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Quand les grands groupes sont visés par des actionnaires activistes
information fournie par Boursorama avec Media Services 03/05/2021 à 10:30

Apparue aux États-Unis, l'activisme actionnarial prend de l'ampleur en Europe. Résultat, de grands groupes sont amenés à être confrontés à des actionnaires minoritaires qui se mêlent de la stratégie, déboulonnent des dirigeants, bloquent des opérations. En voici quelques exemples récents.

(illustration) ( AFP / JOEL SAGET )

(illustration) ( AFP / JOEL SAGET )

• Danone, éviction rapide

Les fonds activistes Bluebell Capital et Artisan Partners, actionnaires minoritaires du groupe Danone, ont réussi à obtenir en mars dernier le départ de son PDG, Emmanuel Faber, qui dirigeait l'entreprise depuis 2014. Les deux fonds d'investissement le tenaient pour responsable de performances jugées moins bonnes que celles de concurrents comme Nestlé ou Unilever, y compris pendant la pandémie.

Dès novembre 2020, Bluebell Capital réclame un changement de gouvernance, la dissociation des fonctions de président et de directeur général et le départ d'Emmanuel Faber. Artisan Partners le rejoint en février en exprimant des revendications similaires. Après avoir obtenu un vote du conseil d'administration pour diviser la tête dirigeante de Danone en deux, les fonds activistes réussissent à convaincre le conseil d'administration de voter le 14 mars l'éviction complète d'Emmanuel Faber , avec effet immédiat.

• Lagardère perd son verrou

Depuis mai 2018, le fonds activiste Amber Capital s'oppose à la gestion du groupe et tente de déboulonner son patron Arnaud Lagardère, via des résolutions proposées au vote de l'assemblée générale. En août 2020, il s'allie à un autre actionnaire du groupe Vivendi, qui soutenait jusqu'alors le patron de Lagardère, pour réclamer quatre sièges sur neuf au conseil de surveillance.

Arnaud Lagardère contre-attaque et fait renouveler en avance par le conseil de surveillance son mandat de quatre ans de gérant de la société en commandite par actions (SCA), statut qui protège l'entreprise contre les prises de contrôle hostiles. Le conseil de surveillance refuse de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour répondre aux demandes des activistes, qui saisissent, en vain, le tribunal de commerce pour contraindre le groupe à l'organiser.

Finalement, le 28 avril, le conseil de surveillance valide un projet de transformation du groupe en société anonyme. Arnaud Lagardère restera PDG pendant six ans mais perdra le contrôle absolu de l'entreprise.

Les principaux actionnaires, dont Vivendi et Amber Capital, se sont engagés à voter en faveur de l'opération.

• Barclays et l'écologie

En janvier 2020, la banque britannique Barclays est visée par une initiative coordonnée par l'ONG ShareAction. Un groupe d'actionnaires souhaite faire adopter par l'assemblée générale une résolution visant à décarboner l'entreprise. En amont de l'assemblée générale, la banque a demandé à ses actionnaires de voter en faveur d'engagements de neutralité carbone d'ici 2050 et de financements limités aux projets conformes aux accords de Paris sur la lutte contre le réchauffement climatique.

En mai, l'assemblée générale adopte la résolution de neutralité carbone d'ici 2050, mais rejette la seconde concernant la restriction des financements.  Mais l'an passé, Barclays a augmenté ses financement en direction des activités liées aux énergies fossiles, pour un total 24,58 milliards de dollars, selon le réseau d'ONG Fund Our Future.

ShareAction a recommencé avec la banque HSBC en janvier dernier. Même procédé : faire passer une résolution en assemblée générale qui inciterait HSBC à réduire son financement des énergies fossiles. L'assemblée générale du groupe est prévue le 28 mai.

• Coup de maître à Unibail-Rodamco-Westfield

Mi-octobre 2020, deux hommes lancent une offensive contre la direction du géant des centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield (URW) : Léon Bressler, ancien dirigeant du groupe, et Xavier Niel, fondateur de l'opérateur Free. Les deux actionnaires s'unissent et tentent de rallier un maximum d'autres actionnaires pour s'opposer à une gigantesque augmentation de capital de 3,5 milliards d'euros.

Lors d'une assemblée générale du 10 novembre, l'augmentation de capital est rejetée. Et l'entrée au conseil de surveillance de MM. Bressler et Niel ainsi que de l'Espagnole Susana Gallardo, soutenue par les deux hommes, est votée.

Dans les jours suivants, M. Bressler est élu à la tête du conseil de surveillance. Puis URW annonce le départ de M. Cuvillier, dont la position apparaissait désormais intenable, et son remplacement à partir du 1er janvier 2021, date de la prise de pouvoir totale des actionnaires activistes.

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1 commentaire

  • 03 mai 11:25

    Ca permet de dégager les non suffisamment compétents.


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