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Trump, Trudeau et Pena Nieto vont renégocier l'Alena
information fournie par Reuters27/04/2017 à 18:53

 (Actualisé avec déclarations de Trump, Trudeau et Videgaray) 
    WASHINGTON, 27 avril (Reuters) - Le président américain 
Donald Trump a informé mercredi ses homologues mexicain et 
canadien que les Etats-Unis ne se retireraient pas à ce stade de 
l'Alena (Accord de libre-échange nord-américain), tout en disant 
qu'il entamerait bientôt avec eux une renégociation de ce 
traité. 
    L'annonce, d'abord relayée par la Maison blanche, est 
intervenue alors qu'un haut responsable de l'administration 
américaine avait dit que le président républicain et ses 
conseillers travaillaient sur un projet de décret prévoyant le 
retrait des Etats-Unis de l'Alena, conclu il y a 23 ans. 
    Donald Trump s'est entretenu au téléphone avec le président 
mexicain Enrique Pena Nieto et avec le Premier ministre canadien 
Justin Trudeau pour leur dire qu'il s'abstiendrait de tout 
retrait précipité de l'Alena. 
    Revenant jeudi sur cette conversation, Trump a fait part de 
son optimisme quant à la possibilité de renégocier cet accord 
commercial sans pour autant retirer sa menace. 
    "Plutôt que de supprimer l'Alena, ce qui serait un choc 
plutôt important pour le système, nous renégocierons. Si je suis 
incapable de conclure un accord équitable pour les Etats-Unis, 
je supprimerai l'Alena", a-t-il dit à la presse alors qu'il 
recevait le président argentin Mauricio Macri dans le bureau 
Ovale de la Maison blanche. 
    Dans le communiqué diffusé mercredi par ses services, le 
président américain disait son "honneur d'actualiser l'Alena par 
la négociation".  
     
    MEXICO PARLE D'"ÉNORMES PROGRÈS" 
    Côté canadien, on explique que Justin Trudeau a fortement 
insisté pour persuader son homologue américain de ne pas 
dénoncer l'accord entré en vigueur en janvier 1994. 
    "Trump lui a dit qu'il songeait à un retrait de l'Alena et a 
ajouté qu'il voulait connaître notre avis. Le Premier ministre 
lui a dit qu'un retrait des Etats-Unis conduirait à des 
suppressions d'emploi et à de l'instabilité de part et d'autre 
de la frontière", a dit une source canadienne proche du sujet. 
    Le chef de la diplomatie mexicaine, Luis Videgaray, a évoqué 
lui les "énormes progrès" observés au cours des trois premiers 
mois de la présidence Trump dans les relations entre son pays et 
les Etats-Unis, parties de très bas. 
    Il a ajouté que la conversation téléphonique avec Trump 
avait été menée à l'initiative du président mexicain Enrique 
Pena Nieto et qu'elle avait été entièrement consacrée à la 
renégociation de l'Alena. 
    "Nous avons créé une dynamique respectueuse par le dialogue 
(...) Je crois que toutes les conditions pour parvenir à une 
bonne négociation existent, qui conviendra au Mexique et qui 
sera aussi positive à la fois pour le Canada et pour les 
Etats-Unis", a poursuivi l'ancien ministre des Finances dans une 
interview accordée jeudi à la chaîne Televisa. 
    Alors que les Etats-Unis absorbent les trois quarts des 
exportations canadiennes, le dollar canadien gagnait 0,23% face 
au dollar jeudi vers 16h30 GMT tandis que le peso mexicain 
avançait de 0,5% face au billet vert. 
    La Maison blanche avait envisagé de prendre dès samedi un 
décret de sortie de l'Alena pour faire coïncider cette décision 
avec le centième anniversaire de la prise de fonctions de Donald 
Trump. 
    Pendant la campagne électorale, l'homme d'affaires devenu 
président n'a eu de cesse de dénoncer les accords de 
libre-échange conclus par les Etats-Unis. 
    Le 23 janvier, trois jours après son investiture, Donald 
Trump avait signé une ordonnance retirant les Etats-Unis du 
Partenariat transpacifique (TPP) et avait alors menacé de faire 
de même avec l'Alena.   
    Le président américain accuse le Mexique de détruire des 
emplois américains et cette semaine, il a imposé des droits de 
douane de 20% sur les importations de bois d'oeuvre canadien. 
  
    La semaine dernière, Donald Trump a en outre jugé "injustes" 
les protections dont bénéficie la filière laitière canadienne. 
 
 (Steve Holland, avec Fergal Smith à Toronto, David Ljunggren à 
Ottawa et  Veronica Gomez et David Alire Garcia à Mexico; Eric 
Faye et Benoît Van Overstraeten et Henri-Pierre André pour le 
service français) 
 

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