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Scor affiche une perte nette annuelle en raison des catastrophes naturelles
information fournie par AOF02/03/2023 à 09:43

(AOF) - Scor a essuyé une perte nette part du groupe de 301 millions d'euros en 2022, comparée à un profit net de 456 millions d'euros en 2021. Le réassureur a été pénalisé par de nombreuses catastrophes naturelles. En réassurance Dommages (P&C), le ratio combiné net atteint 113,2%, marqué par plusieurs développements exceptionnels. Un ratio supérieur à 100% indique une activité en perte.

Ce ratio inclut notamment 12,4 % de sinistres liés aux catastrophes naturelles, 2,6 % de sinistres liés à l'impact de la sècheresse au Brésil et 6,2 % correspondant à l'augmentation des réserves annoncée au troisième trimestre pour faire face à l'inflation sociale et économique.

L'activité Vie et Santé (L&H) affiche une marge technique de 14,5 %, " portée par une forte performance, la gestion active du portefeuille d'affaires en cours et la libération de marges excédentaires ".

Scor Investments a dégagé un rendement des actifs de 2,1 %3 en 2022 et un rendement courant de 2,4 % (3,1 % au quatrième trimestre 2022).

Les primes brutes émises, qui sont l'équivalent du chiffre d'affaires dans le secteur, ont augmenté de 4,9% à taux de change constants à 19 732 milliards d'euros.

Le groupe a dégagé un cash-flow opérationnel de 500 millions en 2022, grâce au cash-flow opérationnel positif de 1,232 milliard généré par Scor P&C alors que le cash-flow opérationnel généré par Scor L&H est négatif à hauteur de 732 millions.

S'agissant de la solidité du réassureur, le ratio de solvabilité est estimé à 213 % à fin décembre 2022, dans le haut de la plage optimale de 185% à 220%

Scor va proposer un dividende de 1,40 euro par action pour l'année fiscale 2022.

Enfin, le mandat de Denis Kessler de président du conseil d'administration prendra fin à l'issue de l'assemblée générale de 2024, conformément aux statuts. Le comité des nominations, sous la présidence de Fabrice Brégier, a la charge de préparer la succession de Denis Kessler. Le conseil d'administration a été informé de l'avancée des travaux, en ligne avec le calendrier arrêté par le conseil et présenté à l'assemblée générale de 2022.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Quatrième réassureur mondial né en 1970, leader du marché américain de la réassurance-vie avec le tiers des parts de marché ;

- Profil de risque très sûr : réassureur le plus diversifié géographiquement et répartition équitable entre réassurance-vie sous la marque Scor Global Life (plus de la moitié des primes) et réassurance non-vie sous la marque Scor PC ;

- Primes brutes d’un montant de 17,6 Mds€ et diversification réussie dans la gestion d’actifs avec un portefeuille de 20,3 Mds€, investi aux 8/10èmes en obligataire ;

- Modèle d’affaires organisé en 3 « hubs » autonomes de gestion (les Amérique, l’Asie-Pacifique et l’EMEA), la souscription et la gestion des sinistres dépendant des divisions vie et non-vie;

- Capital ouvert, les premiers actionnaires étant Covea (8,44 %) devant les salariés (4,60 %), Denis Kessler étant président non-exécutif, jusqu’en 2022, du conseil d’administration de 16 membres et Laurent Rousseau directeur général ;

- Situation financière exceptionnellement solide, avec une dette notée AA, des capitaux propres de 5,5 Mds€, un ratio d’endettement de 30,6 % et un ratio de solvabilité de 240 %.

Défis

- Avant le lancement d’un nouveau plan présenté le 9 novembre, stratégie de remaniement du portefeuille d’assurance au dépens du secteur de catastrophes naturelles, montée à 10 % des actifs de valeur, tels les emprunts privés et réduction des liquidités dans le portefeuille d’investissements ;

- Stratégie d’innovation visant à prévenir l’arrivée d’une nouvelle concurrence, les technologies liées à l’intelligence artificielle rendant le travail de prédiction et de probabilité des assureurs accessible à d’autres acteurs, d’où le recours à l’acquisition, le traitement et la sécurité des data et l’intégration de l’intelligence artificielle dans les opérations de réassurance / le lancement de la plateforme hELIOS et le partenariat avec start-up et Insurtech / l’utilisation de clouds publics / 250 ME d’investissements dans les technologies ;

- Stratégie environnementale au cœur de la stratégie, les réassureurs étant très exposés aux risques climatiques : portefeuille d'investissement neutre en CO2 en 2050 / soutien à la recherche sur les risques climatiques / création d’offres spécifiques -FEEL, BAM ou VITAE- en réassurance-vie / recours aux crédits carbone et lancement d’une facilité de crédit « verte »;

- Réduction du niveau de perte maximale probable à 21% pour l’année 2022, opérée lors des renouvellements en réassurance dommages et responsabilité au 1er juin et au 1er juillet et montée du taux de réinvestissement à 4,1 % à fin juin.

Défis

- Sensibilité aux catastrophes naturelles, et aux grands sinistres industriels, financiers et de cybersécurité dans les pays développés et à la parité euro contre dollar et livre sterling, monnaies de libellé de l’essentiel des revenus ;

- Evolution de l’actif net comptable par action, de 31,21 € par action à fin juin ;

- Impacts de la guerre russo-ukrainienne, des catastrophes naturelles et de la sécheresse au Brésil : perte nette au 1 er semestre, d’où une révision complète du portefeuille avec une réduction de 50 % de l’exposition agricole en 2023 ;

- Après une hausse de 8,3 % des primes brutes émises et une dégradation des chiffres financiers au 30 juin, gestion active des réserves, maintien d’une duration courte des actifs en portefeuille et recherche d’opportunités notamment en santé.

Une belle dynamique de développement pour l'assurance-vie française

La progression de l'assurance-vie se poursuit au fil des mois. Sur les quatre premiers mois de l'année, les cotisations ont atteint 53,7 milliards d'euros, un niveau inégalé depuis plus de dix ans. A 10,5 milliards d'euros, la collecte nette retrouve elle aussi son niveau le plus élevé depuis 2011 sur une période similaire. Au final, à fin avril 2022, les encours des contrats d'assurance vie ont atteint 1.847 milliards d'euros, en croissance de 1,1% sur un an. Ces bonnes performances sont en partie liées au succès croissant du PER (Plan d'Epargne Retraite). Depuis le début de l'année 2022, les PER commercialisés par un assureur ont affiché 592.000 assurés supplémentaires et 9,3 milliards d'euros de versements. Fin avril 2022, 3,2 millions d'assurés détenaient un PER, ce qui représentait un encours de 39 milliards d'euros. Sans tenir compte des transferts, 87 % des nouveaux titulaires d'un PER (à fin décembre 2021) l'avaient souscrit auprès d'un assureur.

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