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Nouvelle séance noire en Europe après les annonces de Trump
information fournie par Reuters 12/03/2020 à 11:51

LES BOURSES EUROPÉENNES S'EFFONDRENT DANS LES PREMIERS ÉCHANGES

LES BOURSES EUROPÉENNES S'EFFONDRENT DANS LES PREMIERS ÉCHANGES

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes s'effondrent jeudi dans les premiers échanges, l'annonce choc de Donald Trump de suspendre les voyages vers les Etats-Unis en provenance d'Europe ayant pris de court les marchés mondiaux, qui espèrent une action forte des banques centrales.

À Paris, l'indice CAC 40 chute de 6,38% à 4.316,07 points vers 9h15 GMT. Il est tombé en séance à 4.281,17 points, un plus bas depuis juillet 2016.

À Francfort, le Dax dévisse de 6,7% et à Londres, le FTSE de 5,61%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro perd 6,57%, le FTSEurofirst 300 recule de 6,18% et le Stoxx 600 de 6,54%.

L'onde de choc est mondiale: l'indice MSCI All countries, qui regroupe 49 marchés développés et émergents, est entré en "bear market", un marché baissier.

Autre signe de la panique sur les marchés d'actions, l'indice mesurant la volatilité implicite de l'EuroStoxx 50 et celui sur le S&P-500 ont touché leur plus haut depuis 2008, à respectivement à 64,6 points et 63 points.

Donald Trump a annoncé mercredi qu'il interdisait aux ressortissants des vingt-six pays européens de l'espace Schengen de se rendre aux Etats-Unis, pour une durée de 30 jours à compter de vendredi, afin de lutter contre la propagation de l'épidémie de coronavirus.

"Cette décision n'a pas dissipé les craintes d'une propagation très rapide du virus et de ses ravages économiques. En réalité, elle aggrave le préjudice économique, du moins à court terme", déclare Neil Wilson chez CMC Markets.

Le manque de mesures économiques d'envergure a en outre déçu les investisseurs qui portent désormais leurs attentes sur les banques centrales. Les marchés anticipent désormais à 85% une nouvelle baisse de taux de 50 points de base de la Réserve fédérale (Fed) la semaine prochaine contre une probabilité de 50% mercredi.

Dans l'immédiat, c'est vers la Banque centrale européenne (BCE) que se tournent les regards et sa tâche principale sera de ne pas décevoir les marchés.

"Les attentes des investisseurs sont tellement élevées que le risque d'une baisse des marchés dans la foulée de la conférence de presse de Christine Lagarde est tout à fait possible", commentent les économistes de Saxo Banque.

"La bonne nouvelle, c'est que la BCE est loin d'être démunie face à la crise actuelle. Une option souvent évoquée consisterait à baisser le taux de dépôt afin de contenir l'appréciation de l'euro. Comme cette mesure implique des effets négatifs pour le secteur bancaire, elle pourrait s'accompagner d'un assouplissement temporaire de la régulation financière en zone euro le temps de la crise. L'autre option vraisemblable consisterait à enclencher une facilité de crédit spéciale destinée aux PME/ETI", ajoutent-ils dans leur note.

VALEURS

Tous les indices sectoriels en Europe sont dans le rouge. Celui des transports et des loisirs, premier lésé par la décision inattendue de Donald Trump, chute de 10,13%, à un plus bas depuis 2013. Depuis le début de l'année, il a perdu près de 40%.

Parmi les compagnies aériennes, Air France-KLM plonge de 11%, Lufhtansa et IAG (maison-mère de British Airways) chutent de 11,5% tandis que le repli est plus limité quoique notable pour EasyJet (-6,5%) et Ryanair (-6,6%).

Neil Glynn, analyste de Credit Suisse, a déclaré que la route transatlantique était "le principal moteur de profits" des compagnies aériennes européennes.

L'indice bancaire dégringole de 10,13%, celui de la technologie perd 7,27% et l'automobile recule de 7,95%.

L'indice Stoxx des ressources de base chute de 6,61% et celui du pétrole et du gaz de 4,87%.

Les plus fortes baisses du CAC 40 reviennent à Safran (-9,00%), ArcelorMittal (-8,7%) et PSA (-8,5%).

A WALL STREET

Avant même les annonces de Donald Trump, la Bourse de New York a été rattrapée par les inquiétudes entourant le coronavirus et les doutes sur la réponse apportée par les gouvernements et les banques centrales pour contrer la crise sanitaire et son impact sur l'économie.

L'indice Dow Jones a plongé de 5,15% à 23.728,67 points. En affichant une baisse supérieure à 20% par rapport à son plus haut du 19 février dernier, le Dow Jones a officiellement fait son entrée dans une phase de "bear market", le marché baissier.

Le S&P-500, plus large, a perdu 5,96%, à 2.710,35 points et le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 5,82% à 7.858,86 points.

Les contrats à terme sur ces trois indices sont en baisse jeudi de l'ordre de 5%.

EN ASIE

Le mouvement de vente est généralisé et les Bourses asiatiques n'ont pas été épargnées. L'indice Nikkei à Tokyo a terminé en baisse de 4,41%, entrant lui aussi dans une phase de marché baissier.

L'indice australien ASX 200 a chuté de 7,36% et l'indice Kospi de Séoul a reculé de 3,87%.

En Chine continentale, l'indice CSI 300 des grandes capitalisations a abandonné 1,92%.

Les autorités sanitaires chinoises ont confirmé 15 nouveaux cas de contamination au coronavirus et 11 décès supplémentaires liés à l'épidémie.

TAUX

Le regain d'aversion au risque provoque une nouvelle baisse des rendements obligataires américains, qui restent néanmoins au-dessus des plus bas record touchés lundi.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans recule de dix points de base, à 0,697%. Il avait touché lundi un plus bas historique à 0,3180%.

En Europe, le rendement du Bund allemand à dix ans perd près de quatre points de base, autour de -0,79%.

Le mouvement est plus violent sur le taux italien des BTP à dix ans qui grimpe de 11 points de base, à 1,28%.

CHANGES

Le dollar est stable face à un panier de devises internationales mais il perd 0,9% contre le yen, valeur refuge traditionnelle, après la réponse jugée décevante de Donald Trump à l'épidémie de coronavirus, qui alimente les attentes sur une nouvelle baisse de taux de la Réserve fédérale (Fed).,

L'euro (-0,05%) est quasiment inchangé à 1,1261 dollar avant la réunion de politique monétaire de la BCE.

PÉTROLE

Les cours du brut plongent de 5%, plombés par les craintes sur le demande et la guerre des prix engagée par l'Arabie Saoudite. Les Emirats arabes unis ont annoncé jeudi un projet d'augmentation de leur production dans le sillage des annonces en début de semaine du royaume saoudien.

Le baril de Brent perd 5,5% à 33,82 dollars et le baril de brut léger américain recule de 5,22% à 31,26 dollars.

MÉTAUX

La chute continue des marchés plombe les cours des métaux industriels: le cuivre, très diversement utilisé dans l'industrie, est tombé à un plus bas depuis novembre 2016 à 5.406,50 dollars la tonne.

A l'inverse, l'or (+0,58%) profite de son statut de valeur refuge pour grimper à 1.644 dollars l'once.

(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)

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7 commentaires

  • 12 mars 12:30

    Génial. Trump est le meilleur


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