Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

PORTRAIT-Nyssen, du monde des livres aux tribulations politiques
information fournie par Reuters16/10/2018 à 14:05

 (Supprime le troisième paragraphe)
    * Cofondatrice d'Actes Sud, visée par une enquête
    * Nyssen stupéfaite face à la "violence de la politique"

    PARIS, 16 octobre (Reuters) - Françoise Nyssen, qui n'a pas
été reconduite dans le nouveau gouvernement annoncé mardi, aura
pendant quinze mois tenté en vain d'imprimer sa marque dans un
ministère de la Culture où elle aura été dépossédée de dossiers
clés au profit de personnalités du monde culturel.    
    A 67 ans, la cofondatrice de la maison d'édition Actes Sud,
visée par une enquête sur de possibles infractions aux règles
d'urbanisme, va renouer avec le monde de l'édition qu'elle avait
quitté en mai 2017 pour rejoindre le gouvernement.
    A son arrivée rue de Valois, Françoise Nyssen, l'une des
ministres issus de la société civile, avait expliqué avoir
accepté la proposition d'Emmanuel Macron "pour servir une
République qui  lui  a beaucoup donné" et avait demandé de
"l'indulgence". 
    En un an et demi, cette femme discrète née en Belgique et
qui a fait toute sa carrière à Actes Sud dans le sillage de son
père, aura conservé le soutien officiel de l'exécutif tout en
voyant plusieurs dossiers clefs lui échapper au profit de
personnalités culturelles. 
    Le patrimoine a été ainsi confié à l'animateur de télévision
Stéphane Bern, la question de la francophonie à l'écrivaine
Leïla Slimani et les bibliothèques à l'académicien Erik Orsenna.
    
    "POUVOIR ET AURA"
    Si elle restait officiellement en première ligne dans la
délicate réforme de l'audiovisuel public, elle avait perdu cet
été le dossier de la régulation économique du secteur de
l'édition ainsi que la tutelle du Centre national du livre afin
d'éviter tout risque de conflit d'intérêt avec ses anciennes
fonctions d'éditrice. 
    "Je suis à la manoeuvre, j'existe en faisant, certains
existent en clamant", assurait-elle fin août au Journal du
Dimanche, revendiquant notamment le lancement du "Pass culture".
"Je porte cette urgence de l'accès à la culture pour tous,
d'accompagner la création et de permettre la préservation du
patrimoine. C'est mon fil rouge". 
    Début août, elle avait reçu le soutien indirect de huit
représentants d'associations culturelles qui ont accusé Emmanuel
Macron "d'affaiblir délibérément le ministère de la Culture" en
"externalisant certaines de ses missions, en réduisant les
effectifs du cabinet de sa ministre, tout en procédant, en
parallèle, depuis l’Élysée, à la nomination discrétionnaire de
chargés de missions". 
    Objet de critiques récurrentes, notamment sur sa
communication et son manque présumé de sens politique, brocardée
dans la presse, Françoise Nyssen avait exprimé en avril dans le
Journal du Dimanche sa "stupéfaction" face à la "violence" du
"théâtre de la politique".
    "Je mène une politique, j'aime faire mais je ne suis pas une
femme politique au sens du pouvoir et de l'aura",
reconnaissait-elle alors.   

 (Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.