Quelle empreinte écologique pour le bitcoin ?

Edit-Place•21/02/2018 à 09:00

Beaucoup s'offusquent de l'empreinte écologique, supposée colossale, du bitcoin. La plus connue des devises virtuelles pollue-t-elle autant que l'on voudrait le croire ?

Le minage, une opération gourmande en électricité

Le bitcoin a beau être révolutionnaire d'un point de vue technologique et monétaire, il apparaît pour beaucoup comme une catastrophe écologique. Pour effectuer les opérations de minage sur lesquelles repose la sécurité de la monnaie virtuelle, des ordinateurs sont en fonctionnement 24h/24. Des ordinateurs nombreux, très nombreux, qui, selon certains, consommeraient autant d'électricité qu'un ménage américain en une semaine pour effectuer une seule transaction. En réalité, il n'existe aucune mesure formelle de la consommation d'énergie du bitcoin, qui est impossible à évaluer précisément.

Le bitcoin, plus énergivore que le système financier actuel ?

La consommation d'électricité du bitcoin est élevée, c'est indéniable. Mais elle pourrait ne pas être plus dommageable que celle du reste du système financier. Extraire de l'or des mines serait plus énergivore, et la consommation d'énergie des banques, ou nécessaire à la fabrication et au transport de billets, n'est certainement pas négligeable. Par ailleurs, si un peu plus de la moitié des mineurs se situeraient en Chine, et travailleraient donc avec de l'électricité issue en majorité du charbon, le bitcoin utilise aussi une grande part d'énergie verte.

L'Islande, un pays de choix pour les monnaies virtuelles

Ainsi, de plus en plus d'opérations de minage sont réalisées en Islande, où les data centers profitent de températures naturellement basses pour refroidir leur matériel, et d'une électricité 100 % durable, provenant de la géothermie, de l'hydraulique et de l'éolien.