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Nasdaq : les valeurs technos américaines flambent !
information fournie par Boursorama 31/05/2017 à 08:31

Plus de 120%. C'est la progression de l'indice Nasdaq Composite sur les cinq dernières années.C'est mieux que le Dow Jones (+67%), le CAC 40 (+75%) ou encore l'indice Dax Performance (+100%).

Surtout, depuis le début de l'année, la tendance haussière ne s'est pas dementie sur l'indice de la tech américaine avec une hausse de plus de 15% et à la clé un nouveau record historique à 6217,34 points.

Sur plus longue période, le parcours de l'indice est tout sauf un long fleuve tranquille. En 2000, en pleine bulle des valeurs Internet, il atteint les 5000 points avant de décrocher brutalement jusqu'à un plus-bas touché en 2003. La crise de 2008 viendra contrecarrer une première tentative de rebond, mais depuis 2009, l'indice n'a fait presque que monter.

Impressionnante progression des résultats

Premier marché électronique, fondé en 1971, le Nasdaq (pour National Association of Securities Dealers Automated Quotations) peut désormais se targuer d'accueillir les plus beaux fleurons de la technologie américaine.

Et de fait, la hausse enregistrée depuis le début de l'année est à mettre en parallèle avec l'impressionnante progression des résultats des poids plus que lourds du secteur, qu'on les appelle GAFA (Google Amazon Facebook, Apple) ou FANG (Facebook, Amazon, Netflix, Google).

Qu'on en juge : au premier trimestre 2017, le réseau social dirigé par Marck Zuckerberg a dévoilé un bénéfice net de 3,06 milliards de dollars, en hausse de 76,3% pour un chiffre d'affaires de 8,03 milliards, en progression de 49,2%.

Amazon, qui avait fini par agacer la communauté financière avec sa croissance sans profits, a signé son 8e trimestre consécutif avec des bénéfices. Le montant est plus modeste que pour Facebook mais le groupe de distribution affiche un résultat net de 724 millions de dollars en hausse de 41%, au-dessus du consensus.

Situation similaire pour le spécialiste de la vidéo en ligne Netflix. Le marché a boudé les résultats du début d'année en raison d'une conquête de nouveaux abonnés moins forte que prévu mais dans le même temps, le groupe a affiché un bénéfice mutliplié par six, à 178 millions (28 millions au premier trimestre 2016).

A lire aussi : Apple peut-il vraiment être une meance pour le marché obligataire ?

A tel point que désormais, certains chiffres donnent le tournis, la capitalisation d'Apple dépasse les 800 milliards de dollars, Celle d'Alphabet s'établit à 679 milliards pour un titre qui flirte désormais avec les 1000 dollars. Mardi 30 mai, il perdait d'ailleurs la course vers ce seuil symbolique au profit d'Amazon qui a touché 1001,20 dollars en début de séance.

Devant cette exubérance, certains commencent à tirer la sonnette d'alarme. Bank of America-Merrill Lynch parle ainsi d'un début de «surréaction spéculative».

Bulle or not bulle ?

De quoi parler d'une nouvelle bulle des technos ? Pas forcément, pas encore du moins... Pour Lara Nguyen, directrice chez Barclays Bourse, même si le Nasdaq a bien monté depuis le début de 2017, la situation n'est pas similaire à celle des années 2000 : «Les valorisations n'ont pas encore explosé. A titre de comparaison, dans les années 2000, le PER moyen du Nasdaq était situé vers 70 alors qu'il est inférieur à 30 aujourd'hui. De plus, la composition de l'indice est désormais beaucoup plus équilibrée et pas seulement tirée par la technologie. Les valeurs du secteur représentaient plus des deux tiers de l'indice il y a 17 ans alors qu'elles comptent désormais pour moins de la moitié, à côté d'autres secteurs comme les biotechs, la banque, la distribution ou encore le transport. De plus, la hausse boursière s'appuie cette fois sur du concret : au premier trimestre, les commandes ont grimpé de 1,4% pour les ordinateurs et de 4,2% dans les télécoms aux Etats-Unis. Sur la même période, les bénéfices des 500 plus grosses entreprises américaines ont, eux, augmenté de 14%.»

Et de fait, la valorisation d'une entreprise comme Apple reste raisonnable avec un ratio cours sur bénéfice net attendu de 17 pour l'exercice en cours. Le titre Facebook est lui à 31 et Alphabet à 29 (il y a toutefois certaines exceptions notables à l'image d'Amazon avec un PER à 146 et Netflix à 154).

Prudence à court terme

Sur le fond, et c'est aussi un élément à considérer les stars de la tech US sont présentes en force dans notre quotidien mais aussi sur toutes les thématiques de demain que ce soit l'intelligence artificielle, cloud, voiture autonome, voiture électrique, big data. A tel point qu'elles peuvent parfois donner le sentiment d'être acycliques.

Trop beau pour être vrai ? L'avenir le dira. Attention quoiqu'il en soit à faire bien faire preuve de réalisme dans les jours et semaines qui viennent alors que l'indice a enchaîné les séances de hausse en mai. «Il ne faut pas oublier que l'indice Nasdaq est très volatil, explique Lara Nguyen. Sa progression n'est pas linéaire et des prises de bénéfices ne sont pas exclues à court terme, d'autant que la période estivale se rapproche et qu'elle est souvent agitée. Toutefois sur le moyen terme, je reste très confiante sur le potentiel des valeurs de technologies. Bien sûr, il faut surveiller au cas par cas l'actualité des sociétés du secteur mais de façon générale, la croissance sera au rendez-vous cette année».

Laurent Grassin (redaction@boursorama.fr)

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