Connectez-vous pour conserver cet article et le lire plus tard.
Nouveau sur Boursorama ?
Devenez membre gratuitement
Le frère de "Che" Guevara met son espoir dans la jeunesse
Reuters•04/05/2017 à 16:35
FONTENAY-SOUS-BOIS, Val-de-Marne, 4 mai (Reuters) - Juan Martin Guevara, frère du "Che" assassiné il y a 50 ans, place ses espoirs dans la jeunesse d'un monde "qui va mal", que cet ancien prisonnier politique parcourt aujourd'hui en mémoire du compagnon d'armes de Fidel Castro. De passage en banlieue parisienne dans le cadre d'une tournée européenne, cet Argentin de 73 ans à la moustache de neige et au rire facile suit de près les soubresauts politiques du moment, de "Nuit debout" au "Brexit". "Je suis pessimiste à court terme mais optimisme à long terme. Le monde va mal, l'Argentine va mal, la France va mal, l'Espagne va mal, l'Italie aussi", a-t-il dit jeudi à Reuters. "Mais à long terme, la jeunesse a entre ses mains la possibilité de changer les choses." Frère cadet du "Che", qu'il a vu pour la dernière fois en Uruguay en 1961, Juan Martin Guevara est resté discret sur ce lien de parenté, même s'il s'est toujours considéré comme révolutionnaire dans l'âme, ce qui lui a valu d'être torturé durant la dictature argentine. "Aujourd'hui en Argentine, je ne participe à aucun mouvement politique mais je reste lié au marxisme, au guévarisme, au socialisme, j'ai des relations avec les mères de la Place de Mai, des enfants et de nombreuses organisations. Nous nous rencontrons et nous discutons", dit-il. Sur la figure du "Che", né en 1928 en Argentine et mort en 1967 en Bolivie, Juan Martin Guevara comprend qu'elle représente un symbole fort pour la jeunesse de 2017, comme on l'a vu par exemple lors du défilé du 1er-Mai, lundi à Paris. "Je pense que la société s'est approprié son image. Pour les jeunes, cela représente le changement, la résistance, la lutte. Et pour nous, les plus âgés, c'est un souvenir", dit-il. Dans son livre "Mon frère le Che" (Editions Calmann-Lévy), il juge nécessaire l'émergence de leaders comme son frère, même si, pour l'instant, ceux-ci sont selon lui à chercher "sur Mars ou sur Venus" plutôt qu'au sein de groupes d'extrême gauche comme Podemos, en Espagne, ou les Insoumis, en France. Interrogé sur l'élection présidentielle en France, il ne voit rien de "révolutionnaire" chez le candidat Emmanuel Macron. "J'ai vu qu'il avait participé au gouvernement Hollande qui a mené une politique néolibérale. Il ne me paraît pas révolutionnaire s'il prend le même chemin", dit-il. Quant à la montée du nationalisme représentée par l'autre finaliste Marine Le Pen, le frère d'Ernesto Guevara "pense qu'il n'y a pas tant de monde vraiment à l'extrême droite mais plutôt des gens déçus par ce système". (Charles Platiau, édité par Elizabeth Pineau)

Reuters content is the intellectual property of Thomson Reuters or its third party content providers. Any copying, republication or redistribution of Reuters content, including by framing or similar means, is expressly prohibited without the prior written consent of Thomson Reuters. Thomson Reuters shall not be liable for any errors or delays in content, or for any actions taken in reliance thereon. "Reuters" and the Reuters Logo are trademarks of Thomson Reuters and its affiliated companies.
Mes listes
Mes listes
Une erreur est survenue pendant le chargement de la liste
valeur |
dernier |
var. |
---|
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer