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Renault-Conseil sur la gouvernance, le DG dénonce un coup de force
information fournie par Reuters 10/10/2019 à 21:40

    * Conseil d'administration tôt vendredi matin
    * Epilogue probable des rumeurs sur le départ du DG
    * Bolloré défend son bilan et dénonce un coup de force
    * Clotilde Delbos serait nommée DG par intérim-BFM TV
    * L'Etat veut tourner pour de bon la page sur l'ère
Ghosn-sces

 (Actualisé avec réaction de Bercy)
    par Gilles Guillaume
    PARIS, 10 octobre (Reuters) - Thierry Bolloré, directeur
général de Renault  RENA.PA , a dénoncé jeudi "un coup de force
inquiétant" à la veille d'un conseil d'administration du
constructeur automobile qui devrait sceller son avenir comme
numéro deux du groupe.
    Après plusieurs jours de rumeurs sur un remaniement à sa
tête, Renault a convoqué vendredi matin un conseil
d'administration "afin de se prononcer sur la gouvernance du
groupe". Dans une démarche peu commune, Thierry Bolloré a pris
la parole dans les Echos pour défendre sonA bilan et dénoncer un
risque de déstabilisation, nouveau coup de théâtre dans la crise
qui a éclaté au grand jour à la tête de Renault.
    "La brutalité et le caractère totalement inattendus de ce
qui est en train de se passer sont stupéfiants", a-t-il dit dans
une interview au journal économique. "La seule chose que l'on me
reproche peut-être, c'est d'avoir été nommé directeur-général
adjoint début 2018, sur proposition de Carlos Ghosn, à
l'unanimité du conseil."
    Une source au sein de l'Etat français a indiqué mercredi à
Reuters qu'un remaniement à la tête du groupe au losange était
bien sur la table, confirmant une information du Figaro selon
laquelle Jean-Dominique Senard allait proposer le remplacement
de Thierry Bolloré au prochain conseil d'administration avec
l'aval de l'Etat actionnaire.  
    Récusant toute faute sur le plan opérationnel au motif
qu'une remontée du cash est en cours, Thierry Bolloré a estimé
que son sort n'était pas encore scellé.
    "Tant que le conseil d'administration de Renault ne s'est
pas prononcé, par définition, rien n'a pu être décidé", a-t-il
dit. "J'en appelle au plus haut niveau de l'Etat actionnaire,
garant des règles de bonne gouvernance, pour ne pas déstabiliser
Renault, fleuron de notre industrie française."
    "Ce coup de force est très inquiétant, il est très important
de comprendre les tenants et aboutissants de ce qui se passe au
Japon", a-t-il ajouté, précisant qu'il réservait cette analyste
pour le conseil d'administration, comme il l'a dit aux salariés
du groupe.  
    Invité par Reuters à commenter ces propos, le ministère de
l'Economie a dit avoir confiance en Jean-Dominique Senard "pour
proposer au conseil d'administration les décisions nécessaires
pour mettre en oeuvre la stratégie de l'alliance et de Renault
soutenue par l'État actionnaire". 
    
    DES CHANGEMENTS EN SERIE POUR L'ALLIANCE
    La perspective d'un changement à la tête de Renault
intervient peu après que Nissan  7201.T  s'est choisi une
nouvelle direction pour tenter de tourner la page Carlos Ghosn,
redresser son activité et donner un nouveau souffle à son
alliance avec son partenaire français.
    Makoto Uchida deviendra directeur général et Ashwani Gupta
directeur général délégué du groupe japonais à compter du 1er
janvier prochain, un choix salué par Renault et par l'Etat
français et qui peut laisser augurer un approfondissement des
liens entre les deux groupes, et non plus un repli de la partie
japonaise sur elle-même.  
    Encore sous le choc de l'arrestation au Japon du PDG Carlos
Ghosn, fin 2018, Renault avait nommé fin janvier Thierry Bolloré
au poste de directeur général afin de maintenir, au côté du
nouveau président Jean-Dominique Senard, le fil rouge
opérationnel qu'il incarnait depuis début 2018.
    Le conseil d'administration avait aussi fixé pour mission à
Jean-Dominique Senard de restaurer la confiance avec Nissan
 7201.T  et de donner au groupe au losange une nouvelle
gouvernance. Or Thierry Bolloré, âgé de 56 ans, reste associé
aux années Ghosn.
    "Il faut parfois savoir changer les personnes qui sont là
depuis longtemps", a dit à Reuters une autre source au fait de
la vision qu'a l'Etat du dossier.
    Selon BFM Business, la directrice financière Clotilde Delbos
pourrait assurer l'intérim de la direction générale.
    Agée de 52 ans, elle a rejoint Renault en 2012 après avoir
travaillé au sein du groupe d'aluminium Constellium. Elle est
directrice financière du constructeur depuis 2016 et l'un des
douze membres de son comité exécutif.

 (Avec Sarah White, édité par Bertrand Boucey et Jean-Michel
Bélot)
 

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1 commentaire

  • 11 octobre 07:45

    Et quel est le rôle des actionnaires autres que l'ETAT?


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