La valeur du jour en Europe - Les ventes d'Unilever progressent grâce à la hausse des prix
information fournie par AOF09/02/2023 à 11:47
(AOF) - Le groupe Unilever (+0,61% à 4 124 pence) a vu la croissance de son chiffre d'affaires 2022 sous-jacent s'accélérer pour atteindre 9%, grâce à tous ses activités (nutrition, soins, beauté et bien-être, crèmes glacées). Elle se décompose en une croissance des prix de 11,3 % et en une baisse des volumes de 2,1%. Sur un an, le chiffre d'affaires du géant de l'agroalimentaire et des soins a augmenté de 14,5 % pour atteindre 60,1 milliards d'euros, dont 6,2 % dus aux taux de change. Son bénéfice net a progressé de 26% sur un an à 7,6 milliards d'euros.
Le bénéfice d'exploitation sous-jacent s'est élevé à 9,7 milliards d'euros, en hausse de 0,5 % par rapport à l'année précédente. La marge opérationnelle sous-jacente a diminué de 230 points de base pour atteindre 16,1 %.
Sa marge brute a diminué de 210 points de base, ce qui reflète une inflation nette des matières premières de 4,3 milliards d'euros et une augmentation des coûts de production et de logistique qui n'ont été que partiellement atténués par son action sur les prix et les économies réalisées.
A la suite de la publication de ces résultats, UBS a maintenu sa recommandation sur Unilever à "Vendre" avec le même objectif de cours à 3 050 pence.
" En 2022, nous avons soigneusement équilibré la croissance des prix, le volume et la compétitivité pour naviguer dans un environnement de forte inflation des coûts. Nous afficherons à nouveau une forte croissance sous-jacente des ventes en 2023, avec une amélioration des performances en volume et de la compétitivité au fur et à mesure que l'année avance. Nous continuerons à fixer les prix et à mener nos programmes de réduction des coûts, afin de nous permettre d'investir derrière nos marques et de dégager une meilleure marge ", précise Unilever.
Les ventes d'Unilever ont été soutenues par son activité " beauté et le bien-être ", dont les ventes sous-jacentes ont augmenté de 7,8% grâce aux hausses de prix. Les volumes ont été légèrement positifs, aidés par une nouvelle année de forte croissance de la beauté de prestige et de la santé et du bien-être, qui représentent maintenant plus de 2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Son activité " nutrition " a augmenté de 8,6%, grâce à la forte croissance des prix des assaisonnements et à la poursuite du redressement d'Unilever Food Solutions. Les glaces ont amélioré leur chiffre d'affaires sous-jacent de 9%, avec une forte croissance des volumes dans les canaux hors foyer, bénéficiant d'une bonne saison estivale, mais ne compensant pas tout à fait la baisse des volumes dans les foyers.
La multinationale néerlando-britannique s'attend désormais à une hausse continue des prix en 2023 et prévoit une inflation nette des matières au premier semestre d'environ 1,5 milliard d'euros. Il table sur une croissance sous-jacente de ses ventes 2023 au moins dans la moitié supérieure de sa fourchette pluriannuelle : de 3 à 5 %.
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Des prix de l'énergie qui flambent et un appel à l'aide
Dans le passé, l'énergie représentait un coût fixe de 3% du chiffre d'affaires. Cette année, ce pourcentage grimpe à 5% voire à 7% pour les TPE-PME, selon l'Ania (Association nationale des industries alimentaires. Les professionnels sont très inquiets car jusqu'à fin 2022 ils bénéficient généralement de couvertures pour amortir ces augmentations. Or elles ne sont pas reconduites pour 2023 et après. Par conséquent, 25 des principales organisations interprofessionnelles (Intercéréales, Inaporc, Semae, etc.) appellent l'Etat au secours face à l'érosion de leurs marges et de leur capacité d'investissement.
L'Etat a proposé plusieurs dispositifs, dont un " amortisseur électricité ", qui sont jugés insuffisants. Les organisations déplorent également l'échec des négociations européennes pour aboutir à un bouclier tarifaire permettant d'éviter les distorsions de concurrence. L'agriculture et l'agroalimentaire demandent un prix plafond maximum à 180 €/MWh alors que de nombreuses entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.

Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 09/02/2023 à 11:47:00.
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