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La valeur du jour à Paris - Atos : plus optimiste sur les objectifs à moyen terme de Tech Foundations
information fournie par AOF 07/06/2023 à 12:06

(AOF) - A l’occasion de la présentation aux analystes du plan de Recentrage de sa branche Tech Foundations, qui regroupe ses activités historiques de services d'infogérance, Atos a rehaussé ses objectifs à moyen terme. En Bourse, l’action du groupe informatique perd 0,73% à 14,35 euros après avoir débuté la séance sur une hausse. En parallèle, BFM TV affirme aujourd'hui qu'Atos a intensifié ses discussions avec Daniel Kretinsky, candidat au rachat des métiers historiques logés dans Tech Foundations.

Atos a indiqué que Tech Foundations se positionnait sur "un marché adressable plus important", représentant environ 705 milliards d'euros à l'échelle mondiale, une augmentation de 40% par rapport au marché considéré un an plus tôt. Ce marché adressable devrait connaître une croissance annuelle moyenne entre 3% et 5% sur la période 2022-2026.

Cette réorientation porte en particulier sur un marché élargi du conseil en technologie et des services personnalisés, ainsi que de nouveaux domaines d'activité dans l'infrastructure hybride et multi-cloud et les plateformes numériques d'entreprise.

Le groupe précise que le portefeuille de Tech Foundations s'articule désormais autour de quatre activités coeur de métier totalisant un chiffre d'affaires de 4,5 milliards d'euros en 2022 : Infrastructure hybride et cloud ; Espace de travail numérique ; Conseil en technologie et services personnalisés et nouveauté, Plateformes numériques d'entreprise.

" Compte tenu de ses performances récentes et de sa vision stratégique à long terme ", Tech Foundations a revu à la hausse ses ambitions pour 2026. Le chiffre d'affaires devrait atteindre un plancher en 2024, à environ 5 milliards d'euros, combinant une croissance organique de 0% à 2% par an du chiffre d'affaires cœur de métier et la poursuite d'une réduction maîtrisée des activités non cœur de métier. Ces dernières comprennent le BPO, la revente de matériel et de logiciels, et UCC (solutions de communication unifiée). Tech Foundations renouerait avec la croissance en 2026.

En juin 2022, Atos s'attendait ce que le chiffre d'affaires de la branche touche un point bas à environ 4,1 milliards d'euros en 2024, avant de se stabiliser en 2025 et de retrouver une trajectoire de croissance à partir de 2026.

Selon les nouvelles prévisions, la marge opérationnelle devrait atteindre 6% à 8% en 2026 alors que le groupe ciblait l'année dernière une marge supérieure à 5%.

Le flux de trésorerie disponible avant intérêts et impôts devrait pour sa part passer en territoire positif en 2025 et atteindre plus de 250 millions d'euros en 2026. Atos ciblait auparavant 150 millions d'euros en 2026.

Atos précise que le coût total du plan de transformation est en baisse de 10% par rapport à l'estimation de l'année dernière, à 780 millions d'euros sur la période 2022-2026, " assurant un retour sur investissement inférieur à deux ans ".

Autre information du jour, Atos a intensifié ses discussions avec Daniel Kretinsky, candidat au rachat des métiers historiques logés dans Tech Foundations, affirme BFM TV. Le média précise qu'" Atos serait prêt à laisser environ 600 millions d'euros de cash dans les comptes de sa branche pour que Daniel Kretinsky finance sa restructuration ". Au début des négociations il y a deux mois, le montant s'élevait à 400 millions d'euros.

En échange, le groupe informatique demanderait au milliardaire tchèque d'investir environ 200 millions d'euros dans Evidian, sa filiale de cybersécurité, pour réussir son introduction en Bourse.

Atos espère trouver un accord de principe d'ici son Assemblée générale du 28 juin. A cette occasion, le gestionnaire d'actifs Sycomore AM compte demander le départ du président du Conseil d'administration d'Atos, Bernard Meunier, qui porte " une part de responsabilité importante " dans la crise de gouvernance majeure du groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points-clés

- Leader international de la de la transformation numérique, du calcul haute performance et des infrastructures liées aux technologies de l’information, créé en 1997, n°1 européen du cloud, de la cybersécurité et des supercalculateurs ;

- Activité de 11,3 Mds€, répartie en 2 divisions : Evidian - transformation numérique, mégadonnées et sécurité - pour 47 % des ventes, et Tech Fondations pour 53 % - infrastructures et environnements de travail connectés ;

