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Rémy Cointreau cible une stabilité organique de sa profitabilité sur l'exercice
information fournie par AOF 01/06/2023 à 08:23

(AOF) - Sur l'exercice 2022-2023, Rémy Cointreau a réalisé un résultat net part du groupe en progression 38,3% à 293,8 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant s’est établi à 429,6 millions d’euros, en hausse de 16,2% en organique et de 28,5% en publié. La marge opérationnelle courante s’est améliorée de 1,4 point en organique à 27,7%. Elle a bénéficié d'une amélioration organique de 2,6 points de la marge brute, qui atteint un nouveau record à 71,3%. Rémy Cointreau met également en avant une bonne absorption des coûts de structure et un impact positif des changes.

L'évolution de la marge représente aussi une augmentation des investissements en marketing et communication.

Le chiffre d'affaires consolidé, déjà publié, a atteint 1,5485 milliard d'euros en 2022-23, en progression de 10,1% en organique, soit une progression de 43,6% par rapport à 2019-20). " Cette performance traduit une progression forte de l'effet mix-prix (+10,1%), en ligne avec la stratégie de valeur du Groupe, et une stabilité des volumes ", a précisé la société.

Commentant des résultats, le Directeur général, Eric Vallat, a déclaré : " Rémy Cointreau a enregistré une année record et conforte son avance sur son plan stratégique 2030. Cette performance confirme la pertinence de notre stratégie de valeur qui s'appuie sur une tendance de fond, ' boire moins mais mieux '.

Sur l'exercice 2023-2024, le groupe de vins et spiritueux table sur une stabilité organique du chiffre d'affaires et de la profitabilité traduisant une normalisation de la consommation aux Etats-Unis - à un niveau supérieur à pre-Covid - et une forte reprise en Chine et dans le reste du monde

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- Groupe de spiritueux né en 1703, avec 12 marques mondiales -Remy Martin et Louis XIII pour les cognacs,, diversifié dans les liqueurs et spiritueux avec Cointreau et Metaxa pour les spiritueux, Mount Gay pour le rhum, The Botanis pour le gin et, pour le whiskys, Bruichladdich, Port Charlotte, Ocformore, Westlan et Hautes Glaces ;

- Ventes de 1 Md€ réparties entre 2 divisions –Rémy Martin pour 75,5 %, les liqueurs et spiritueux pour 26 % ;

- Positionnement international, les Etats-Unis, étant 1er marché du groupe (le 1/4 des ventes dans les Amériques), devant l’Asie-Pacifique (le 1/3) et le reste du monde ;

- Modèle d'affaires : devenir numéro 1 mondial des spiritueux d’exception et contrôler le circuit de distribution (85 % des ventes), afin de maîtriser les prix de vente des spiritueux d’exception, au prix unitaire supérieur à 50 $ ;

- Capital contrôlé par les familles fondatrices (près de 54 % des actions et 70 % des droits de vote), Eric Vallat étant directeur général et Marcel Hérard-Dubreuil président du conseil d’administration de 12 membres ;

- Bilan solide renforcé par le paiement du dividende en actions, avec une dette nette notée A et un effet de levier contenu à 2 à fin septembre.

Enjeux

- Ambition de porter à 65 % contre 54 % des ventes la part des spiritueux d’exception et d’en devenir le leader mondial avec, pour objectif 2030, une marge brute de 72 % et une marge opérationnelle de 33 % ;

- Stratégie environnementale « Exception durable 2025 » : achats 100 % responsables, agriculture raisonnée sur tous les terroirs partenaires et diminution de 25 % des émissions de CO2 ;

- Support à la baisse des titres par l’importance des stocks, dont la valeur est estimée à plus de 50 € par action ;

- Après l’intégration de la maison de cognac J.R. Brillet, poursuite de la montée en gamme du portefeuille -achat du champagne J. de Talmont et cession des parts dans la société commune Pessoà ;

- Poursuite de la remontée des marges des liqueurs, très inférieures à celles du cognac.

Défis

- Forte saisonnalité des ventes, d’où un exercice décalé au 31 mars ;

- Impact négatif des changes, tant sur le chiffre d’affaires que le résultat ;

- Manque de taille critique par rapport aux concurrents et forte dépendance à la Maison Rémy Martin (93 % du bénéfice opérationnel) au cognac mieux margé que les liqueurs et spiritueux ;

- Attente d’une levée de l’embargo sur la Russie, menaces de taxes à l’importation aux Etats-Unis et ventes encore moroses en Europe-Afrique-Moyen-Orient, hors Royaume-Uni.

En savoir plus sur le secteur Agroalimentaire

Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide

Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.

L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.

Valeurs associées

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