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Les premières exclusions du pétrole et gaz, premier signe d’un retrait massif à venir des investissements dans les fossiles
information fournie par Novethic 20/10/2020 à 12:33

Les premières exclusions du pétrole et gaz, premier signe d’un retrait massif à venir des investissements dans les fossiles

Les premières exclusions du pétrole et gaz, premier signe d’un retrait massif à venir des investissements dans les fossiles

Une étude publiée le 20 octobre par l'institut australien IEFFA spécialiste de l'analyse économique et financière du secteur de l'énergie, a passé au crible les politiques de 50 investisseurs de poids qui excluent les sables bitumineux et le forage gazier en Arctique. Leurs conclusions : un exode des flux financiers hors des énergies fossiles a commencé.

C'est un signal faible qui monte en puissance : les grandes institutions financières qui refusent d'investir dans le charbon, commencent à exclure certaines activités pétrolières et gazières. Pour l'IEFFA, institut australien spécialiste de l'analyse économique et financière du secteur de l'énergie, leurs politiques annoncent un désengagement de plus grande ampleur de l'ensemble des énergies fossiles.

" Nous observons un phénomène qui s'accélère ", explique Tim Buckley directeur des analyses financières sur l'énergie de l'institut. " Cela a commencé en 2017 par des politiques excluant l'exploitation des sables bitumineux et l'exploration gazière en Arctique. Ils n'étaient que quatre au départ : la Banque Mondiale et trois acteurs financiers français, BNP Paribas, AXA, et Crédit Agricole. Ils sont aujourd'hui une cinquantaine à majorité européenne et dessinent une tendance inéluctable ", ajoute-t-il.

Base de données libre

L'IEFFA met en avant le cas emblématique de la Banque européenne d'investissements (BEI) qui s'est engagée, en 2019, à ne plus financer d'énergies fossiles dès 2022 et estime qu'elle montre le chemin. C'est pourquoi il propose une base de données librement accessible qui recense les engagements pris dans le détail et indique la proportion que cela représente dans le volume d'encours gérés par chaque catégorie d'acteurs financiers (banques, assurances, gestionnaires d'actifs, fonds de pension)

Ces prédictions seront-elles réalisées et à quel rythme ? Il est intéressant de rappeler le cas des exclusions charbon. Les premières annonces, faites par AXA au Climate Finance Day de mai 2015, ont sonné comme un coup de tonnerre, annonciateur d'un orage qui s'est abattu sur tout le secteur en peu de temps, compromettant irrémédiablement la rentabilité des projets. Même la Pologne , État européen défenseur du charbon, a commencé à rendre les armes. Un projet symbolise ce virage :  la centrale à charbon ultramoderne Ostroleka que la Pologne voulait construire en 2018 vient d'être abandonnée car elle est dans une impasse financière.

Si l'institut australien souligne que les exclusions des sables bitumineux et du gaz en Arctique sont un bon début, il rappelle qu'elles ne suffisent pas pour s'aligner sur l'objectif de l'Accord de Paris. C'est pourquoi l'institut recommande aux membres de la Net Zero Asset Owner Alliance, des investisseurs qui visent la neutralité carbone en 2050, de " monter leur niveau d'exclusion avec des politiques toujours plus exigeantes pour cibler réellement les 1,5 ° de réchauffement climatique" .

Anne-Catherine Husson-Traore, @AC_HT , Directrice générale de Novethic

3 commentaires

  • 21 octobre 16:28

    Le solaire parce qu'il n'y a pas de soleil ou très rare.


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