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Trump présente son plan pour le Proche-Orient à Netanyahu et Gantz
information fournie par Reuters27/01/2020 à 22:47

 (Ajoute commentaires de Gantz)
    par Steve Holland et Dan Williams
    WASHINGTON, 27 janvier (Reuters) - A la veille de sa
publication par la Maison blanche, Donald Trump a exposé lundi
au chef du gouvernement israélien et à son principal adversaire
politique les détails de son plan de paix pour le Proche-Orient,
d'ores et déjà récusé par les Palestiniens.
    Assis au côté de Benjamin Netanyahu dans le bureau ovale de
la Maison blanche, le président américain a affirmé que son
plan, qu'il compte dévoiler mardi à la mi-journée (17h00 GMT) en
compagnie du Premier ministre israélien, semblait "sensé pour
tout le monde".   
    Il s'est dit persuadé que malgré leurs critiques, les
Palestiniens finiraient par accepter un plan "bon pour eux".
    "Ils n'en voudront probablement pas au départ", a dit le
président américain. "Mais je pense qu'au bout du compte, ils en
voudront (...). C'est très bon pour eux. C'est même extrêmement
bon pour eux. On verra bien. Sans eux, nous ne conclurons pas
d'accord et voilà tout."
    Après Netanyahu, Donald Trump a reçu Benny Gantz, chef de
file de l'opposition centriste israélienne, dont le parti a fait
jeu égal avec le Likoud lors des dernières législatives
 , et qui a donné son aval la semaine dernière à la
publication du plan avant les élections du 2 mars.
    Le plan Trump, a dit Benny Gantz par la suite à des
journalistes, est "une étape importante et historique".
"Immédiatement après les élections, je m'engagerai dans sa mise
en oeuvre  (...) en association avec les autres pays de notre
région", a ajouté l'ancien chef d'état-major de l'armée
israélienne. 
    L'Autorité palestinienne dit, elle, ne pas avoir été
invitée.
    Pour le Premier ministre palestinien Mohammad Chtayyeh, ce
plan n'est qu'un moyen de détourner l'attention du procès en
destitution de Donald Trump et des démêlés judiciaires du chef
du gouvernement israélien, poursuivi pour corruption, alors
qu'il briguera un nouveau mandat le 2 mars, dans le cadre du
troisième scrutin législatif en moins d'un an. 
    "Ce plan n'a pas d'autre but que d'en finir avec la cause
palestinienne", a déploré lundi le chef du gouvernement
palestinien.   
        
    UN PLAN "DÉLIRANT" SELON TÉHÉRAN
    A Ramallah, on considère que ce plan a pour but de faire
accepter, moyennant d'importantes compensations financières,
l'annexion de fait d'une moitié environ de la Cisjordanie, dont
la fertile vallée du Jourdain, à la situation stratégique.  
    L'élaboration de ce plan censé relancer le processus de paix
israélo-palestinien, au point mort depuis 2014, a été confiée à
Jared Kushner, gendre et conseiller du président américain. Il
en a présenté en juin le volet économique. L'Autorité
palestinienne, qui craint une remise en question du principe de
coexistence pacifique de deux Etats, l'a également rejeté malgré
les 50 milliards de dollars d'investissements promis. 
    Donald Trump espérait dévoiler le volet politique l'année
dernière, mais l'incapacité de Benjamin Netanyahu à former un
gouvernement à l'issue des dernières élections législatives dans
l'Etat hébreu l'a contraint à reporter l'échéance. Préoccupé par
sa propre campagne pour la présidentielle de novembre, Donald
Trump pouvait difficilement attendre la formation d'un nouveau
gouvernement israélien, souligne-t-on à Washington.
    Revenant sur une position en vigueur depuis 1978,
l'administration Trump a annoncé en novembre que les colonies
israéliennes de Cisjordanie ne seraient plus jugées contraires
au droit international, ce qui lui a de nouveau valu les foudres
de l'Autorité palestinienne, après le transfert de l'ambassade
américaine à Jérusalem en mai 2018 et la reconnaissance de la
Ville Sainte en tant que capitale de l'Etat hébreu, en 2017. 
    Depuis cette décision, Mahmoud Abbas considère que les
Etats-Unis ne sont plus un "médiateur honnête". 
    Pour la Jordanie, qui a conclu un accord de paix avec Israël
tout comme l'Egypte, l'annexion de la vallée du Jourdain "va
faire voler le processus de paix en éclats", a averti le
ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
    Sur Twitter, le ministre iranien des Affaires étrangères,
Mohammad Javad Zarif, a dénoncé un plan "délirant".
    "Au lieu d'un délirant 'deal du siècle' - les autoproclamés
'champions de la démocratie' feraient mieux d'accepter la
solution démocratique iranienne proposée par l'Ayatollah
@khamenei_ir: un référendum par lequel TOUS les Palestiniens -
musulmans, juifs ou chrétiens - décideront de leur avenir", a
écrit le chef de la diplomatie iranienne.
    Visiblement décidés à exploiter l'indignation suscitée par
les revirements américains et l'attitude de l'Etat hébreu, les
djihadistes de l'Etat islamique ont invité lundi les musulmans
du monde entier à s'opposer au plan Kushner et à s'en prendre
aux intérêts israéliens.  

 (Avec Ali Sawafta à Ramallah et Stephen Farrell à Jérusalem,
version française Jean-Philippe Lefief et Jean-Stéphane Brosse)
 

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