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La justice enquête après la blessure d’une manifestante à Nice
information fournie par Reuters24/03/2019 à 17:47

 (Actualisé avec déclarations Belloubet)
    NICE, 24 mars (Reuters) - Une enquête a été ouverte par le
parquet de Nice à la suite des blessures à la tête subies samedi
matin par une septuagénaire lors d’un rassemblement de "Gilets
jaunes" dans le centre ville, a-t-on appris dimanche auprès du
procureur de la République Jean-Michel Prêtre.
    La militante associative, âgée de 73 ans, a chuté "et s’est
cognée contre un pylône fixe", a-t-il précisé. L'incident s'est
produit au moment où les forces de l’ordre chargeaient pour
disperser les manifestants sur la place Garibaldi, une zone
interdite aux manifestants, selon plusieurs témoins.
    Le procureur a indiqué que la victime, Geneviève Legay, une
porte-parole du mouvement altermondialiste Attac pour les
Alpes-Maritimes, avait été prise en charge par les pompiers
"pour une urgence relative". Il a précisé qu'à son arrivée à
l’hôpital, "le pronostic vital a été qualifié de réservé". 
    "Hier soir (NDLR samedi soir), un médecin-légiste que j’ai
nommé pour l’examiner a constaté qu’elle était consciente et
s’exprimait", a-t-il poursuivi.
    Dans le cadre de cette enquête pour recherche des causes de
la blessures, la justice va procéder "à la saisie des images de
vidéosurveillance ainsi que du dossier médical de cette personne
auprès du centre hospitalier", a ajouté le procureur.
    L'avocat de la militante, Arié Alimi, a annoncé qu'une
plainte serait déposée pour "violences volontaires avec armes en
réunion par personnes dépositaires de l'autorité publique sur
personnes vulnérables".
    Interrogée sur ces incidents, la ministre de la Justice
Nicole Belloubet a souligné que la justice était saisie.
    "Je trouve tout de même curieux que, lorsqu'une
manifestation est interdite, comme cela était le cas à Nice,
quelqu'un aille absolument avec la volonté de manifester à cet
endroit-là", a-t-elle dit sur BFMTV.
    "Il y a une liberté de manifester à peu près partout en
France. Il y avait quelques périmètres dans certaines villes où
les manifestations étaient interdites (...) parce que nous
savions qu'il y avait de possible velléités que des casseurs
s'introduisent. Je trouve tout de même curieux qu'on aille
manifester à cet endroit-là", a ajouté la garde des Sceaux.
    La journée de samedi, où des heurts entre manifestants et
forces de l’ordre ont éclaté à plusieurs reprises, a été marquée
par un nombre élevé d’interpellations à Nice. 
    "Sur 61 gardes à vue à Nice ville, 21 ont été levées samedi
en début de soirée", a indiqué Jean-Michel Prêtre. "Nous
examinons les réponses à donner aux autres pour des faits qui
vont du simple refus de partir après sommation à des violences."

 (Matthias Galante, édité par Yann Le Guernigou)
 

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