(AOF) - Lyft dévisse de 35,36% à 10,49 dollars, enregistrant sa plus forte baisse depuis son entrée en Bourse. La société est sanctionnée après avoir dévoilé des objectifs décevants et annoncé des baisses de prix pour attirer plus de clients. La baisse de l’action est d’autant plus importante que son grand rival, Uber, avait dévoilé plus tôt dans la semaine des résultats et perspectives favorables. La liste des brokers qui ont abaissé leur conseil de positif à neutre ne cesse de s’allonger : Citi, JPMorgan, KeyBanc, Wells Fargo, Wedbush…
Au premier trimestre, Lyft cible un Ebitda ajusté compris entre 5 et 15 millions de dollars, soit 10 millions de dollars en moyenne, pour des revenus de 975 millions de dollars. Le consensus Bloomberg s'élevait à 83,6 millions de dollars pour l'Ebitda ajusté. Pour les revenus, le marché visait 1,08 milliard de dollars.
" Nous avons légèrement réduit les prix de base en janvier pour rester compétitifs par rapport à l'industrie " a expliqué le co-fondateur et directeur général, Logan Green lors de la conférence avec les analystes.
Logan Green a ajouté : " Ce n'est évidemment pas le niveau de croissance ou de rentabilité que nous visons ou dont nous sommes capables. Et nous nous concentrons sur le développement d'une croissance supplémentaire et la gestion des coûts ". Il a indiqué qu'il " examinait activement les ajustements à apporter à l'entreprise, y compris des mesures de réduction des coûts ".
UBS souligne le " retrait informel " des objectifs 2024, autre mauvaise surprise de cette publication. Lyft visait un Ebitda de 700 millions de dollars et 1 milliard de free cash flow.
Devant l'accumulation des déceptions au niveau des perspectives, les résultats de fin 2022 ont été relégués aux oubliettes. Au quatrième trimestre, Lyft a essuyé une perte nette de 588,1 millions de dollars, à comparer avec une perte de 283,2 millions de dollars, un an plus tôt. L'Ebitda ajusté était négatif à hauteur de 248,3 millions de dollars. Les revenus ont, eux, progressé de 18% à 1,18 milliard de dollars, dépassant le consensus s'élevant à 1,16 milliard de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
En savoir plus sur le secteur Services aux collectivités
De plus grandes disparités entre les utilities
L'Observatoire mondial des marchés de l'énergie souligne une grande disparité des prix de détail de l'énergie en Europe. Subissant à la fois l'effet de la hausse des prix de gros et une forte volatilité des prix de vente aux consommateurs finaux, la rentabilité des intervenants est sous pression. Alors que les seize plus grands fournisseurs d'énergie européens ont bénéficié l'an passé d'une importante progression de leur chiffre d'affaires (+47% par rapport à 2020), leur marge brute d'exploitation (marge d'Ebitda), s'est dégradée, passant de 20,2% à 19,6%. Ceux qui ont dû recourir à des achats d'électricité sur le marché ont dû payer ces volumes supplémentaires bien plus chers que le niveau de prix de vente déjà fixés et ont donc vu leurs marges se dégrader.
Confronté à la moindre disponibilité de son parc nucléaire, EDF, renationalisé, devrait afficher une perte annuelle de 29 milliards d'euros en 2022. Engie s'en sort mieux car il a réussi à réduire ses importations de gaz russe au premier semestre tout en bénéficiant des prix élevés de l'électricité et de son exposition accrue aux sources renouvelables.
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer