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Primaires démocrates-Buttigieg donné en tête dans l'Iowa, Biden en retrait
information fournie par Reuters 05/02/2020 à 01:26

 (Actualisé avec précisions, déclaration de Buttigieg)
    par Joseph Ax et Ginger Gibson
    DES MOINES, Iowa, 5 février (Reuters) - Pete Buttigieg s'est
offert une courte avance en tête des caucus démocrates de
l'Iowa, dont les premiers résultats encore partiels ont été
diffusés mardi par les instances locales du parti après une très
longue et chaotique attente, tandis que l'ancien vice-président
Joe Biden est donné seulement quatrième. 
    Avec 26,9% des délégués qui étaient en jeu dans cet Etat
rural du Midwest, le maire de South Bend, dans l'Indiana,
devance de justesse le sénateur du Vermont Bernie Sanders
(25,1%) et plus largement la sénatrice du Massachusetts
Elizabeth Warren (18,3%). Avec 15,6% des délégués, Joe Biden,
qui fut l'ex-président de Barack Obama, arrive en quatrième
position.
    Ces résultats portent sur 62% des lieux de vote.
    S'exprimant devant des partisans à Laconia, dans le New
Hampshire - prochaine étape des primaires du Parti démocrate -,
Buttigieg, 38 ans, a déclaré avoir lancé sa candidature un an
plus tôt avec une équipe de campagne composée seulement de
quatre membres, un nom méconnu de l'opinion et aucun
financement, mais avec "une grande idée". 
    L'ancien vétéran de l'armée, qui a combattu en Afghanistan,
a souligné qu'il était temps qu'une nouvelle génération prenne
le pouvoir chez les démocrates et que son manque d'expérience à
Washington faisait de lui le candidat idéal pour y rompre
l'impasse partisane.
    "Une campagne dont certains ont estimé qu'elle n'avait pas
lieu d'être a pris la tête de la course pour remplacer le
président actuel avec une meilleure vision pour le futur", a
déclaré Buttigieg.  
    Bernie Sanders, âgé de 78 ans, était donné en tête du vote
populaire, qui n'est pas utilisé pour déterminer les délégués
qui se prononceront lors de la convention nationale du Parti
démocrate en juillet. 
    
    BUG INFORMATIQUE
    Les caucus de l'Iowa, comme de tradition, devaient lancer
lundi le marathon des primaires du Parti démocrate en vue de
l'élection présidentielle de novembre. Ils ont surtout été
l'occasion d'un faux départ dû à un embarrassant bug
informatique.
    Les organisateurs avaient opté cette année pour une
application électronique afin de centraliser les résultats mais
des failles dans le cryptage des données ont retardé le
processus et les lignes téléphoniques que des responsables ont
utilisées par la suite pour faire remonter les résultats ont été
vite saturées.  
    Plusieurs équipes de candidats démocrates ont critiqué les
instances locales tandis que Donald Trump brocardait sur Twitter
un "désastre absolu" et ajoutait: "La seule personne qui puisse
revendiquer une très large victoire la nuit dernière dans
l'Iowa, c'est 'Trump'."
    "Rien ne marche, comme lorsqu'ils gouvernaient le pays", a
poursuivi le président américain, lui-même formellement désigné
candidat par 90% des voix dans le même Etat.
    Car ce faux départ risque de poursuivre les démocrates, le
camp républicain s'en donnant à coeur joie sur le thème: s'ils
ne sont pas capables de gérer les caucus de l'Iowa, comment les
démocrates pourraient-ils prétendre gouverner la première
puissance économique de la planète ?
    Dans le Nevada, où des caucus du même type sont prévus le 22
février, les instances démocrates locales ont annoncé mardi
qu'elles n'utiliseraient pas cette application.
    Une autre primaire, dans un format ressemblant plus à un
scrutin classique celle-là, aura eu lieu entre temps, le 11
février, dans le New Hampshire.  
    
    BLOOMBERG A FAIT L'IMPASSE
    Après plus d'un an de pré-campagne électorale et plus de 800
millions de dollars de dépenses, les caucus de l'Iowa devaient
fournir des premières réponses tangibles à un Parti démocrate
qui essaie désespérément de trouver un moyen de battre Donald
Trump.
    Selon une tradition surannée, les électeurs de cet Etat
rural du Middle West s'étaient rassemblés dans plus de 1.600
écoles, salles municipales et autres bâtiments publics pour
débattre, se regrouper par affinités et manifester à main levée
leur préférence.
    Le rendez-vous est raté. Mais Matthew Schmidt, qui enseigne
à l'université de New Haven, estimait qu'il faut relativiser.
"L'Iowa aura été un désastre pour l'Iowa. C'est un faux départ
qui fait du New Hampshire le premier véritable test et cela
modifie en partie l'arithmétique qui déterminera le candidat qui
prendra le meilleur départ", dit-il.
    D'autant que le milliardaire Michael Bloomberg, entré
tardivement dans la course, a fait l'impasse sur ces premiers
Etats "éclaireurs" et n'apparaîtra qu'à l'occasion du "Super
Tuesday" du 3 mars au cours duquel 14 Etats et territoires, dont
la Californie et le Texas, rendront leur verdict.
    En 2012, lors de la primaire républicaine devant décider du
nom de l'adversaire de Barack Obama, le Parti avait annoncé dans
la nuit des caucus que Mitt Romney l'avait emporté avec huit
voix d'avance. Deux semaines plus tard, le parti avait rectifié
et donné la victoire pour 34 voix d'avance à Rick Santorum. Au
final, c'est Romney qui avait décroché l'investiture.

 (avec Trevor Hunnicutt dans l'Iowa, Amanda Becker à Washington;
version française Arthur Connan, Jean-Stéphane Brosse et
Henri-Pierre André et Jean Terzian)
 

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