Moscou juge possible un marché du brut à l'équilibre cet hiver

information fournie par Reuters •14/05/2017 à 15:56

    MOSCOU, 14 mai (Reuters) - Le marché mondial du pétrole 
atteindra l'équilibre à la fin de 2017 ou au début 2018 si 
l'accord de réduction de la production est prolongé, a affirmé 
le ministre russe de l'Energie, selon des propos repris par des 
agences de presse locales.  
    "A en croire les dynamiques en oeuvre de baisse des stocks 
de pétrole et de dérivés du pétrole, les marchés assisteront à 
des baisses (...) d'ici fin 2017-début 2018 qui ramèneront les 
stocks à leur moyenne sur cinq ans", a dit Alexandre Novak. 
    L'Opep réduit sa production d'environ 1,2 million de bpj 
depuis le 1er janvier pour une période de six mois, sa première 
baisse concertée en huit ans, tâchant ainsi de limiter les 
excédents et de soutenir les prix. La Russie et d'autres pays 
hors-Opep ont accepté de réduire leur production de 600.000 bpj. 
    Mais les stocks mondiaux restent élevés, ce qui a entraîné 
les cours du baril de brut sous le seuil de 50 dollars ce 
mois-ci et fait pression sur l'Opep pour qu'elle prolonge son 
accord de baisse de la production jusqu'à la fin de l'année. 
    Alexandre Novak a déclaré aux agences de presse que les pays 
de l'Opep et d'autres grands producteurs discuteraient de la 
prolongation de l'accord au deuxième semestre, "voire au-delà".  
    Il a également dit que les paramètres de l'accord seraient 
inchangés, ce qui tend à écarter l'éventualité d'une réduction 
plus forte de la production.  
    Selon une source industrielle au fait des discussions, la 
question d'une prolongation de l'accord jusqu'à la fin du 
premier trimestre 2018, période pendant laquelle la demande de 
brut est traditionnellement faible, a été débattue.   
    Novak a ajouté que la Russie maintiendrait sa baisse de 
production à 300.000 barils par jour par rapport à son niveau 
d'octobre 2016, comme prévu dans l'accord signé en décembre.  
    Il a dit que Moscou prévoyait toujours de produire 549-551 
millions de tonnes de brut cette annéé mais que cela pourrait 
changer en fonction des négociations à Vienne ce mois-ci. 
 
 (Vladimir Soldatkin, Juliette Rouillon pour le service 
français)