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Opel-La solidarité syndicale s'effrite au sein de PSA
information fournie par Reuters 20/04/2018 à 19:55

 (Nouvelle version)
    par Edward Taylor et Laurence Frost
    FRANCFORT/PARIS, 20 avril (Reuters) - Les suppressions de
postes prévues chez Opel permettront d'atteindre les objectifs
de coûts du groupe PSA  PEUP.PA , a déclaré vendredi le
président du conseil d'entreprise du constructeur automobile
allemand.
    Le rejet d'autres concessions de la part des salariés d'Opel
commence à susciter des critiques de la part d'autres syndicats
au sein de PSA.
    Opel, que PSA a racheté l'an dernier à General Motors
 GM.N , n'est plus rentable depuis près de 20 ans. Son nouveau
propriétaire lui a donné jusqu'en 2020 pour renouer avec les
bénéfices via un plan de redressement prévoyant d'importantes
mesures d'économies et une intégration de sa gamme dans
l'architecture globale de PSA.
    PSA exige que 3.700 emplois soient supprimés chez Opel en
Allemagne d'ici 2020, a dit Wolfgang Schäfer-Klug lors d'une
conférence de presse. 
    Le président du conseil d'entreprise d'Opel a ajouté que des
plans de retraite anticipée et d'autres mesures avaient déjà
entraîné la disparition de 2.000 postes et que 2.000 autres
personnes accepteraient probablement des plans de départ.
    "Je ne suis pas inquiet quant à la capacité à tenir les
objectifs de coûts, l'ampleur du taux d'acceptation (des plans
de départ) conduit à se demander s'il va rester suffisamment
d'effectifs pour gérer l'actuelle charge de travail", a-t-il
déclaré.
    "Ce qui manque, c'est une vision claire de l'avenir pour
Opel en termes d'utilisation des capacités de production et de
garanties en matière d'emploi au-delà de 2020."    
    PSA s'est refusé à tout commentaire sur ce chiffrage.
    
    "CHANTAGE"
    De son côté, le syndicat allemand IG Metall dénonce la
méthode de négociation de PSA.
    Avant d'accepter d'attribuer l'assemblage d'un nouveau
modèle à l'usine d'Eisenach, qui emploie 1.800 personnes, PSA a
demandé des concessions salariales à l'ensemble des 19.000
employés d'Opel en Allemagne.
    PSA a proposé de construire un nouveau SUV à Eisenach mais
les représentants syndicaux craignent que les ventes de ce
modèle ne suffisent pas à assurer la survie du site et réclament
des garanties supplémentaires.
    "Ils essaient de nous faire du chantage", a dit vendredi
Berthold Huber, un dirigeant d'IG Metall membre de l'équipe de
négociation d'Opel.
    En France, Force Ouvrière (FO), premier syndicat chez PSA, a
appelé IG Metall à assumer davantage les réductions de coûts
nécessaires.
    "Il ne faut pas qu’ils pensent que c’est le groupe PSA qui
va absorber leur difficultés. C’est sûr, auparavant, c’est ce
qui se passait avec General Motors (...)", a déclaré à Reuters
Christian Lafaye, représentant FO. 
    "Parce que les partenaires français ne sont pas prêts à
faire supporter aux salariés français un troisième plan de
compétitivité."
    En Angleterre, Gary Reay, représentant du syndicat Unite, a
de même déclaré que les salariés du site de Luton seraient
consternés d'apprendre que leurs collègues allemands ne
contribuent pas autant que les autres au redressement.
    "Nos membres seraient très fâchés", a-t-il dit. "Nous
n'avons pas eu la chance d'obtenir l'augmentation que nous
voulions, qui aurait été au-dessus de l'inflation. Mais on a
fait ce qu'on pensait qu'il fallait faire étant donné la
situation."

 (Benoit Van Overstraeten, Bertrand Boucey et Dominique
Rodriguez pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)
 

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