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Russie : contraction du PIB de 1,9% au T1, mais le Kremlin reste optimiste
information fournie par Boursorama 18/05/2015 à 16:21

Malgré un premier trimestre difficile, l'économie russe bénéficie du récent rebond des cours du pétrole.

Malgré un premier trimestre difficile, l'économie russe bénéficie du récent rebond des cours du pétrole.

Les conséquences de la crise du rouble survenue en fin d'année dernière continuent à se faire ressentir en Russie. L'activité s'est contractée au T1, mais le Kremlin reste optimiste vis-à-vis d'une prochaine sortie de crise. Parmi les arguments avancés : le rebond du pétrole et du rouble.

La récession russe du premier trimestre n'est pas une surprise, alors que le pays a traversé en fin d'année dernière sa pire crise monétaire depuis la fin des années 1990. La baisse de 1,9% de l'activité économique au T1 2015 est même moins forte qu'attendu alors que le consensus des analystes tablait sur une baisse de 2,7% de l'activité au T1, d'après les données d'investing.com. Pour rappel, le PIB russe avait crû de 0,4% au T4 2014.

Cette contraction d'activité vient néanmoins conforter les scénarios pessimistes établis par les grandes institutions internationales. En janvier 2015, la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) avait estimé que la Russie connaîtrait une récession économique de l'ordre de 4,8% cette année (en considérant que le baril se stabiliserait autour d'une soixantaine de dollars). La Banque mondiale estimait quant à elle une récession de l'ordre de 3% du PIB, et le FMI une baisse de 3,5%.

Le rouble remonte la pente lentement mais surement

Malgré ce mauvais premier trimestre, la situation n'est pas désespérée pour l'économie russe. En effet, les prix de l'or noir, dont l'économie russe dépend fortement, ont rebondi de manière notable depuis le début de l'année. Lundi 18 mai, le baril de Brent européen s'échangeait à 66 dollars après avoir atteint 48 dollars en janvier, et le WTI américain s'échangeait à 60 dollars contre 45 dollars en début d'année.

Le rouble, qui avait perdu la moitié de sa valeur par rapport au dollar au cours du second semestre 2014, rattrape ainsi progressivement le terrain perdu, entraîné par ce rebond des cours du brut.

Lundi 18 mai, la parité s'établissait à 49 roubles pour 1 dollar , alors qu'elle atteignait 70 roubles pour 1 dollar à la mi-décembre lors du pic de la crise monétaire. En juillet 2014, avant le déclenchement des inquiétudes, le change s'établissait à 35 roubles pour 1 dollar.

Le Kremlin optimiste

Il n'en fallait pas plus au Kremlin pour afficher son optimisme. Pour Vladimir Poutine, « le pire de la crise est passé », rapportait en matinée le journal Les Echos.

Le raffermissement monétaire a notamment permis de limiter l'inflation qui compromettait gravement les finances de nombreux ménages russes. Les Echos expliquaient ainsi : « l'inflation, ayant déjà atteint le pic tant redouté (près de 17% en mars), est en légère baisse et le ministre russe de l'économie, Alexeï Oulioukaïev, a estimé qu'elle reviendrait sous les 10% d'ici à la fin de l'année ».

Le journal tempérait néanmoins cet optimisme, rappelant par la voix d'Igor Yurgens, influent économiste russe, que « les méfaits de la crise pèsent sur les fondamentaux : pas d'investissements, pas d'apports de nouvelles technologies, pas de nouvelle main-d'œuvre qualifiée. Sans cela, pas de reprise possible ».

La situation russe reste en effet fragile alors que le conflit avec l'Ukraine est gelé mais pas réglé, que la consommation des ménages a chuté et que la production est devenue stagnante dans l'attente d'une amélioration du paysage économique.

Une simple rechute du pétrole remettrait en cause l'espoir d'une amélioration rapide de la conjoncture. On remarquera tout de même que, par rapport aux inquiétudes de décembre dernier, le chemin économique suivi ces derniers mois par la Russie est l'un des moins mauvais parmi ceux qui semblaient alors envisageables.

X. Bargue

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