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TotalEnergies : profits historiques dépassant 20 milliards de dollars en 2022
information fournie par AOF08/02/2023 à 08:48

(AOF) - TotalEnergies a bénéficié au troisième trimestre de prix d'hydrocarbures et de marges de raffinage élevés. Le groupe pétrolier a cependant vu son bénéfice net part du groupe chuter de 44% à 3,3 milliards de dollars. Il a été pénalisé par la déconsolidation de Novatek, qui s’est traduite par une dépréciation de 4,1 milliards de dollars. Le résultat net ajusté part du groupe a en revanche augmenté de 11% à 7,6 milliards de dollars.

L'Ebitda ajusté du groupe pétrolier a progressé de 12% à 16 milliards de dollars. La production d'hydrocarbures du groupe a totalisé 2,812 millions de barils équivalent pétrole par jour, en repli de 2% sur un an.

Sur l'année, TotalEnergies a généré un profit net record de 20,5 milliards de dollars, en progression de 28%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Groupe intégré de l’énergie, 3ème compagnie pétrolière mondiale, 2ème gazière et numéro mondial du solaire avec Sun Power ;

- Activité de 141 Mds$ organisée en 4 branches : 45 % pour le marketing & services (réseaux de distribution…), 40 % dans le raffinage & chimie, 11 % dans les renouvelables, le gaz et l’électricité puis l’exploration-production ;

- Modèle économique de transformation en dix ans en un groupe multi-énergies, producteur de pétrole & GNL (gaz naturel liquéfié), d’énergies renouvelables & électricité et d’hydrogène&biomasse ;

- Capital ouvert (6,4 % détenus par les salariés), le conseil d’administration de 12 membres étant présidé par Patrick Pouyanné également directeur général ;

- Bilan solide un ratio d’endettement de 4 % à fin septembre très inférieur à l’objectif de 20 %.

Enjeux

- Stratégie 2020-2030 + d’énergie, - d’émissions :

- croissance de 30 % de production d’énergies, alimentée à 50 % par l’électricité renouvelable, à 50 % par le GNL, la part du pétrole revenant de 55 à 30 %,

- évolution de la répartition des ventes -30% de produits pétroliers, 50% de gaz, 15% d’électricité et 5% de biomasse et d’hydrogène,

- discipline dans les investissements -13 à 15 Mds$ par an sur 2022-2025, dont 50% alloués aux renouvelables et à l’électricité et 50% au gaz naturel ;

- Stratégie d’innovation menée par One Tech, dotée de 850 M$ pour 18 centres de R&D :

- 3 hubs : industriel, de développement et de support,

- 5 programmes : production, CO2 et durabilité, efficacité opérationnelle de l’upstream, aval & polymères, fuel et lubrifiants,

- une usine digitale pour dégager 1,5 Md$ d’économies d’ici 2025 ;

- Stratégie environnementale 2050 :

- neutralité carbone pour les opérations du groupe et les produits vendus en Europe, réduction de 60% ou plus de l’intensité carbone des produits utilisés hors d’Europe ;

- 4 axes : croissance dans les chaînes de valeur du gaz (naturel, biogaz et hydrogène), dans l'électricité bas carbone (enveloppe annuelle de 1,5 à 2 Md$,) dans le pétrole à point mort bas, dans les biocarburants, dans les activités contribuant à la neutralité carbone (puits naturels, forêts…),

- solaire et renouvelables : capacité de production de 25 Gw d’ici 2025,

- fonds carbone doté de 400 M$ à investir d’ici 2025 ;

- Dans les renouvelables & électricité, portefeuille de capacités de 35 GW à horizon 2025 dont + 20 GW sécurisés par des contrats d'achat à long terme ;

- Accélération de la transition énergétique avec des prises de participation dans 2 projets qatari et indien (solaire, GNL et hydrogène) et dans Clearway, 5ème américain des renouvelables… ;

- Excellence industrielle de la production de pétrole avec un point mort à - 20 $/b, avec de nombreux projets en cours (Nigeria) ou lancés (Angola, Argentine et une découverte à Chypre.

Défis

- Sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar, une hausse de 10$ le baril ayant un impact sur le bénéfice opérationnel de 2,7 Mds$ ; un recul de 10$ l’affectant de 100 M$ ;

- Risques géopolitiques en Afrique (30 % production du groupe) ;

- Guerre Russie-Ukraine : 10,7 Mds€ de provisions sur les participations en Russie (projet Arctic LNG, Novatek, Yamal et Terneftegaz) ;

- Après un bond de 69 % du résultat net à fin septembre 2022 et un autofinancement libre de 24,1 Mds$, perspectives 2022 d’une production d’hydrocarbures en hausse avec des prix de vente élevés, de capacités de renouvelables et d’électricité supérieures à 16 GW grâce à des investissements dédiés de 3,5 Mds$ (le quart des investissements totaux), d’une contribution de l’aval (pétrochimie, biocarburants et mobilité électrique) de 6 Mds€ à l’autofinancement libre ;

- 3ème acompte sur dividende 2022, de 0,69 € versé en avril, dividende exceptionnel de 1 € versé en décembre et maintien des rachats d’actions, de 2 Mds$ au 3ème trimestre, déclenché selon la formule 40 % du cash-flow généré par des prix d’hydrocarbures supérieurs à 60 $ le baril.

En savoir plus sur le secteur "pétrole et parapétrolier"

Le biogaz pour verdir les activités

Obtenu grâce à la décomposition des déchets, il entre dans la catégorie des énergies vertes. Il s'inscrit dans la stratégie de nombreux pays, notamment en Europe, de réduire leur dépendance aux importations d'hydrocarbures. Les groupes pétroliers ont de fortes ambitions dans le domaine, comme le révèlent deux opérations récentes. Le britannique BP a repris l'américain Archaea Energy pour 4,1 milliards de dollars. Puis, l'anglo-néerlandais, Shell, a annoncé l'acquisition du danois Nature Energy pour 2 milliards de dollars. Ces opérations affichent des niveaux de valorisation élevés, soulignant le fort potentiel du secteur. TotalEnergies avait déjà pris, en 2018, une participation dans l'américain Clean Energy Fuels Corp, dont il détient aujourd'hui 19%. Il s'est récemment allié avec Veolia pour valoriser le biométhane issu des installations de traitement des déchets.

Valeurs associées

Euronext Paris -1.84%

1 commentaire

  • 08 février09:04

    Ce qu'il est surtout intéressant de noter c'est que ces bénéfices ne se font pas en France et c'est bien là le problème majeur. La France fait fuir tout ce qui pourrait nous rapporter de l'argent et si on n'écoute LFI devrait le faire plus encore, alors que si toutes ces entreprises ou même sportifs ou investisseurs ou encore inventeurs qui vont faire des bénéfices à l'étranger les faisaient chez nous nous n'aurions plus de problème d'équilibre de notre budget.


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