ville rose" deux blessés
en urgence relative et 17 personnes interpellées notamment pour
jets de projectiles, violences sur personnes dépositaires de
l'autorité publique et outrages.  
    Un cortège de 2.000 manifestants, selon les estimations de
Reuters, a défilé à Bordeaux en début d'après-midi entre la
place de la Bourse et la gare Saint-Jean. Quelque grenades
lacrymogènes ont été tirées pour empêcher certains "Gilets
jaunes" d'accéder au centre-ville, interdit à la manifestation.
Onze personnes ont été interpellées, selon la préfecture. Aucune
dégradation n'a été constatée. 
    Environ 650 gilets jaunes ont par ailleurs manifesté dans
les rues de Marseille et sept personnes ont été interpellées, a
indiqué à Reuters un porte-parole de la préfecture de police.
    Selon le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, des
incidents étaient à craindre, outre Bordeaux et Paris, à
Toulouse et Montpellier. Plus de 60.000 policiers et gendarmes
étaient mobilisés.  
    La frange la plus radicale du mouvement avait appelé à un
regain de mobilisation pour ce 20 avril, après les samedis de
calme relatif qui ont suivi la dernière poussée de fièvre, le 16
mars. Ce jour-là, plusieurs boutiques et établissements
emblématiques des Champs-Elysées, comme la brasserie Fouquet's,
avaient été vandalisés, voire partiellement incendiés.
    
    UN "ULTIMATUM" POUR L'EXÉCUTIF
    La préfecture de police de Paris avait pris un nouvel arrêté
interdisant les défilés et les rassemblements dans le quartier
des Champs-Elysées, d'où les "Gilets jaunes" sont bannis chaque
samedi depuis le mois dernier. Les cortèges et attroupements
étaient également prohibés autour de la cathédrale Notre-Dame. 
    "Les forces de l'ordre ont reçu pour consigne d'être
extrêmement mobiles et réactives", a dit samedi sur BFM TV
Laetitia Vallar, porte-parole de la préfecture de police.
    Comme pour les semaines précédentes, les forces de police
avaient mis en place des contrôles préventifs aux péages, sur
les autoroutes et sur les routes départementales. 
    Elles ont également procédé à des fouilles en périphérie des
manifestations pour repérer les personnes "qui pourraient venir
avec des intentions malveillante", a précisé la porte-parole.
    Emmanuel Macron devait s'exprimer lundi dernier pour
présenter les conclusions du "Grand débat" mis en place en
réponse à la crise des "Gilets jaunes".   
    Il a reporté son intervention en raison de l'incendie de
Notre-Dame, mais le contenu de son allocution a fuité dans les
médias. Il doit s'adresser à la nation jeudi.  
    "Les Gilets Jaunes attendaient des réponses que l'incendie
de Notre-Dame de Paris a soudainement éteintes. Pourtant, les
'fuites' du discours présidentiel laissent à penser que nous
n'allons toujours pas être entendus", pouvait-on lire sur la
page Facebook annonçant "l'Acte 23 Ultimatum 2". 

 (Caroline Pailliez et Mathieu Rosemain, avec Emmanuel Jarry,
Johanna Decorse et Julie Rimbert à Toulouse, Claude Canellas à
Bordeaux, Marc Leras à Marseille, Service TV, édité par Tangi
Salaün)
 

1 commentaire

  • 20 avril 15:17

    Qu on arrête de donner presse à ces manifestations pitoyables ou l on voit des pitres se donner en spectacle inintéressant Quelle désolation


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