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La production pétrolière saoudienne réduite pendant "des semaines"-source
information fournie par Reuters 15/09/2019 à 18:59

 (Actualisé avec maintien des exportations à leur niveau normal,
§ 2)
    DUBAI, 15 septembre (Reuters) - La production de pétrole
saoudienne, réduite de moitié après des attaques de drones des
Houthis yéménites samedi contre deux installations stratégiques
de la compagnie Aramco, ne devrait pas revenir à la normale
avant "des semaines plutôt que des jours", a déclaré dimanche à
Reuters une source au fait de la situation.
    Selon une autre source du secteur, les exportations en
revanche ne seront pas affectées la semaine prochaine, Aramco
disposant des réserves suffisantes pour faire face à la demande
des marchés.
    Reconnaissant le sérieux des attaques, qui ont notamment
visé le plus grand site mondial de transformation de brut, à
Abkaïk, les autorités de Ryad n'ont avancé aucun délai avant la
reprise de la production.
    Aramco n'a pas non plus fourni de calendrier de retour à la
normale, se contentant de dire tôt dimanche matin qu'elle ferait
dans environ 48 heures un nouvel état des lieux.
    Selon le ministre de l'Energie, le prince Abdelaziz ben
Salman, cité samedi par l'agence officielle SPA, quelque 5,7
millions de barils par jour sont concernés par l'interruption
partielle, soit près de la moitié de la production saoudienne,
ou 5% du commerce quotidien mondial du pétrole.  
    La Bourse de Ryad a ouvert en baisse de 2,3% dimanche, mais
elle a par la suite réduit une partie de ses pertes. Les experts
s'attendent à ce que les prix du baril de pétrole bondissent de
3 à 5 dollars lundi à l'ouverture du marché.
    "Abkaïk est le centre névralgique du système énergétique
saoudien. Même si les exportations devaient reprendre sous 24 à
48 heures, son image d'invulnérabilité est grandement affectée",
a déclaré à Reuters Helima Croft, stratégiste en chef chez RBC
Capital Markets.
    
    RÉSERVES STRATÉGIQUES
    Pour rassurer les marchés, la conseillère de la Maison
blanche Kellyanne Conway a déclaré sur Fox News que les
Etats-Unis étaient prêts à puiser dans leurs réserves
stratégiques de pétrole pour compenser la baisse de production
saoudienne.
    Dans un contexte de tensions dans le Golfe, le secrétaire
d'Etat américain Mike Pompeo a imputé dès samedi les attaques à
Téhéran, qui a rejeté cette mise en cause et accusé Washington
de chercher des prétextes pour partir en guerre. 
    "Les Etats-Unis et leurs clients sont enlisés au Yémen en
raison de l'illusion que la supériorité militaire conduit à la
victoire. Accuser l'Iran ne mettra pas fin à ce désastre", a
commenté le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad
Zarif.  
    Pour autant, la Maison blanche n'exclut pas l'éventualité
d'une possible rencontre entre Donald Trump et Hassan Rohani en
marge de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, qui
s'ouvre la semaine prochaine à New York.
    Les attaques contre Aramco, a dit Kellyanne Conway sur Fox,
"ne facilitent pas" cette perspective mais ne la condamnent pas.
"Je laisserai le président annoncer une rencontre ou non",
a-t-elle dit.
    Fin août, lors du sommet du G7 à Biarritz, le président
américain a déclaré qu'il était prêt à rencontrer Hassan Rohani
"quand les circonstances seront réunies".  
    Les attaques de samedi ont été revendiquées par les rebelles
yéménites Houthis, alliés de l'Iran, contre lesquels l'Arabie
saoudite et ses alliés arabes sunnites interviennent
militairement depuis 2015.
    La France a condamné des attaques qui ne peuvent
"qu'aggraver les tensions et les risques de conflit dans la
région" et assuré l'Arabie saoudite de sa "pleine solidarité"
sans pour autant désigner de coupable.    
    Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a
condamné lui aussi ces attaques mais appelé dans le même temps
toutes les parties à faire preuve d'une "retenue maximale".

    VOIR AUSSI
    CHRONOLOGIE Le Golfe sous tension  

 (Rania El Gamal et Parisa Hafezi, avec Doina Chiacu à
Washington
Tangi Salaün pour le service français, édité par Henri-Pierre
André)
 

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