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Poutine et Zelenski à Paris pour conforter les avancées en Ukraine
information fournie par Reuters 09/12/2019 à 05:30

 (Répétition sans changement d'une depêche diffusée dimanche)
    * Première réunion "format Normandie" depuis trois ans
    * Des avancées ces derniers mois
    * Mais la marge de manoeuvre reste étroite-diplomates

    par Marine Pennetier et John Irish
    PARIS, 8 décembre (Reuters) - Pour la première fois depuis
2016, les présidents russe et ukrainien se retrouvent lundi à
Paris pour une réunion en "format Normandie" sous médiation
franco-allemande afin de conforter les avancées destinées à
parvenir à un règlement du conflit vieux de plus de cinq ans
dans l'est de l'Ukraine. 
    "Il n'y a plus eu de réunion à ce niveau dans ce format
depuis trois ans, donc il se passe quelque chose", veut-on
croire dans l'entourage d'Emmanuel Macron qui recevra dans
l'après-midi son homologue russe Vladimir Poutine, l'ukrainien
Volodimir Zelenski et la chancelière allemande Angela Merkel à
l'Elysée.  
    "Nous espérons et nous nous attendons à ce que cette
rencontre donne une autre impulsion au processus de paix",
indique de son côté une source gouvernementale allemande à
Berlin. "A quel point? C'est difficile de le dire avant." 
    Quelque 13.000 personnes ont été tuées depuis le printemps
2014 dans le conflit qui oppose dans l'est de l'Ukraine les
forces ukrainiennes à des combattants séparatistes pro-russes à
la suite de l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par
la Russie.
    Conclus en 2015 pour régler le conflit, les accords de Minsk
sont en grande partie restés lettre morte en dépit des efforts
déployés par Berlin et Paris mais des signaux d'ouverture se
sont multipliés ces derniers mois, laissant espérer une reprise
des pourparlers entre l'Ukraine et la Russie. 
    En septembre, les deux pays ont échangé 70 prisonniers - 35
de chaque côté - dont 24 marins ukrainiens dont les navires ont
été arraisonnés en novembre 2018 après être entrés, selon
Moscou, dans les eaux territoriales russes.
    
    "LA MÉTHODE ZELENSKI A FONCTIONNÉ"
    Depuis juin, des retraits de troupes ont également été
constatés dans plusieurs secteurs situés le long de la ligne de
front dans la région du Donbass, sous la supervision des
observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe (OSCE). 
    Depuis que Volodimir Zelenski est arrivé au pouvoir à Kiev
en succédant à Petro Porochenko, dont les relations étaient
notoirement compliquées avec Vladimir Poutine, "il y a une
nouvelle dynamique dans les discussions visant à appliquer les
accords de Minsk", estime une source gouvernementale allemande. 
    "Il faut constater que la méthode du président Zelenski qui
consiste à ouvrir le jeu et donc à obtenir des Russes un
changement de posture a plutôt fonctionné", abonde-t-on à
l'Elysée. 
    Pour autant, l'heure est à la prudence dans les quatre
capitales tant le fil du dialogue est fragile et la marge de
manoeuvre étroite compte tenu des contraintes de politique
intérieure à Kiev comme à Moscou.
    "Si on commence à discuter des vraies questions politiques,
militaires et des questions de sécurité", notamment sur le
statut du Donbass ou des élections locales, les deux dirigeants
"n'ont pas beaucoup de marge de manoeuvre", souligne un haut
diplomate français. 
    Proposée en 2016, la "formule Steinmeier", qui prévoit
l'octroi d'un statut spécial provisoire aux "Républiques
populaires" autoproclamées de Donetsk et de Louhansk, dans le
Donbass, et l'organisation à brève échéance d'élections locales,
est contestée par une partie de la population ukrainienne qui y
voit une capitulation face à Moscou. 
    "Zelenski va se heurter à deux murs", estime l'ancien haut
diplomate russe Vladimir Frolov. "L'un à Paris et l'un après le
sommet - le mur de l'intransigeance russe et le mur de l'opinion
publique en Ukraine opposée à des compromis humiliants avec la
Russie".

 (avec Andreas Rinke à Berlin, Matthias Williams à Kiev et Tom
Balmforth à Moscou, édité par Bertrand Boucey)
 

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