Leonardo et Safran s'associent pour la motorisation de l’hélicoptère monomoteur AW09
information fournie par AOF26/01/2023 à 17:56
(AOF) - Leonardo et Safran Helicopter Engines annoncent aujourd'hui un partenariat pour améliorer les capacités et la compétitivité de l'hélicoptère monomoteur de nouvelle génération AW09. Les exemplaires de série seront équipés de l'Arriel 2K de 1000 shp, moteur Arriel de nouvelle génération. Le choix de ce nouveau moteur garantie une industrialisation et un support au plus haut niveau. Le réseau de services après-vente mondial de Leonardo, combiné à celui de Safran Helicopter Engines assure une maintenance simplifiée et des coûts d'exploitation compétitifs.
Cela est rendu possible grâce aux contrats de service à l'heure de vol PBH (Power-By-The-Hour) et SBH (Support-By-the-Hour), ainsi qu'à une large gamme de services numériques.
Cette nouvelle motorisation est déjà installée sur le dernier prototype PS4 (Pre Series 4) de l'AW09, qui est sur le point de démarrer ses essais en vol dans les installations de Kopter à Mollis. Le PS4 intègre l'ensemble des développements testés sur le prototype précédent (P3), ce qui le rend proche de la configuration de série. Le dernier prototype PS5 devrait voler courant en 2023.
Le partenariat de longue date entre Leonardo et Safran Helicopter Engines dans le domaine des hélicoptères bimoteurs légers et super-medium s'étend aujourd'hui aux hélicoptères monomoteurs légers.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points clés
- Troisième équipementier aérospatial: numéro 1 mondial des moteurs d’avions civils, des turbines et commandes de vols d’hélicoptères, des transmissions de puissance, des nacelles de moteurs d’avions, numéro 2 des moteurs spatiaux et numéro 4 des moteurs militaires… ;
- Activité de 15,3 Mds€, organisée en 3 divisions : la propulsion aéronautique et spatiale (48 %), l’équipement & défense (41 %) puis Aircrafts interiors ;
- Modèle d'affaires en 4 piliers : recentrage sur l’aviation civile avec le rachat de Zodiac Aerospace, renforcement de la propulsion et l’équipement, avec pour objectif 2035 le rang de numéro 1 mondial des équipementiers aéronautiques, partenariat historique avec GM, jusqu’en 2040 sur le moteur civil CFM56, peu à peu remplacé par le moteur Leap et montée en puissance des services (57 % des ventes), mieux margés que la 1ère monte ;
- Capital non opéable (11,2 % des actions pour l’Etat et 7 % pour les salariés), Ross McInnes présidant le conseil d’administration de 18 membres et Olivier Andries directeur général ;
- Bilan sain avec une dette nette ramenée à fin juin à 425 Md€ (effet de levier de 1,13), un autofinancement libre de 1,7 Md€ et des liquidités de 6,2 Mds€.
Enjeux
- Stratégie 2022 de hausse de la compétitivité et de rôle de leader de l’avion plus électrique, avec une croissance annuelle de 4 à 6 % du chiffre d’affaires, une marge opérationnelle entre 16 et 18 % et des dépenses de R&D entre 6 et 7 % du chiffre d’affaires ;
- Stratégie d’innovation portée par une R&D supérieure à 1,4 Md€ et soutenue financièrement par l'Etat français, avec un portefeuille de + 13 000 brevets (540 demandes en 2021) :
- 2 centres de R&T “Safran Tech” à Saclay et Gennevilliers : énergie et propulsion, matériaux et procédés, capteurs, systèmes électriques et électroniques, traitement du signal et de l’information, modélisation & simulation et futures aubes de turbines,
- plateformes avec équipements spécifiques pour matériaux de nouvelle génération,
- regroupement des procédés de fabrication additive au Haillan, en vue de leur déploiement industriel,
- partenariats stratégiques –la « Clean Sky » européenne, Saclay, INSALyon, ASTech… :
- Stratégie environnementale aux objectifs 2030 renforcés :
- réduction de 50 % vs 2018 des émissions carbone,
- mobilisation des 400 principaux fournisseurs,
- aéronef de rupture « bas-carbone » d’ici 2035, intégration de carburants durables,
- programme CFM RISE de réduction de + 20 % des émissions du moteur ;
- Carnet de commandes à 4 fois les ventes annuelles et récurrence du chiffre d’affaires dans l'après-vente pour la propulsion (les 2/3 des revenus) ;
- Environnement de marché plus favorable -retour du trafic aérien à près de 90 % des niveaux de 2019 et des cycles de vol CFM ;
- Rotation du portefeuille avec 3 acquisitions récentes -Orolia, 63 % de Celas et Aubert Duval-, la cession de l’activité « Arresting systems » et l’intégration, en 2023 de l’activité de systèmes électriques aéronautiques de Thalès (124 M€ de ventes).
Défis
- Guerre Russie-Ukraine : risque d’approvisionnement en titane, dont la charge des dépréciations, pour 160 M€, par des économies de coûts ;
- Anticipations 2022 : inflation et pénurie de matériaux/composants mais amélioration progressive du trafic aérien d’où une hausse de 20 % de la R&D et de 40 % des investissements ;
- Après une hausse de 26,4 % des ventes à fin septembre, objectifs 2022 2ème fois rehaussés d’un chiffre d’affaires autour de 19 Mds, d’une marge opérationnelle de 12,6 % environ et un autofinancement libre de + 2,4 Mds€ ;
- Attente pour 2022 du retour à la pratique historique d’un taux de distribution de 40 %.
La fin d'un duopole ?
Depuis plusieurs décennies l'américain Boeing et l'européen Airbus se partagent 99% du marché mondial des avions de ligne de plus de 110 sièges. Ce marché pèse plus de 100 milliards de dollars par an. Néanmoins ce duopole paraît fragilisé en 2022 pour plusieurs raisons. D'abord, pour la première fois, deux avions monocouloirs moyen-courriers, le C919 du chinois Comac et le MC-21 du russe Irkut, s'apprêtent à entrer en service. A cela s'ajoute la crise du Boeing 737 MAX. Avec l'arrêt des livraisons de cet avion entre 2019 et 2021, l'équilibre de production a été rompu. En 2021 Boeing a affiché 340 livraisons, Airbus restant largement en tête, avec 611.
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