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Les portefeuilles de Roland Laskine : nous bénéficions à plein du rebond intervenu dès les premiers jours de novembre
information fournie par OBJECTIF RENDEMENT17/11/2023 à 09:58

(Crédits photo : Adobe Stock -  )

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Le 17 novembre 2023

Le rebond est spectaculaire. A plus de 7.200 points en milieu de semaine, l'indice CAC 40 était revenu à seulement 4,5% de son record historique atteint à la mi-avril. Ceci signifie qu'en l'espace d'une quinzaine de jours, la Bourse de Paris a presque rattrapé les trois mois de baisse intervenus entre juillet et fin octobre. Le même mouvement s'est produit sur à peu près toutes les grandes places boursières mondiales, notamment sur le Nasdaq à Wall Street. La raison de ce formidable sursaut est bien sûr à chercher du côté du recul de l'inflation observé de part et d'autre de l'Atlantique, ayant permis aux banques centrales, Fed et BCE en tête, de marquer une pause dans leur politique de resserrement monétaire. Les marchés d'actions ont essuyé en fin de semaine quelques prises de bénéfices bien méritées. Mais, en Bourse, le changement d'ambiance est indéniable.

Laskine

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Le retour à une politique monétaire neutre, avec l'espoir d'une baisse des taux directeurs dès le milieu de l'année 2024, était l'événement que les investisseurs attendaient pour revenir à l'achat. La décrue des taux d'intérêt qui s'en est suivie a alimenté de puissants flux d'entrée de capitaux vers la Bourse, notamment en provenance des vendeurs à découvert ayant été contraints de racheter en catastrophe l'intégralité de leurs positions. Aux Etats-Unis, le retour du rendement des Fed Funds à 10 ans vers les 4,45%, contre un peu plus de 5% début novembre, a réduit l'attrait des placements obligataires sur lesquels s'étaient réfugiés de nombreux détenteurs de capitaux. En Europe, le retour des rémunérations offertes sur les fonds d'état de même échéance à 2,63% en Allemagne et à 3,16% en France, constitue aussi un solide argument en faveur des actions.

Le renforcement des positions et l'entrée de nouvelles valeurs dans tous nos portefeuilles depuis début novembre nous a permis de capter une bonne partie de la hausse. Sur trois mois glissants, trois de nos quatre portefeuilles font ainsi mieux que l'indice CAC 40. C'est le cas de notre sélection d'ETF Monde qui progresse de 2,53%, contre un repli de 1,27% de l'indice de référence de la Bourse de Paris. La forte augmentation de la place donnée à l'ETF Lyxor PEA Nasdaq 100 représentant 48% de l'actif investi explique cette belle performance. Les autres positions sont concentrées autour du tracker Amundi EuroStoxx50, le Lyxor Stoxx 600 Europe Technology et Lyxor Stoxx 600 Europe Insurance. Performance également positive de 2,81% sur les trois derniers mois de notre sélection ISR composée de fonds d'investissement répondant aux critères ESG. Celle-ci est concentrée autour de quatre fonds : Echiquier Positive Impact Europe, LBPAM ISR Actions Euro Emergents, CPR Croissance Dynamique et CM-AM Sustainable Planet.

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Notre portefeuille Offensif fait également mieux que l'indice CAC 40 avec un repli limité de 0,72% sur trois mois glissants. Ce portefeuille, désormais totalement investi, est très diversifié puisqu'il ne compte pas moins de 21 valeurs. Cette forte augmentation du nombre de lignes de titres correspond à un choix délibéré destiné à atténuer l'impact des violentes corrections que sont susceptibles de connaître les titres sélectionnés dans ce portefeuille. Ceux-ci sont souvent assez spéculatifs et vulnérables aux retournements que peut connaître le cycle économique. Les cinq plus importantes positons représentent 44% de l'actif investi : il s'agit d'Unibail-Rodamco-Westfield, de Teleperformance, de Michelin, d'Engie et de Saint-Gobain. Le portefeuille Défensif, plus concentré autour d'une douzaine de valeurs, recule de 4,91% sur les trois derniers mois. Il a été fortement pénalisé par les violentes corrections subies par deux valeurs pharmaceutiques pourtant réputées peu spéculatives, Euroapi et de Sanofi. Notre objectif sera, là aussi, de renforcer la diversification afin d'éviter une trop grande concentration des risques sur un nombre limité de valeurs.

Notre stratégie pour les semaines à venir : nous avons au cours de ces dernières semaines réinvesti la quasi-totalité de nos liquidités, qui avaient étaient fortement renforcées durant l'été. L'essentiel des grandes lignes de nos portefeuilles a été reconstitué. La question majeure est maintenant de savoir si après le puissant rebond de ces derniers jours, il convient de prendre des bénéfices ou si le « game changer » est suffisamment puissant pour permettre au marché de poursuivre sur la voie du rebond. Après l'euphorie suscitée par le retour à une politique monétaire plus favorable aux marchés d'actions, plusieurs experts recommandent en effet de ne pas se laisser bercer par un optimisme débridé. Ils rappellent que, même si les taux directeurs sont restés inchangés, ceux du marché obligataire qui fluctuent en fonction des anticipations des opérateurs peuvent très bien rester durablement élevés. En cause, le niveau élevé des dettes étatiques et des emprunts contractés par de nombreuses entreprises ayant utilisé « à fond » l'effet de levier sur la dette au moment où les taux étaient très attractifs. De nouvelles tensions sur les prix de certaines matières premières ou de l'énergie ne sont également pas à exclure. Plusieurs analystes font aussi remarquer que si les banques centrales ont renoncé à durcir c'est pour ne pas aggraver le ralentissement de l'activité qui se fait actuellement sentir de part et d'autre de l'Atlantique. Les hésitations dont les marchés ont fait l'objet en fin de semaine ont en effet été alimentées par la publication de plusieurs indicateurs montrant que la croissance fléchit un peu partout dans le monde.

Nous restons attentifs à ces évolutions, mais nous pensons que ces risques constitueront surtout un sujet pour l'année 2024, avec des attentes bénéficiaires des entreprises qui pourraient se révéler trop optimistes. Pour l'heure, il existe une fenêtre de tir favorable aux placements en actions ouverte par la détente des taux d'intérêt à laquelle nous assistons actuellement. Il s'agit d'une opportunité à côté de laquelle il ne faut pas passer, même si les risques de corrections sont omniprésents. Nous comptons donc conserver l'essentiel de nos positions. Nous allons en revanche nous efforcer le « toilettage » de nos portefeuilles en faisant la chasse aux trop petites positions, tout en poursuivant le travail déjà bien entamé de diversification des risques au sein des différentes sélections.

Bonne lecture et bon week-end à tous,

Roland Laskine

1 commentaire

  • 17 novembre10:13

    Optimisme du uniquement aux taux...la moindre contrariété sur le sujet (inflation) pourrait donner un bref à coups.


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