Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

SYNTHESE ACTUALISEE-Trump a prévenu l'Iran qu'une attaque était imminente, propose un dialogue
information fournie par Reuters 21/06/2019 à 13:42

    * Selon le New York Times, une opération militaire
américaine
avait été planifiée
    * Trump a prévenu les Iraniens mais leur a proposé dans le
même
temps un dialogue
    * La réponse appartient à l'ayatollah Ali Khamenei,
soulignent des
sources iraniennes
    * Plusieurs compagnies aériennes évitent l'espace aérien
iranien
    * Les cours du brut repartent à la hausse

 (.)
    WASHINGTON/DUBAI, 21 juin (Reuters) - Donald Trump a fait
parvenir dans la nuit de jeudi à vendredi un message aux
autorités iraniennes pour les informer de l'imminence d'une
attaque tout en leur faisant part de sa volonté de dialogue, ont
déclaré des sources gouvernementales iraniennes.
    Le New York Times rapportait plus tôt que le président
américain avait approuvé une opération militaire devant cibler
vendredi des installations iraniennes avant de se raviser et
d'annuler au dernier moment cette riposte à la destruction en
vol d'un drone de l'US Navy.
    Selon le quotidien, qui cite des représentants de
l'administration américaine, le président américain a validé une
opération contre une série de cibles iraniennes, telles que des
radars ou des batteries de missiles, avant de faire volte-face
alors que les avions de combat avaient décollé et que les
navires de guerre s'étaient mis en position. 
    Dans le message qu'il a fait transmettre aux Iraniens par le
sultanat d'Oman, Donald Trump assure qu'il ne veut pas d'une
guerre avec l'Iran et qu'il veut au contraire discuter avec
Téhéran de plusieurs sujets, a rapporté l'une des sources
iraniennes de Reuters. 
    "Il a donné un court délai pour qu'une réponse lui soit
donnée, mais dans l'immédiat, notre réponse, c'est qu'il revient
à notre guide suprême de se prononcer", a ajouté cette source.
    L'ayatollah Ali Khamenei s'est dit à plusieurs reprises
hostile à des discussions avec Washington. Mais, poursuit une
seconde source iranienne, le message de Trump "lui sera transmis
pour qu'il prenne une décision". 
    "Nous avons toutefois prévenu le responsable d'Oman que
toute attaque contre l'Iran aurait des conséquences régionales
et internationales", a-t-elle indiqué.
    Le New York Times précise ne pas savoir à l'heure actuelle
si une offensive américaine contre l'Iran est toujours
programmée, ajoutant ne pas avoir établi si Donald Trump avait
changé d'avis ou si le revirement était dû à des interrogations
stratégiques ou logistiques. 
    
    "IRANOPHOBIE" ET "NERFS D'ACIER"
    Cité par une agence de presse iranienne, le ministre iranien
de la Défense, Amir Hatami, a dénoncé l'attitude de Washington
qui cherche selon lui à susciter une "iranophobie"
    "Le contexte est compliqué et la méfiance est de mise dans
la région", a-t-il déclaré. "Cela entre apparemment dans un
projet politique qui vise à créer une phobie de l'Iran et de
créer un consensus contre la République islamique."
    A Moscou, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a
appelé toutes les parties à faire preuve de retenue. Le
vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a
accusé pour sa part les Etats-Unis d'"attiser délibérément les
tensions" dans le Golfe et de jouer avec le feu.
    Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, qui
exhortait la veille toutes les parties à faire preuve d'une
"retenue maximale", a estimé vendredi qu'il allait falloir des
"nerfs d'acier" dans ce contexte explosif. 
    Le dossier a également provoqué la vive inquiétude des
dirigeants européens réunis en sommet à Bruxelles, mais Donald
Tusk, le président du Conseil européen, a annoncé qu'il n'y
aurait pas de déclaration commune spécifique.
    Les risques d'une confrontation directe entre Washington et
Téhéran, qui montent depuis des semaines, se sont exacerbés
jeudi après la destruction en vol par l'Iran d'un drone
américain se trouvant, selon l'Iran, dans son espace aérien,
près du détroit d'Ormuz, ce que contestent les Etats-Unis.
 
    Plusieurs élus républicains et démocrates ont pris part
jeudi à la Maison blanche à une réunion d'information
consécutive à cet incident. 
    A la sortie, le chef de file de la minorité républicaine à
la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a co-signé avec
trois autres élus du parti présidentiel un communiqué appelant
les Etats-Unis à réagir de manière "mesurée" face à l'Iran. 
    De son côté, la présidente démocrate de la Chambre des
représentants, Nancy Pelosi, estime que "cette situation
dangereuse, de haute tension, requiert une approche forte,
intelligente et stratégique, et non téméraire".   
    
    PRESSION MAXIMALE
    Trump, qui a retiré il y a un peu plus d'un an les
Etats-Unis de l'accord de 2015 encadrant le programme nucléaire
iranien et ré-imposé des sanctions économiques qui frappent
durement la république islamique, mène une politique de
"pression maximale" afin d'obtenir une nouvelle négociation,
plus large que les seules activités nucléaires de l'Iran et
couvrant aussi ses programmes balistiques et l'expansionnisme
iranien dans le Golfe.
    "Les Etats-Unis veulent que le régime iranien actuel
s'asseoit à la table des négociations et mette fin à son soutien
au terrorisme, au développement de ses missiles balistiques, à
ses dissimulations relatives à son programme nucléaire et à ses
atteintes aux droits de l'homme", a résumé dans la nuit
l'ambassadeur des Etats-Unis en Allemagne, Richard Grenell.
    Brian Hook, responsable du dossier iranien au département
d'Etat, qui était en déplacement en Arabie saoudite, a souligné
qu'il importait de tout faire pour réduire les tensions créées,
a-t-il dit, par l'Iran.
    La république islamique, a-t-il ajouté, doit accepter les
"ouvertures diplomatiques" de l'administration Trump.
    Dans ce contexte de fortes tensions, les cours du pétrole,
après une accalmie en tout de début de journée, sont repartis à
la hausse, prenant plus de 1%.
    La situation inquiète aussi le secteur du transport aérien.
Dans une note d'urgence diffusée jeudi soir, l'aviation civile
américaine (FAA) a interdit aux compagnies aériennes américaines
de survoler le détroit d'Ormuz et le golfe d'Oman.
    British Airways, la compagnie allemande Lufthansa, Malaysia
Airlines, la compagnie australienne Qantas Airways, Singapore
Airlines et KLM (groupe Air France-KLM) ont annoncé dans la
foulée avoir détourné leurs vols pour éviter la zone.
 

 (Bureau de Dubai avec Babak Dehghanpisheh à Genève, Roberta
Rampton et Phil Stewart à Washington, Tom Balmforth à Moscou et
Stephen Kalin à Ryad
Jean Terzian, Nicolas Delame et Henri-Pierre André pour le
service français, édité par Benoît Van Overstraeten et Tangi
Salaün)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.