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La croissance chinoise au plus bas depuis près de trente ans
information fournie par Reuters 21/01/2019 à 23:44

    * La faiblesse de l'investissement et la ralentissement de
la
demande mondiale pèsent sur l'économie chinoise
    * Les droits de douanes US freinent les exportations
    * La guerre commerciale mine la confiance
    * De nouvelles mesures de soutien de l'économie attendues
    * Soutien attendu via le BTP, le crédit et la fiscalité
    * L'économie devrait ralentir encore avant de repartir
mi-2019 

 (Actualisé avec tweet de Trump, § 4-5)
    par Kevin Yao et Yawen Chen
    PÉKIN, 21 janvier (Reuters) - La croissance de l'économie
chinoise a ralenti au quatrième trimestre 2018, affectée par la
faiblesse de la demande intérieure et la guerre commerciale avec
les Etats-Unis, ramenant la croissance 2018 à son plus bas
niveau en près de 30 ans et incitant Pékin à prendre de
nouvelles mesures de soutien.
    La croissance du produit intérieur brut (PIB) chinois est
ressortie à 6,4% au quatrième trimestre, soit un plus bas depuis
la crise financière mondiale de 2009, montrent les données du
Bureau national des statistiques publiées lundi. Les économistes
et analystes interrogés prévoyaient en moyenne une croissance de
6,4% en rythme annuel pour octobre-décembre après 6,5%
enregistrée sur le trimestre précédent. 
    Sur l'ensemble de l'année 2018, ces données ramènent la
croissance à 6,6%, également comme prévu, ce qui marque son
rythme le plus faible depuis 1990, après 6,8% en 2017.
    A Washington, Donald Trump, a estimé que ce ralentissement
économique était lié au bras de fer commercial qu'il a engagé
avec la Chine en application de sa politique de "l'Amérique
d'abord".
    "La Chine enregistre ses chiffres économiques les plus lents
depuis 1990 en raison des tensions commerciales et des nouvelles
politiques US. Il serait si sensé pour la Chine de finir par
négocier un Véritable Accord, et de cesser de jouer" !", a-t-il
tweeté https://twitter.com/realDonaldTrump/status/1087469381586771973.
    Les signes de faiblesse de l'économie chinoise - qui génère
près du tiers de la croissance mondiale - soulèvent des
inquiétudes pour l'économie mondiale et pèsent sur les profits,
aussi bien pour Apple  AAPL.O  que pour le secteur automobile.
    Les responsables politiques chinois se sont engagés à
prendre des initiatives pour soutenir la croissance cette année
afin d'éviter une détérioration de l'emploi, mais ils ne veulent
pas "inonder" l'économie de liquidités comme ce fut le cas dans
le passé, afin de ne pas aggraver l'endettement dans le pays.
    "Le gouvernement a les moyens de soutenir l'économie. Ils
peuvent développer les dépenses d'infrastructure et ils peuvent
abaisser le ratio de réserves des banques. Il n'y a donc pas
lieu de s'inquiéter pour les dépenses d'investissement", dit
Naoto Saito du Daiwa Institute of Research à Tokyo.
        
    NOUVEAU RALENTISSEMENT EN VUE
    "Mais le problème c'est la consommation. Des conflits sur
plusieurs fronts entre les Etats-Unis et la Chine ont porté
atteinte à la confiance du consommateur. Jusqu'à présent, une
croissance solide des salaires a soutenu la consommation mais il
semble qu'il y ait un vague sentiment d'anxiété sur l'avenir."  
 
    D'un trimestre sur l'autre, le PIB chinois est en hausse de
1,5% après 1,6% sur juillet-septembre. Les économistes et
analystes interrogés prévoyaient en moyenne une hausse de 1,5%. 
    Convaincus que les mesures de soutien prendront du temps à
produire leurs effets, de nombreux analystes pensent que la
conjoncture devrait encore se dégrader avant de s'améliorer et
tablent sur un nouveau ralentissement à 6,3% pour cette année.
    Certains observateurs pensent que la croissance chinoise est
déjà plus faible que ne le montrent les chiffres officiels.
    Les marchés asiatiques ont bien résisté à ces annonces,
l'indice SSE Composite de Shanghai  .SSEC  et le CSI 300
 .CSI300 , qui regroupe les principales capitalisations de Chine
continentale, ayant terminé tous deux en hausse de 0,6%.    
    "Les dernières données suggèrent que la croissance
économique est restée faible à la fin de l'année mais qu'elle
s'elle a tout de même été plus soutenue que beaucoup ne le
craignaient, en partie grâce à la reprise des dépenses
d'infrastructure favorisée par Pékin", dit Julian
Evans-Pritchard, économiste su la Chine chez Capital Economics.
    "Néanmoins, avec les vents contraires que sont le
refroidissement de la croissance mondiale et l'impact du
ralentissement du crédit dont les effets devraient se faire
sentir davantage dans les mois à venir, l'économie chinoise
devrait ralentir encore avant de se stabiliser au deuxième
semestre de l'année à la faveur de la politique de relance."
       
    INCERTITUDES
    Malgré les mesures de soutien à la croissance, les données
du mois de décembre, tout comme le PIB, reflètent une faiblesse
sur un large front à la fin de l'an dernier.
    La production industrielle a rebondi en décembre
contrairement aux attentes - de 5,7% sur un an, contre 5,4% en
novembre, alors que les analystes anticipaient une hausse de
5,3% - mais il s'agit d'un des rares points positifs des données
publiées lundi par le Bureau national des statistiques. 
    Malgré les efforts du gouvernement pour relancer les projets
de construction, les activités minière et pétrolière ont été les
principaux facteurs de hausse de la production. Selon les
calculs de Reuters, la production quotidienne d'acier a touché
son plus bas niveau depuis mars, les sidérurgistes ayant réduit
leur production dans un contexte de contraction de leurs marges.
    Selon les autres données publiées lundi, l'investissement et
les ventes aux détail ont été à la traîne, tandis que le taux de
chômage a légèrement augmenté.   
    Les ventes au détail ont augmenté de 8,2% le mois dernier
par rapport à décembre 2017, contre 8,1% en novembre, qui avait
marqué son rythme le plus faible depuis mai 2003.
    L'investissement en actifs immobilisés a progressé de 5,9%
entre janvier et décembre par rapport à la même période l'an
dernier, à son rythme le plus faible depuis 1996. Les analystes
interrogés par Reuters s'attendaient à une hausse de 6,0%.
    Ces statistiques peu encourageantes sont publiées tout juste
une semaine après l'annonce que les exportations chinoises ont
accusé en décembre leur plus net repli en deux ans.  
    Mais même si Washington et Pékin parviennent à un accord
dans le cadre des négociations en cours, les analystes notent
que ce ne sera pas la panacée pour la Chine et ses exportateurs,
sachant que le ralentissement de la demande est mondial.
    Le vice-Premier ministre chinois Liu He est attendu aux
Etats-Unis les 30 et 31 janvier pour de nouvelles discussions.

 (Arthur Connan et Juliette Rouillon pour le service français,
édité par Henri-Pierre André)
 

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1 commentaire

  • 21 janvier 09:48

    C est encore la faute aux gilets jaunes


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