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Les levées de fonds des "fintech" françaises en forte baisse
information fournie par Boursorama avec AFP 14/12/2023 à 11:07

Les levées de fonds des start-up françaises de la banque et de l'assurance ont fortement baissé en 2023, victimes de la raréfaction du financement engendrée par la hausse des taux d'intérêt, mais la "fintech" s'est adaptée dans l'ensemble, selon deux études publiées mercredi et jeudi.

(image d'illustration) ( AFP / DANIEL ROLAND )

(image d'illustration) ( AFP / DANIEL ROLAND )

L'Observatoire de la Fintech - qui travaille avec KPMG, eToro et Mastercard - a recensé 136 opérations depuis le début de l'année, avec 1,1 milliard d'euros levés, un montant en baisse de 57% par rapport à 2022.

Selon l'association professionnelle France FinTech, le montant des levées de fonds jusqu'au 13 décembre a chuté de près de 70% sur un an, à 939 millions d'euros.

"La +fintech+ subit comme les autres secteurs de la +tech+ la raréfaction du financement dans un contexte de hausse des taux d'intérêt", mais "l'année s'inscrit dans une forme de continuité de l'écosystème" car 2021 et 2022 avaient été "atypiques par leur surabondance de liquidités", estime Mikaël Ptachek, président de l'Observatoire de la Fintech.

La contraction des montants levés en France, "reflet d'un attentisme général des investisseurs", est comparable aux niveaux européen (-68%) et mondial (-61%), selon France FinTech.

La période enregistre une forte réduction de l'implication des grands investisseurs internationaux, au profit des français. Huit opérations sur dix et 45% des fonds concernent des amorçages (levées initiales), mais quand il s'agit de remettre au pot, l'essentiel des levées ont été souscrites par des investisseurs historiques, selon l'association.

Les acteurs du secteur "ont su et sauront s'adapter à ces nouvelles conditions", estime l'Observatoire dans un communiqué.

Une plus forte maîtrise des coûts a permis aux start-up de réduire les besoins en fonds propres supplémentaires. Les "fintech" ont su élaguer des activités peu rentables et mettre l'accent sur la monétisation plutôt que sur la course aux parts de marché ou à la diversification des modèles.

France FinTech estime également que les start-up, qui se sont davantage endettées, avaient un "matelas de précaution" grâce aux levées de 2022, qui avaient atteint le niveau record de 2,9 milliards d'euros (l'Observatoire de la Fintech a de son côté compté 2,5 milliards de levées de fonds dans le secteur l'an dernier).

"L'écosystème a dans l'ensemble tenu bon" avec peu de défaillances - à l'exception notable et récente de l'assureur en ligne Luko -, et les fondamentaux sont bons, selon les deux observateurs.

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