(AOF) - Anglo American (-7,31% à 2062 pence) signe la plus forte baisse à Londres au sein de l'indice FTSE 100. Lors de sa journée investisseurs, le groupe minier a mis à jour ses objectifs 2023 et dévoilé ses prévisions de dépenses en capital et de production pour les trois prochaines années. "Nous prévoyons de réduire les coûts unitaires en 2024, malgré une inflation élevée, et de diminuer les dépenses d'investissement de 1,8 milliard de dollars au cours de la période 2023-2026", a déclaré Duncan Wanblad, directeur général d’Anglo American.
Afin de renforcer durablement ses performances opérationnelle et financière, Anglo American a pris des mesures anticipées en 2023 pour faire face à la volatilité économique et géopolitique persistante et à la faiblesse cyclique actuelle des platinoïdes et des diamants.
Cette année, la société anticipé une hausse de 3% de sa production et une augmentation de 5% de ses coûts unitaires.
Le groupe minier a décidé d'abaisser ses coûts d'ici la fin de 2024, en réduisant sa production d'environ 4%. Si la production devrait diminuer de 3% en 2025, elle devrait progresser d'environ 4% en 2026 grâce à l'augmentation des volumes de cuivre, de minerai de fer, de coke et de diamants.
En outre, l'entreprise britannique dit avoir fait un grand pas vers la réduction de ses coûts administratifs de 0,5 milliard de dollars d'ici la mi-2024. Elle prévoit en plus de réaliser 0,5 milliard de dollars d'économies annuelles en 2024 au niveau de l'ensemble du groupe.
Le directeur général Duncan Wanblad explique que son entreprise s'efforce "de réduire ses coûts afin d'obtenir une production plus rentable sur une base durable". "Nous nous concentrons sur ce que nous pouvons contrôler : "la sécurité, la discipline opérationnelle et l'allocation de capital", affirme t-il.
Enfin, Anglo American veut saisir les opportunités de croissance "exceptionnelles" dans le domaine des métaux et des minéraux.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Une transition écologique qui porte les prix des métaux
La transition écologique tire la demande et suscite la hausse des prix. Ainsi les prix du lithium ont bondi de 100 % l'an dernier, soutenus par les ventes de voitures électriques. Les besoins de métaux tels que l'aluminium, le cuivre, le graphite, ou le nickel devraient s'envoler d'ici à 2050. La guerre en Ukraine a renforcé la progression des prix car la Russie est un producteur important de matières premières minérales, en particulier d'aluminium, de palladium, de nickel et de titane. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a récemment alerté sur le risque de pénurie de plusieurs métaux nécessaires à la transition énergétique. L'Europe s'est mobilisée sur les métaux stratégiques avec l'objectif de renforcer sa souveraineté.
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer