Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Salvini menace de démissionner si les impôts ne baissent pas-presse
information fournie par Reuters 21/06/2019 à 11:01

 (Actualisé avec Conte §13-15)
    ROME, 21 juin (Reuters) - Matteo Salvini, l'un des deux
vice-présidents du Conseil italien, quittera le gouvernement à
moins qu'il ne réussisse à faire accepter au moins 10 milliards
d'euros de réductions d'impôts, écrit vendredi le Corrierre
della Sera.
    Rome négocie avec Bruxelles afin d'éviter une procédure de
déficit excessif déclenchée par le gonflement de la dette
nationale.
    Enhardi par les prestations de son parti, la Ligue (extrême
droite), aux élections européennes et locales, Salvini a fait de
la réduction de la dette l'une des priorités du gouvernement.
    "Le problème est qu'on ne peut pas parler sérieusement d'une
réduction des impôts à moins de 10 milliards d'euros", dit
Salvini au quotidien italien.
    "Il faut à l'Italie une réforme fiscale audacieuse et mon
devoir est de la faire aboutir (...) dans le cas contraire, je
prendrai congé".
    Le gouvernement, formé par la coalition de la Ligue et du
parti populiste Mouvement 5 Etoiles, veut absolument réduire les
impôts dans l'espoir de relancer une croissance anémique.
    Si la perspective de pouvoir réduire le déficit budgétaire
cette année grâce à une meilleure gestion des dépenses lui
convient, Salvini n'en ajoute pas moins: "Les carcans à l'avenir
ça suffit ! Étrangler la croissance, ça suffit !".
    Rome compte réaliser au moins trois milliards d'euros
d'économies cette année pour ramener le déficit budgétaire à
2,1%-2,2% du produit intérieur brut (PIB) contre 2,4%
actuellement.
    Mais des sources gouvernementales ont dit à Reuters que
c'était surtout 2020 qui posait problème à la Commission
européenne.
    Dans un entretien publié vendredi par le quotidien Il
Messagero, le président du Conseil Giuseppe Conte observe qu'on
en saura plus dans les jours qui viennent si Bruxelles veut
également des engagements sur le budget de 2020.
    Rome a également promis d'éviter de recourir à une hausse de
la TVA qui rapporterait 23 milliards d'euros de recettes
supplémentaires l'an prochain.
    Giuseppe Conte ajoute que le gouvernement italien n'est pas
d'accord avec les prévisions de croissance de l'Union européenne
(UE) et ne prendra aucune décision d'ordre budgétaire fondée sur
ces dernières.
    Il a également bon espoir d'épargner à l'Italie une
procédure disciplinaire.
    "Nous devons l'éviter", a-t-il déclaré à Bruxelles où se
poursuit ce vendredi le sommet de l'UE, en ajoutant qu'il allait
s'entretenir avec Jean-Claude Juncker, président de la
Commission, plus tard dans la journée. 
    "La situation est difficile, j'espère que tout le monde fera
preuve de bonne volonté. Nous allons trouver une solution",
a-t-il poursuivi. 
    La dette publique italienne a atteint 132,2% du PIB l'an
dernier et pourrait encore augmenter à 133,7% cette année et
135,2% en 2020, selon les dernières prévisions de la Commission
européenne.

 (Valentina Za;
Wilfrid Exbrayat et Emma Cruz pour le service français, édité
par Nicolas Delame)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.