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Venezuela-Guaido dit vouloir de nouvelles élections au plus vite
information fournie par Reuters 25/01/2019 à 04:26

    par Brian Ellsworth
    CARACAS, 25 janvier (Reuters) - Le président de l'Assemblée
vénézuélienne Juan Guaido a déclaré jeudi soir, au lendemain de
sa prestation de serment unilatérale en tant que chef de l'Etat
par intérim, vouloir organiser de nouvelles élections au plus
vite.
    Forte du soutien de plusieurs pays, dont les Etats-Unis,
l'opposition vénézuélienne entend continuer d'exercer sa
pression sur le président Nicolas Maduro, réélu à la tête du
Venezuela en mai dernier à l'issue d'un scrutin boycotté par
l'opposition.
    Dans un entretien télévisé à Univision, Juan Guaido a
déclaré qu'il s'agissait "du début de la fin" pour Nicolas
Maduro et qu'il allait oeuvrer à l'acheminement d'aide
humanitaire et la mise en place de nouvelles mesures économiques
pour lutter contre l'hyperinflation dans le pays.
    "Notre défi est de garantir la tenue d'élections libres, et
nous les voulons le plus vite possible. Mais nous vivons sous un
régime dictatorial", a-t-il dit, depuis un lieu tenu secret.
    Guaido a de nouveau proposé d'amnistier les membres de
l'armée et les représentants qui désavoueraient Nicolas Maduro.
Il a ajouté qu'il pourrait étendre son offre à des membres du
gouvernement, voire à Maduro lui-même si celui-ci quittait ses
fonctions de son plein gré.
    Donald Trump a immédiatement reconnu mercredi Juan Guaido
comme président du Venezuela et John Bolton, le conseiller à la
Sécurité nationale de la Maison blanche, a promis jeudi de faire
le nécessaire pour que les revenus pétroliers lui parviennent à
lui, plutôt qu'à l'administration de Nicolas Maduro. 
    Outre l'appui de Washington, qui a demandé la réunion,
samedi, du Conseil de sécurité des Nations unies, le chef de
file de l'opposition a reçu ceux du Canada et des gouvernements
latino-américains orientés à droite, comme le Brésil et la
Colombie, tandis que l'Union européenne et la plupart de ses
Etats membres, dont l'Espagne et la France  , ont
appelé à la tenue d'élections démocratiques au Venezuela.
    De source canadienne, on indique qu'Ottawa accueillera en
février ou en mars une réunion des pays membres du groupe de
Lima, une organisation panaméricaine réunissant 14 Etats qui
ont, dans leur grande majorité, apporté leur soutien à Guaido.
    
    L'EUROPE EN POSITION DE MÉDIATRICE
    A l'inverse, le Mexique, la Turquie, la Chine et la Russie
ont apporté leur soutien à Nicolas Maduro, Moscou mettant
particulièrement en garde contre toute tentative d'intervention
militaire américaine.
    Le successeur d'Hugo Chavez a dénoncé mercredi une tentative
de coup d'Etat et annoncé la rupture des relations diplomatiques
avec les Etats-Unis, avant de décider, jeudi, la fermeture de
l'ambassade et des consulats du Venezuela aux
Etats-Unis. 
    Le ministre de la Défense, Vladimir Padrino, a accusé à son
tour l'opposition de vouloir renverser le "président légitime".
    L'issue de la crise dépend en bonne partie de l'attitude de
l'armée vénézuélienne, que Juan Guaido a appelée à se rallier à
lui, mais dont les principaux chefs ont, à l'instar de Vladimir
Padrino, jusqu'à présent fait bloc derrière Nicolas Maduro.
    Quatorze personnes ont été tuées depuis le début de la
nouvelle vague de manifestations antigouvernementales mardi,
selon les ONG vénézuéliennes. De nombreux opposants craignent
que Juan Guaido ne soit arrêté, comme son mentor, Leopoldo
Lopez, maintenu en résidence surveillée depuis les
manifestations de 2014.
    Invoquant des raisons sécuritaires, le département d'Etat
américain a annoncé jeudi soir avoir ordonné à des membres de
son personnel diplomatique de quitter le Venezuela. Washington a
appelé les ressortissants américains à faire de même.
 
    L'effondrement économique du Venezuela, avec une inflation
annuelle proche de deux millions de pour cent, a jeté des
centaines de milliers de contestataires dans les rues ces
derniers jours.
    Evoquant les manifestations géantes à Caracas, l'Union
européenne a estimé dans un communiqué que les Vénézuéliens
avaient "massivement réclamé la démocratie et la possibilité de
décider librement de leur propre destin".  
    Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a
déclaré que Nicolas Maduro n'avait "aucune légitimité
démocratique".  
    Alors que la plupart des pays européens se sont contentés
d'appeler pour cela à la tenue d'élections libres, le président
du Conseil européen, Donald Tusk, a semblé aller un peu plus
loin en invitant sur Twitter l'Europe à "s'unir derrière les
forces démocratiques" au Venezuela.

 (avec Steve Holland et Roberta Rampton à Washington, Vivian
Sequera et Angus Berwick à Caracas, Robin Emmott à Bruxelles;
Tangi Salaün et Jean Terzian pour le service français)
 

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