- Modèle d’affaires de maximisation de valeur via la division, fin 2023, du groupe en 2 entités distinctes - Tech Fondations pour l’infogérance et Evidian pour le digital , cloud et sécurité ;

- Capital ouvert (9,96 % pour le fonds de pension Siemens et 2,2 % pour les salariés), Bertrand Meunier présidant le conseil d'administration de 14 membres, avec Nourdine Bihmane comme directeur général, Philippe Oliva DG délégué et Diane Galbe DG adjointe ;

- Situation financière maîtrisée avec 2,7 Mds€ de facilités de crédit couvrant les besoins estimés à 1,8 Md€ pour les restructurations d’où l’exclusion par la direction de toute augmentation de capital mais dette en hausse à 1,45 Md€, soit un effet de levier de 3,75 %.

Enjeux

- Stratégie visant pour le 2nd semestre 2023 la scission du groupe en 2 sociétés, Tech Fondations :

- Tech Fondations : redressement financé à hauteur de 1,1 Md€ visant une marge opérationnelle de 6 % (1,3 % des revenus en 2022), un retour à la croissance des revenus et un autofinancement libre de 150 M€ en 2026,

- Evidian : repositionnement du portefeuille et renforcement des positions de leader aux marges élevées via un plan de 400 M€ pour accélérer sa croissance à 7 % par an jusqu’en 2026, avec une marge opérationnelle de 12 % et un autofinancement libre de 700 M€,

- fin 2023, distribution aux actionnaires d’Atos de 100 % des actions de Tech Fondations et de 70 % de celles d’Evidian qui seront ensuite cotées sur Euronext Paris ;

- Stratégie d’innovation développée dans 18 centres de R&D avec un portefeuille de 3 000 brevets :

- open innovation via les partenariats avec les centres universitaires (informatique quantique, calculateurs exaflopiques, intelligence artificielle, HPC, leadership multiculturel...), avec des alliances avec d’autres acteurs (AWS, Dell, Google, Huma, Microsoft, OVHCloud, Sparkle…) et avec les clients,

- 2 communautés scientifiques d'experts collaborateurs du groupe,

- programme Scaler de collaboration avec + 50 start-ups, ;

- Stratégie environnementale de neutralité carbone en 2028 et de réduction de moitié des émissions d’ici 2025 vs 2021,

- ventes de solutions de décarbonation, renforcées par l’acquisition d’EcoAct,

- investissements dans les supercalculateurs à hydrogène et les technologies quantiques,

- lancement du 1er emprunt « vert » ;

- Exécution du plan de cessions de `800 M€ et issue des négociations avec Airbus pour la cession de 29,9 % du capital d’Evidian ;

- Accélération de la croissance rentable d’Evidian et retour aux profits de Tech Fondations, avec 3 ans d’avance sur les anticipations.

Défis

- Taux d’attrition des salariés de 21,6 % ;

- Confirmation de la dynamique commerciale de la fin 2022 -prises de commandes sur chiffre d’affaires à 90 % et gain de 1,3 % des revenus ;

- Objectif 2023 de revenus stables et d’une marge opérationnelle de 4 à 5 %.

- Suppression du dividende au titre de 2022.

En savoir plus sur le secteur Informatique / ESN (entreprises de services numériques)

Une croissance freinée par le recrutement

Selon une étude pour Numeum, l'organisation professionnelle du numérique, 79 % des entreprises du secteur jugent que leur croissance est bridée par la pénurie de talents face à une demande portée par la transformation numérique. Les entreprises de services du numérique prévoient une croissance de 5 % pour 2022. Plusieurs leviers sont activés par les entreprises pour séduire les talents, en particulier la rémunération, alors que la moyenne des salaires a généralement augmenté dans le secteur informatique. De nouvelles organisations du travail, des perspectives d'évolution de carrière et des missions qui ont du sens sont d'autres atouts. Ainsi Capgemini a adopté un nouvel accord qui propose jusqu'à 70 % de télétravail à tous les collaborateurs. Ces adaptations sont indispensables alors qu'un rapport de la Direction de l'animation de la recherche, des études et statistiques (Dares) et France Stratégie établissent que les métiers de l'informatique seront parmi ceux qui recruteront le plus d'ici à 2030.

Valeurs associées

Euronext Paris -2.36%

Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 07/06/2023 à 12:06:00.

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