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Le chancelier autrichien sous la menace d'une motion de censure
information fournie par Reuters21/05/2019 à 15:10

 (Départ des ministres FPÖ sauf Karin Kneissl)
    VIENNE, 21 mai (Reuters) - Le chancelier autrichien
Sebastian Kurz tentait mardi d'éviter le dépôt d'une motion de
censure qui précipiterait la chute de son gouvernement, au
lendemain de l'éclatement de la coalition entre son parti
conservateur et le Parti de la liberté (FPÖ) d'extrême droite.
    Le président Alexander Van der Bellen a annoncé en début
d'après-midi que tous les ministres FPÖ quittaient le
gouvernement sauf Karin Kneissl, ministre des Affaires
étrangères.
    Il a ajouté qu'il allait étudier le profil des candidats
destinés à remplacer ces ministres et qui seront choisis parmi
des techniciens et des experts. 
    Le chancelier s'est engagé à présenter au président la liste
de ces candidats au plus tard dans la soirée, ajoutant que le
nouveau gouvernement devrait rester en poste environ trois mois
jusqu'aux élections législatives prévues en septembre.
    Les ministres issus du FPÖ avaient annoncé lundi leur
décision de quitter le gouvernement par solidarité avec le
ministre de l'Intérieur Herbert Kickl, poussé vers la sortie par
Sebastian Kurz après le scandale qui a emporté samedi le
vice-chancelier et dirigeant du FPÖ Heinz-Christian Strache.
 
    Des élections anticipées devraient se tenir en septembre
après la dissolution du Parlement mais ce calendrier pourrait
s'accélérer si une motion de censure est déposée contre le
gouvernement, l'autorité de Sebastian Kurz s'en trouvant
forcément affectée.
    "Il serait très naïf de la part de Kurz de penser que nous,
le FPÖ, n'avons pas perdu toute confiance en lui après le manque
de confiance qu'il a témoigné à notre égard", a déclaré Herbert
Kickl au journal Österreich. Le parti d'extrême droite votera la
défiance si une motion est déposée, a-t-il ajouté.
    "Quand la session extraordinaire (du Parlement) sera
convoquée, ceux qui accordent leur confiance recevront la
confiance et ceux qui font preuve de défiance obtiendront la
défiance", a-t-il menacé.
    Le nouveau dirigeant du FPÖ, Norbert Hofer, s'est montré
plus prudent en disant attendre le résultat des discussions
entre le président Van der Bellen et l'ensemble des partis
politiques.
    Pour le moment, seul un petit parti d'opposition s'est dit
prêt à déposer une motion de censure. D'autres ont indiqué
qu'ils ne la voteraient que s'ils en sont à l'origine.
    Pamela Rendi-Wagner, la dirigeante des Sociaux-démocrates,
deuxième parti au Parlement, a estimé pour sa part que si des
technocrates remplacent les ministres FPÖ, l'ensemble des
ministres devraient démissionner pour laisser la place à un
gouvernement qui expédiera les affaires courantes jusqu'aux
élections.

 (François Murphy
Tangi Salaün et Guy Kerivel pour le service français)
 

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