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Les républicains présentent au Sénat leur réforme de l'Obamacare
information fournie par Reuters 22/06/2017 à 18:16

 (Actualisé après présentation du projet) 
    par Richard Cowan et Susan Cornwell 
    WASHINGTON, 22 juin (Reuters) - La majorité républicaine au 
Sénat a présenté jeudi une nouvelle mouture du projet de réforme 
du système de santé aux Etats-Unis qu'elle espère soumettre au 
vote la semaine prochaine. 
    Le chef de la majorité, Mitch McConnell, travaille depuis 
des semaines avec ses lieutenants sur cette version amendée du 
texte adopté de justesse par la Chambre des représentants le 4 
mai pour abroger l'Affordable Care Act, plus connu sous le nom 
d'Obamacare.  
    Mais face à un bloc démocrate farouchement opposé à la 
suppression de la réforme la plus emblématique de la présidence 
Obama, la voie est étroite pour le parti du président Donald 
Trump, qui doit composer entre ses ailes dure et modérée.  
    Pour que son texte soit adopté par la chambre haute, Mitch 
McConnell ne peut se permettre de perdre le soutien de plus de 
deux des 52 républicains, puisqu'il est acquis que les 48 
sénateurs démocrates et indépendants s'opposeront au projet.  
    Comme attendu, le projet dévoilé jeudi prévoit de supprimer, 
rétroactivement à partir du début 2017, une taxe imposée aux 
foyers les plus riches par l'Obamacare pour financer en partie 
la réforme de l'assurance-santé.  
    Il préconise également une baisse graduelle des subventions 
fédérales au programme d'assurance maladie des Américains les 
plus pauvres (Medicaid) et un remodelage des aides octroyées aux 
personnes à revenu modeste achetant leur assurance sur le marché 
privé.  
    Ces aides seront désormais liées non plus seulement à l'âge 
de l'assuré, mais à ses revenus, a déclaré la sénatrice 
républicaine du Maine Susan Collins, parlant d'une "amélioration 
majeure".  
    Selon le Washington Post, le projet McConnell offre plus de 
latitude aux Etats pour s'exempter des obligations contenues 
dans l'Affordable Care Act, et élimine les subventions fédérales 
au programme Planned Parenthood, qui prend en charge notamment 
des services liés à l'IVG. 
     
    TERRAIN MINÉ 
    Mitch McConnell avance en terrain miné car le texte adopté 
par la Chambre des représentants a été jugé trop brutal par une 
partie de l'aile modérée des républicains tandis que l'aile la 
plus conservatrice réclamait une rupture plus radicale. 
    Le président Donald Trump a souhaité que le Sénat élabore 
une réforme "plus généreuse" que celle approuvée par les 
représentants, qu'il aurait qualifiée en privé de "mauvaise".  
    Rand Paul, représentant de l'aile dure, a dit craindre 
qu'avec la nouvelle législation proposée par McConnell, "on 
remplacera l'Obamacare par l'Obamacare", en raison du rôle 
toujours important confié au gouvernement fédéral. 
    Les républicains s'emploient depuis sept ans à tenter de 
défaire l'Obamacare, mais la réforme, qui a permis à 23 millions 
d'Américains de se doter d'une assurance maladie, est désormais 
majoritairement bien vue par l'opinion.  
    Selon une enquête Reuters/Ipsos, près de 60% des adultes 
sont convaincus que le texte adopté en mai par les représentants 
conduira à une hausse du coût de l'assurance santé pour les 
Américains à faibles revenus et aux individus ayant des 
antécédents médicaux.  
    Seuls 13% estiment qu'il améliorera le système de santé. 
    A Wall Street, la présentation du projet républicain a été 
particulièrement bien accueillie, provoquant une hausse marquée 
des valeurs du secteur hospitalier et de l'assurance santé. 
    Une hausse qui se justifie car "les risques à court terme 
diminueront si les dispositions sur les subventions et Medicaid 
sont maintenues lors des négociations au Sénat et à la Chambre", 
estime Sheryl Skolnick, directrice de recherches à Mizuho 
Securities.  
    Mitch McConnell a déclaré que les débats sur le texte 
commenceraient la semaine prochaine et il espère un vote rapide. 
    Chuck Schumer, le chef de la minorité démocrate à la chambre 
haute du Congrès, a prédit que cinq ou six jours ne suffiraient 
pas pour examiner le projet de réforme.  
 
 (Jean-Stéphane Brosse pour le service français) 
 

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