(AOF) - Les marchés actions européens ont clôturé la semaine dans le rouge, après une nouvelle salve de résultats d'entreprises. Ils reculent face à la réticence de certains membres de la Fed de baisser encore les taux en décembre. Après son nouveau record la veille (8314,23 points), le CAC 40 a enchaîné une deuxième séance consécutive de baisse. L'indice phare parisien a reculé de 0,76% et retombe sous la barre des 8200 points : 8170,09. Or, il a porté ses gains à 2,77% sur l'ensemble de cette semaine. L'EuroStoxx 50 a perdu 0,85% à 5693,72 points.
A Wall Street, les indices évoluent en ordre dispersé. Le Dow Jones fléchit de 0,40% vers 17h45.
Hier, les marchés américains s'étaient replié saprès la fin du shutdown. Il s'est terminé mercredi après la signature du projet de loi budgétaire par Donald Trump à la Maison Blanche. La paralysie budgétaire aura duré 43 jours, soit la plus longue de l'histoire des Etats-Unis. "Cette loi a été adoptée par le Parlement, permettant au gouvernement de reprendre ses activités. Toutefois, cette mesure n'est valable que jusqu'à fin janvier 2026, ce qui nécessitera un nouveau vote et maintient le risque d'un nouveau shutdown, explique Sebastian Paris Horvitz, directeur de la Recherche chez LBP AM.
Fed : l'espoir d'un nouvel assouplissement monétaire s'amenuise
Par conséquent, les investisseurs s'attendent à une reprise des publications de statistiques sur l'économie américaine. Sur ce point, Sebastian Paris Horvitz affirme que l'absence de statistiques notamment sur l'inflation et l'emploi, devrait compliquer la décision du comité de politique monétaire de la Fed le 10 décembre prochain.
"Même si ces données risquent de présenter des faiblesses, nous estimons que la Fed restera prudente, plusieurs membres craignant d'agir trop rapidement. Une pause semble très probable. Nous anticipons toutefois la poursuite des baisses des taux directeurs au premier semestre 2026, avec un taux terminal supérieur à 3%, soit au-dessus des attentes actuelles du marché", prévient-il.
D'ailleurs, les investisseurs ont tenu compte de nouvelles informations concernant la politique monétaire de la Fed. Des membres de la Réserve fédérale des Etats-Unis affichent leur scepticisme quant à la nécessité d'une nouvelle réduction des taux en décembre.
"Tant espérée ces dernières semaines, la fin du shutdown aux Etats-Unis a échoué à insuffler un nouveau vent d'optimisme sur les marchés financiers, éclipsée par les craintes de dégonflement de la thématique Intelligence Artificielle et par les doutes quant à la volonté de la Fed de procéder à une autre baisse de taux directeurs en décembre", souligne de son côté Edmond de Rothschild AM. La société de gestion d'actifs indépendante affirme que les investisseurs ont nettement revu à la baisse leurs anticipations, si bien que la probabilité d'une baisse de taux à la prochaine réunion de décembre n'est plus que de 49,5%.
Aux Etats-Unis toujours, la fin de ce shutdown est aussi tempérée par les inquiétudes sur les valorisations trop élevées des géants de la "tech".
Alstom et Richemont échappent à la baisse
Au chapitre des valeurs, Alstom et Richemont ont tiré leur épingle du jeu dans un marché en net recul ce vendredi. Le spécialiste du transport ferroviaire a bondi enregistrant une des plus fortes hausses du SBF 120 grâce à des solides résultats au premier semestre de son exercice 2025/2026 et au relèvement de son objectif de croissance organique du chiffre d'affaires. Le géant du luxe suisse a grimpé et fini leader du SMI à la faveur aussi de sa robuste performance au premier semestre.

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