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La réforme du fonds européen de stabilité pourrait être retardée
information fournie par Reuters 02/12/2019 à 16:56

    BRUXELLES/ROME, 2 décembre (Reuters) - La zone euro pourrait
accepter un bref report de la réforme du Mécanisme européen de
stabilité (MES), le fonds d'aide aux pays en difficulté
financière, mais ce ne serait pas la meilleure option, a déclaré
lundi un responsable européen, ce qui pourrait constituer une
ouverture vis-à-vis de l'Italie.
    Le principe de cette réforme a été entériné en juin par les
ministres des Finances de la zone euro et elle est censée être
officiellement adoptée ce mois-ci.
    "La signature de la réforme du traité du MES n'est pas
nécessaire en décembre. Elle pourrait avoir lieu un ou deux mois
plus tard", a déclaré ce responsable européen, en admettant que
cela constituerait un "revers".
    Ce projet de réforme doit renforcer les capacités du MES en
cas de crise financière, accroître ses pouvoirs de surveillance
sur les pays présentant des déséquilibres économiques et, si
nécessaire, faciliter la restructuration des dettes des pays en
difficulté.
    A Rome, certains craignent cependant que la simple évocation
d'une procédure facilitée pour les restructurations de dette
amène les investisseurs à juger une telle éventualité plus
probable, ce qui ferait grimper les rendements des obligations
émises par les pays les plus endettés comme l'Italie et les
condamnerait à terme à devoir effectivement restructurer leur
dette.
    Des dirigeants italiens redoutent aussi que cela fragilise
un peu plus les banques italiennes, qui détiennent une part
importante de la dette du pays.
    Cette réforme divise la classe politique italienne, y
compris la coalition au pouvoir.
    Le Mouvement 5-Etoiles (M5S) refuse sa ratification tant que
les projets plus vastes sur l'union bancaire européenne n'auront
pas été clarifiés alors que son allié au gouvernement, le Parti
démocrate, soutient le projet.
    L'influente Ligue de Matteo Salvini, d'extrême droite,
s'oppose franchement à cette réforme et accuse le président du
Conseil, Giuseppe Conte, de "trahison" et de contourner le
parlement.
    Giuseppe Conte a déclaré lundi devant les députés que cette
réforme servait les intérêts de l'Italie mais qu'elle devait
s'inscrire dans un ensemble plus vaste de mesures portant sur un
mécanisme européen de garantie des dépôts ou encore un programme
commun d'indemnisation des chômeurs, en plus de progrès sur le
budget de la zone euro.
    Les négociations au sein de la zone euro sur ces différents
points sont nettement moins avancées que sur le MES et on ignore
si Giuseppe Conte pourrait aller jusqu'à opposer son veto sur le
mécanisme européen de stabilité.
    Le président du Conseil a déclaré dimanche soir à l'issue
d'une réunion de dirigeants de la coalition au pouvoir à Rome
que leur différend sur la question du MES serait tranché par un
vote au parlement le 11 décembre.

 (Francesco Guarascio à Bruxelles et Gavin Jones à Rome, avec
Angelo Amante et Andrea Mandala
version française Bertrand Boucey, édité par Marc Angrand)
 

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