* Négociations exclusives pour céder les plates-formes
scientifiques
* Sanofi va investir 250 millions d'euros sur 5 ans
* Projets de co-développement, notamment dans le cancer
* Environ 210 salariés concernés sur un effectif de 250
(Actualisé avec précisions)
par Noëlle Mennella et Natalie Huet
PARIS, 2 décembre (Reuters) - Sanofi SASY.PA est entré en
négociations exclusives avec Evotec EVTG.DE en vue de lui
céder les plates-formes scientifiques de son site de Toulouse et
de conclure avec cette entreprise allemande de biotechnologie un
partenariat de recherche sur de nouveaux médicaments.
Ce projet s'inscrit dans le cadre de la réorganisation des
activités de recherche enclenchée à l'automne 2012 par Sanofi
sous l'égide de son ex-directeur général Christopher Viehbacher,
limogé fin octobre.
Pour le site de Toulouse, le plan de réorganisation
envisageait initialement de conserver 364 emplois sur 617 et de
mettre en place des plates-formes ayant vocation à devenir
autonomes (recherches, technologie, support), et que Sanofi
s'était engagé à soutenir pendant cinq ans.
Le projet en cours de discussion porte sur les deux
premières plate-formes dont les effectifs totaliseraient environ
210 personnes. De fait, depuis la mise en oeuvre du plan social,
les effectifs de Sanofi sur le site ont progressivement diminué
à environ 250 personnes, résultat de mutations internes ainsi
que de départs volontaires.
Evotec a pris l'engagement de maintenir l'emploi sur le site
à horizon 2019 et de faire de Toulouse "une base européenne de
son développement international".
De son côté, Sanofi s'est engagé à investir de l'ordre de
250 millions d'euros sur une période de cinq ans pour mettre en
place un programme pluriannuel conjoint de recherche afin de
développer les plates-formes scientifiques du site toulousain.
SANOFI VEUT CREER UN BIOPARC
Les projets de co-développement envisagés par Sanofi et
Evotec porteraient notamment sur les domaines de l'oncologie, la
recherche sur le cancer.
De plus, Sanofi dit vouloir faire du site de Toulouse et de
sa troisième plate-forme, "Supports", un bioparc représentant
une capacité d'accueil de 54.000 m2 de bureaux, laboratoires,
centre de conférence et surfaces techniques.
Ce projet d'évolution du site de Toulouse est "destiné à
pérenniser un haut niveau d'activités scientifiques et
technologiques, à maintenir l'emploi et à attirer de nouveaux
talents et projets sur le site", lit-on dans le communiqué de
Sanofi.
Le laboratoire français emploie aujourd'hui environ 27.500
personnes en France doit près de 7.000 dans la recherche.
La cession du site de Toulouse intervient après l'annonce,
en septembre dernier, d'une autre cession de site, celui de
Quétigny (Côte d'Or), au groupe Delpharm d'ici au premier
semestre 2015.
C'est sur ce site, où des mouvements de grèves se
poursuivent depuis l'annonce de l'opération, que sont notamment
fabriqués le Stilnox (somnifère), le Plavix (antithrombotique)
et la pommade pour bébé Mytosil.
Ces médicaments dont les brevets sont tombés dans le domaine
public figurent sur la liste des produits anciens dont la
cession avait été envisagée par Christopher Viehbacher mais dont
il n'avait pas parlé à son conseil d'administration, attisant
ainsi son image de dirigeant solitaire, un des motifs de son
éviction. ID:nL6N0SS0HR
(Edité par Gilles Guillaume)
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