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Soudan-Après l'état d'urgence, Béchir nomme un Premier ministre
information fournie par Reuters 23/02/2019 à 18:11

    par Khalid Abdelaziz
    KHARTOUM, 23 février (Reuters) - Le président soudanais Omar
Hassan el Béchir a nommé samedi un premier vice-Président et un
nouveau Premier ministre au lendemain de la proclamation de
l'état d'urgence pour tenter de mettre fin à un mouvement de
protestation qui dure depuis la mi-décembre.
    Le gouverneur de l'État de Gezira, Mohamed Tahir Ayala, qui
avait déjà été présenté par Omar al Bachir comme un successeur
potentiel au poste de président, a été nommé Premier ministre.
    Le ministre de la Défense, Aouad Mohamed Ahmed Ibn Aouf,
ancien chef du renseignement militaire, est devenu premier
vice-Président tout en conservant son portefeuille de la
défense.
    Confronté à une contestation populaire sans précédent depuis
son arrivée au pouvoir il y a 30 ans, Omar Hassan el Béchir a
déclaré vendredi l'état d'urgence pour une année et mis en place
une administration intérimaire.  
    Rien n'indique que son discours de vendredi ait calmé la
rue. Les manifestations se sont poursuivies tard dans la nuit à
Khartoum, la capitale. Des pierres et des débris de pneus et de
branches brûlés jonchaient les rues samedi.
    Les Forces nationales du consensus, l'un des principaux
groupes d'opposition, ont déclaré que l'état d'urgence visait à
contrer une "révolution populaire". Elles ont promis de
continuer jusqu'à ce que le président soit renversé.
    Le Parti Oumma, dirigé par le dernier Premier ministre
soudanais démocratiquement élu, Sadeq al Mahdi, renversé par
Omar el Béchir lors d'un coup d'État militaire en 1989, a
vivement critiqué samedi le discours prononcé la veille par le
président pour annoncer l'état d'urgence.
    "C'était un discours (...) qui n'a aucun rapport avec la
réalité de la crise actuelle dans notre pays", a déclaré le
Parti Oumma. "Il ne répond pas à la moindre des exigences de la
rue soudanaise".
    Selon des militants, près de 60 personnes ont été tuées
depuis le début des manifestations, il y a plus de deux mois,
alors que les autorités donnent un bilan de 32 morts, dont trois
membres des forces de sécurité.
    Omar el Béchir est recherché par la Cour pénale
internationale de La Haye qui le soupçonne d'avoir organisé un
génocide dans la région du Darfour dans les années 2000, ce
qu'il nie.

 (Danielle Rouquié pour le service français)
 

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