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PMI-La zone euro a peut-être mangé son pain blanc
information fournie par Reuters 23/05/2018 à 17:37

    * PIB +0,4% au T2 au vu des PMI - IHS Markit
    * PMI services et composite en dessous de toutes les
prévisions
    * Les pressions inflationnistes se sont encore réduites en
mai
    * Deux membres de la BCE ne voient aucun changement au QE 

 (Actualisé avec déclarations de Jozef Makuch)
    par Jonathan Cable
    LONDRES, 23 mai (Reuters) - La croissance économique de la
zone euro a ralenti bien plus que prévu en mai et si l'on ajoute
à cela une inflation qui reste terne, la crainte est que la
région ne retrouve plus son rythme d'expansion qui était encore
dynamique tout récemment.
    La Banque centrale (BCE) doit arrêter ses rachats d'actifs
cette année et relever ses taux directeurs en 2019, selon une
enquête Reuters du mois dernier, mais les responsables de la
politique monétaire pourraient s'inquiéter de voir les pressions
inflationnistes refluer alors que la croissance faiblit.
 ECILT/EU 
    Deux membres de la BCE ont indiqué mercredi que l'institut
d'émission pouvait encore mettre fin aux achats d'actifs dans le
courant de l'année. 
    Pour Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE, le
ralentissement économique de la zone euro n'est pas inquiétant
et ne devrait pas modifier le programme de la banque centrale. 
    "A la fin de l'année dernière, j'ai dit que je ne
m'attendais pas à ce que notre programme d'achat d'actifs ait
besoin d'être prolongé de nouveau; je ne vois aucune raison de
changer d'avis", a-t-il déclaré au quotidien allemand Die Zeit.
    "Nous nous attendons à ce que la croissance économique se
poursuive, et nous sommes de plus en plus confiants sur le fait
que l'inflation progressera vers notre objectif d'un peu moins
de 2%", a-t-il ajouté.
    Jozef Makuch, gouverneur de la banque centrale slovaque, a
estimé pour sa part que les achats d'obligations de la BCE
avaient porté leurs fruits en dépit d'une inflation toujours en
deçà de l'objectif proche de mais inférieur à 2%. Il a ajouté
cependant s'attendre à ce que cet objectif soit atteint d'ici
2020-2021.
    "Le problème à présent ce n'est pas l'économie, c'est la
politique (...) les problèmes globaux comme les mesures aux
Etats-Unis, l'élection en Italie, etc", a-t-il déclaré à la
presse à Bratislava.
    "La question est de savoir comment nous réagissons. Les
risques économiques ont été résolus et remplacés par des risques
globaux plus difficiles à résoudre", a-t-il ajouté.
    La prochaine réunion de la BCE est prévue le 14 juin, mais
le sort du programme d'achats d'actifs ne devrait pas être
tranché avant la suivante le 26 juillet, selon des responsables
de la banque.
    
    RALENTISSEMENT DE LA CROISSANCE 
    Même si la croissance d'ensemble reste relativement forte,
elle a ralenti à son rythme le plus bas depuis 20 mois en
Allemagne, et le plus faible depuis un an et demi en France,
selon les dernières enquêtes d'IHS Markit.
    L'emploi en France a continué de progresser, là encore à un
rythme inférieur à celui des derniers mois bien qu'encore
soutenu.
    L'euro est tombé à un creux de six mois après les PMI
allemands, faisant craindre que le ralentissement de la première
économie européenne ces derniers mois ait eu des répercussions
plus importantes qu'on ne le pensait.
    L'indice composite PMI de la zone euro, considéré comme un
baromètre fiable de la croissance, a reculé à 54,1 ce mois-ci,
contre 55,1 en avril, alors que les économistes interrogés par
Reuters tablaient en moyenne sur un repli moindre, à 55,0.
    Le seuil de 50,0 distingue croissance et contraction de
l'activité.
    L'économie de la zone euro, après avoir surperformé en 2017,
tourne désormais au ralenti. Les indicateurs avancés inclus dans
les PMI se sont également détériorés, suggérant l'absence de
tout rebond dans l'immédiat.
    "La baisse de l'indice PMI de la zone euro en mai est une
nouvelle fois liée en partie à des facteurs temporaires, mais la
faiblesse persistante des enquêtes au deuxième trimestre est
certainement préoccupante", a déclaré Jessica Hinds de Capital
Economics, ajoutant que le repli des composantes avancées était
quelque peu "préoccupant".
    IHS Markit a indiqué qu'au regard des PMI la croissance du
deuxième trimestre s'orientait vers un rythme de 0,4%, en
retrait par rapport à un consensus Reuters qui donnait 0,6% le
mois dernier.
    Avec la décélération de l'inflation dans la zone euro,
revenue à 1,2% en avril, la composante des prix à la production
de l'enquête PMI s'est repliée à 53,0 contre 53,4 en avril.
    Malgré les pressions à la baisse sur les prix, l'indice PMI
des services est tombé à son plus bas depuis début 2017, à 53,9
contre 54,7, à comparer à un consensus de 54,6.
    
    LES NOUVEAUX CONTRATS À UN CREUX DE 9 MOIS
    Avec le ralentissement de la croissance des nouveaux
contrats, l'optimisme est tombé à son plus bas en neuf mois,
avec un sous-indice à 64,4 ce mois-ci contre 66,2 en avril.
    La déception a été la même dans le secteur manufacturier,
avec un indice "flash" à un plus bas de 15 mois de 55,5 contre
56,2 en avril et un consensus à 56,0.
    Le sous-indice mesurant la production, qui entre dans le
calcul du PMI composite, a reculé à un plus bas de 18 mois de
54,5 contre 56,2.
    Le sentiment s'est également détérioré dans le secteur
manufacturier, avec un sous-indice de l'emploi à 55,5, à son
plus faible niveau en neuf mois, contre 56,6 en avril.
    Mais la confiance des consommateurs est probablement restée
stable ce mois-ci, la Commission européenne devant en donner ce
mercredi une première estimation.

 (Wilfrid Exbrayat et Claude Chendjou pour le service français,
édité par Véronique Tison)
 

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