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Villeroy juge la reprise du QE pas nécessaire pour l'heure
information fournie par Reuters24/09/2019 à 12:33

 (Répétition avec précision dans le titre et le premier
paragraphe.)
    PARIS, 24 septembre (Reuters) - François Villeroy de Galhau,
membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale
européenne (BCE), a déploré mardi la décision de l'institution
de Francfort de reprendre ses rachats d'actifs obligataires,
jugeant que cette initiative n'était pas nécessaire dans les
conditions actuelles. 
    Le gouverneur de la Banque de France, qui n'est généralement
pas considéré comme faisant partie des "faucons", a ainsi ajouté
ses critiques à celles de tenants d'une politique monétaire plus
restrictive, comme ses homologues allemand, autrichien et
néerlandais. 
    "Je n'étais pas en faveur d'une reprise des rachats nets
d'actifs cette fois-ci parce que je pensais que des rachats
supplémentaires ne sont pas nécessaires à l'heure actuelle - et
j'insiste sur le 'à l'heure actuelle'", a déclaré François
Villeroy de Galhau, dans un discours en anglais à la Paris
School of Economics, en évoquant notamment le niveau très bas
des taux d'intérêt à long terme. 
    La Banque centrale européenne (BCE) s'est engagée le 12
septembre à procéder à nouveau à des rachats d'actifs "aussi
longtemps que nécessaire" et a enfoncé son taux de dépôt un peu
plus bas dans le négatif dans le but de redonner de la vigueur à
une économie de la zone euro en difficulté.  
    François Villeroy de Galhau a souligné que les taux
d'intérêt avaient continué de diminuer au cours des derniers
mois, après l'arrêt de ses achats de titres sur les marchés à la
fin du mois de décembre dernier. 
    A ses yeux, la reprise du programme d'assouplissement
quantitatif (QE) de la BCE, a "éclipsé" les autres aspects de
l'ensemble des mesures prises mi-septembre - comme le
renforcement du pilotage des anticipations ("forward guidance")
ou encore la modulation de la facilité de dépôt - qui forment
selon lui "une combinaison puissante et cohérente".     
    Le gouverneur de la Banque de France a déclaré qu'il ne
s'agissait pas d'un changement de l'équilibre entre "faucons" et
"colombes" au sein de la BCE mais plutôt d'une question
"d'analyse économique pragmatique et objective". 
    "Je n'ai jamais trouvé la classification ornithologique très
utile pour définir la politique monétaire", a-t-il dit. 
    Au-delà des débats au sein du conseil des gouverneurs,
François Villeroy de Galhau a jugé qu'il fallait "insister sur
un message simple qui a fait l'unanimité: la politique monétaire
a, une fois de plus, accompli son devoir" et il incombe
désormais aux autres acteurs d'en faire autant, et notamment à
la politique budgétaire. 
    Le gouverneur de la Banque de France, qui réaffirme
régulièrement cette position, a rappelé que le président de la
BCE Mario Draghi avait une nouvelle fois lancé un tel appel la
veille lors d'une audition au Parlement européen.   
    François Villeroy de Galhau a enfin prévenu que les banques
centrales devraient maintenir leurs rachats d'actifs privés à un
minimum, sous peine d'entraîner une distorsion du signal que
représente le prix d'un actif au sujet du risque inhérent.     


 (Leigh Thomas, avec Myriam Rivet pour le service français,
édité par Sophie Louet)

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